Mohsen Makhmalbāf, Hans Weigel, Max Brand, Anne d’Orléans de Montpensier, Alfonsina Storni, Till Mairhofer

De Iraanse filmregisseur en schrijver Mohsen Makhmalbāf werd geboren op 29 mei 1957 in Teheran. Zie ook alle tags voor Mohsen Makhmalbāf op dit blog.

Uit: Le Jardin de cristal (Vertaald door Vincent Despagnet)

«Lâyeh arpentait la pièce, une main sur les reins. Douleur. Délire.
Une brebis met bas. Les filles font cercle autour, soucieuses. Elle souffre. Les filles restent immobiles. Il ne faut pas s’immiscer dans le travail de la nature. L’animal agnelle à l’écart, seul à endurer le mal. Un instant de répit. Le temps de brouter un peu, d’oublier. Puis de nouveau les muscles se contractent. Plus fort qu’avant. Les pattes se dérobent. Le malaise et la détresse de la brebis couchée sur le flanc se mêlent à ceux de la jeune femme, qui s’allonge en geignant. Au paroxysme de la souffrance, les pattes de l’agneau apparaissent à l’extrémité du ventre de la femelle. Nouvel être donné au monde: voici ton univers! Il est à toi! Réjouis-toi! Mais pour un instant seulement, car le moment d’avoir la gorge tranchée approche ! Broute, afin de devenir beau et gras.»

 

 
Mohsen Makhmalbāf (Teheran, 29 mei 1957)

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Bernard Clavel, T. H. White, Max Brand, Anne d’Orléans de Montpensier, Alfonsina Storni, Till Mairhofer

De Franse schrijver Bernard Charles Henri Clavel werd geboren op 29 mei 1923 in Lons-le-Saunier. Zie ook mijn blog van 29 mei 2009 en ook mijn blog van 29 mei 2010.

 

Uit:Le seigneur du fleuve

Tandis qu’il bourrait le tabac, le vieux eut un ricanement.

– Toi aussi, tu as les mains qui tremblent, remarqua-t-il, mais ça n’est pas à cause de l’âge. C’est parce que tu es furieux… Et je vais te dire, parce que je te connais bien, c’est après toi que tu es furieux.

– Ecoutez, père…

– Non, laisse-moi dire. Tu es furieux. Et je te connais bien parce que j’ai été exactement comme tu es. L’âge m’a fait passer tout ça. Sinon, en entrant ici, je te calottais comme tu as calotté ce pauvre Adrien. Il ne pouvait rien faire parce que tu es plus fort que lui ! toi, tu ne pouvais rien faire parce que je suis ton père.

– Mais enfin, père…

Philibert essayait d’interrompre le vieux, et pourtant, si le vieux l’avait laissé parler, il n’aurait probablement rien dit de censé.

– Je te connais tellement bien que je vais dire ce que tu penses en ce moment. Tu penses : J’ai foutu le camp parce que tout le monde me mettait mal à l’aise. Après ce que j’avais fait, j’ai préféré foutre le camp. Mais j’ai fait une connerie de plus. Les autres me respectent. Ils m’auraient regardé de travers, mais ils m’auraient foutu la paix. Le vieux, c’est pas pareil. Il va m’emmerder pendant une heure d’horloge… Voilà ce que tu penses. En ce moment. Maintenant. Là. En bourrant ta pipe et en me reluquant par-dessous comme un sournois. Voilà ce que tu penses !… Je le sais. Et je sais que tu n’oseras pas prétendre le contraire… Allons, dis… dis si je me trompe ?

A mesure que le père parlait, sa voix avait changé . De la colère mal contenue, il avait viré sur la moquerie, et, en finissant, il donnait l’idée d’un homme qui a envie de rigoler un bon coup.“

 

Bernard Clavel (29 mei 1923 – 5 oktober 2010)

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Bernard Clavel, Max Brand, Anne d’Orléans de Montpensier, Alfonsina Storni, Reinout Verbeke, Till Mairhofer

De Franse schrijver Bernard Charles Henri Clavel werd geboren op 29 mei 1923 in Lons-le-Saunier. Zie ook mijn blog van 29 mei 2009.

 

Uit: L’Ouvrier de la nuit

 

« Mon cher Jacques,
J’ai sur ma table, depuis trois jours, le seul exemplaire de « L’Ouvrier de la Nuit » que je possède ici. La couverture a bruni au soleil de quelque vitrine, elle est toute piquetée de cette neige couleur brou de noix qui est la rouille du papier et dont l’humidité jaspe les vieux livres.
Il est vrai, ce récit est déjà un vieux livre.
Si le bas de cette couverture demeure plus propre, c’est qu’il porte la trace de la bande dont vous aviez eu l’idée, Pierre Javet et toi-même, pour compléter le titre par cette formule qui était presque une question : « …ou le malheur d’être écrivain ».
La bande a disparu, mais ces mots ont pesé sur moi durant des années. Ils m’ont poursuivi comme un mauvais présage, comme ces phrases que les vieux paysans prononcent pour accueillir sur cette terre un enfant dont la naissance leur parait étrange. La bande a disparu, ce qu’elle disait a cessé de me poursuivre, amis il me reste du temps où j’écrivais ce livre, le souvenir précis, à la fois très proche et infiniment lointain. (…) notre amitié est étroitement liée à notre travail, à ce que nous voulons tirer de ce qu’il y a en nous de meilleur et de pire. Car nous avons en commun cet attachement à notre jeunesse et aux années les plus dures de notre vie (…) Au fond il suffit que le lecteur soit averti que ce livre est un cri, jeté sur le papier en quelques jours et en quelques nuits de fièvres. On peut retoucher une œuvre construite, on ne retouche pas un cri.(…) Si je fais aujourd’hui le compte de la douleur, de la peine, des nuits de veille, des déceptions, des sarcasmes encaissés, des jalousies sordides, des pièges de toutes sortes, des épreuves, des trahisons subies, des privations que j’ai imposées aussi aux miens, je suis tenté de dire que c’est, en effet, un très grand malheur que d’être atteint par le virus indestructible de l’écriture.”

 

bernard-clavel

Bernard Clavel (Lons-le-Saunier, 29 mei 1923)

 

 

De Amerikaanse schrijver Max Brand (eig. Frederick Schiller Faust) werd geboren op 29 mei 1892 in Seattle. Hij schreef voornamelijk onder pseudoniemen als Max Brand, , David Manning en Frederick Frost. In de jaren 1910 en 1920 schreef hij vooral verhalen voor pulpmahazines als Western Story Magazine. In 1938 keerde hij uit Europa terug naar de VS en vestigde hij zich in Hollywood. Daar groeide hij uit tot een van de best betaalde (script) schrijvers van zijn tijd. Ook voor zijn verhalen over Dr. Kildare ontving hij veel geld door de verfilming ervan door MGM. Faust relaiveerde zelf zijn succes en gebruikte zijn echte naam alleen voor publicatie van poëzie, zijn echte roeping.

 

Uit: Alcatraz

 

“The west wind came over the Eagles, gathered purity from the evergreen slopes of the mountains, blew across the foothills and league wide fields, and came at length to the stallion with a touch of coolness and enchanting scents of far-off things. Just as his head went up, just as the breeze lifted mane and tail, Marianne Jordan halted her pony and drew in her breath with pleasure. For she had caught from the chestnut in the corral one flash of perfection and those far-seeing eyes called to mind the Arab belief.

Says the Sheik: “I have raised my mare from a foal, and out of love for me she will lay down her life; but when I come out to her in the morning, when I feed her and give her water, she still looks beyond me and across the desert. She is waiting for the coming of a real man, she is waiting for the coming of a true master out of t
he horizon!”

Marianne had known thoroughbreds since she was a child and after coming West she had become acquainted with mere “hoss-flesh,” but today for the first time she felt that the horse is not meant by nature to be the servant of man but that its speed is meant to ensure it sacred freedom.

A moment later she was wondering how the thought had come to her. That glimpse of equine perfection had been an illusion built of spirit and attitude; when the head of the stallion fell she saw the daylight truth: that this was either the wreck of a young horse or the sad ruin of a fine animal now grown old.”

 

Maxbrand

Max Brand (29 mei 1892 – 12 mei 1944)

 

De Franse schrijfster Anne Marie Louise d’Orléans, hertogin van Montpensier, werd geboren op 29 mei 1627 in Parijs. Zie ook mijn blog van 29 mei 2007 en ook mijn blog van 29 mei 2009.

 

Uit: Memoires de Mademoiselle de Montpensier

 

« La reine, ma grand’mère, Marie de Médicis, m’aimoit extrêmement, et témoignoit, à ce que j’ai ouï dire, beaucoup plus de tendresse pour moi qu’elle n’avoit jamais fait pour ses propres enfants ; et comme Monsieur en avoit toujours été le plus chéri, cette considération, jointe à l’estime et à l’affection qu’elle avoit eues pour ma mère, fait qu’on ne doit pas s’étonner de l’amitié qu’elle avoit pour moi. Néanmoins j’ai malheureusement été privée d’en recevoir les effets par la disgrâce qui la fit sortir de France, parce que j’étois encore si jeune alors, que je ne me souviens pas seulement de l’avoir vue. Ce fut une perte qui me fut pas moins importante que celle que je fis à ma naissance, puisque je devois ; selon toutes les apparences, rencontrer en cette grande reine ce que j’avais perdue par la mort de ma mère. Ce n’est pas que madame de Saint-Georges, ma gouvernante, ne possédât, pour se bien acquitter de cette charge, toutes les qualités qu’on sauroit souhaiter. Quoique la capacité, la bonne conduite et la naissance se trouvent souvent dans les personnes qu’on met à cette place, celles de ma condition craignent si rarement celles qui sont au-dessous d’elles, quelque jeunes qu’elles soient, qu’il est comme nécessaire qu’une autorité supérieure seconde les soins de ceux qui les gouvernent : ce qui me fait oser dire que, s’il paroît en mois quelques bonnes qualités, elles y sont naturelles, et que l’on n’en doit rien attribuer à l’éducation, quoique très-bonne ; car je n’ai jamais eu l’appréhension du moindre châtiment. Ajoutez à cela qu’il est très-ordinaire de voir les enfants que l’on respecte, et à qui l’on ne parle que de leur grande naissance et de leurs grands biens, prendre les sentiments d’une mauvaise gloire. J’avois si souvent à mes oreilles des gens qui ne me parlaient que de l’un et de l’autre, que je n’eus pas de peine à me le persuader, et je demeurai dans un esprit de vanité fort incommode, jusqu’à ce que la raison m’eût fait connoître qu’il est de la grandeur d’une princesse bien née de ne pas s’arrêter à celle dont dont l’on m’avoit si souvent et si longtemps flattée. La naïveté avec laquelle je veux parler de tout ce que je vais raconter, me fait remarquer ici un trait de mon enfance. Quand l’on me parloit de madame de Guise, ma grand’mère,8 je disois : « Elle est ma grand’maman de loin ; elle n’est pas reine. »

 

Orleon

Anne d’Orléans de Montpensier (29 mei 1627 – 5 april 1693)
Standbeeld in de Jardin du Luxembourg.

 

 

Rectificatie

De Argentijnse dichteres Alfonsina Storni werd geboren in Sala Capriasca, Zwitserland op 29 mei 1892. Zie ook mijn blog van 22 mei 2007 en ook mijn mijn blog van 22 mei 2008 en ook mijn blog van 22 mei 2009.

To Eros

I caught you by the neck
on the shore of the sea, while you shot
arrows from your quiver to wound me
and on the ground I saw your flowered crown.

I disemboweled your stomach like a doll’s
and examined your deceitful wheels,
and deeply hidden in your golden pulleys
I found a trapdoor that said: sex.

On the beach I held you, now a sad heap,
up to the sun, accomplice of your deeds,
before a chorus of frightened sirens.
Your deceitful godmother, the moon
was climbing through the crest of the dawn,
and I threw you into the mouth of the waves.

 

 

To My Lady of Poetry

I throw myself here at your feet, sinful,
my dark face against your blue earth,
you the virgin among armies of palm trees
that never grow old as humans do.

I don’t dare look at your pure eyes
or dare touch your miraculous hand:
I look behind me and a river of rashness
urges me guiltlessly on against you.

With a promise to mend my ways through your
divine grace, I humbly place on your
hem a little green branch,
for I couldn’t have possibly lived
cut off from your shadow, since you blinded me
at birth with your fierce branding iron.

alfonsina-storni

Alfonsina Storni (29 mei 1892 – 25 oktober 1938)

 

 

Onafhankelijk van geboortedata:

De Vlaamse dichter Reinout Verbeke werd geboren in 1981. Zie ook mijn blog van 29 mei 2009.

Vroegwoord

wat
als je handen voegwoorden zijn
en al te vroeg binden, terwijl mijn
zin nog koud is?

hoe
wij dan toch
over veel vertelde tijd
taal ophangen aan vingers en
ze uit haar voegen wrijven

tot
ze barst.

zoals
betekenis nu dichter
bij letters kruipt

zo ook wij

zo

verbeke

Reinout Verbeke (1981)

 

 

Zie voor onderstaande schrijver ook mijn blog van 29 mei 2009.

 

De Oostenrijkse dichter, schrijver en uitgever Till Mairhofer werd geboren op 29 mei 1958 in Steyr. Zie ook mijn blog van 29 mei 2008.

André Brink, G. K. Chesterton, Leah Goldberg, Till Mairhofer, Hans Weigel, T. H. White, Bernard Clavel, Anne d’Orléans de Montpensier, Reinout Verbeke

De Zuid-Afrikaanse schrijver André Brink werd geboren op 29 mei 1935 in Vrede. Zie ook mijn blog van 29 mei 2007 en ook mijn blog van 29 mei 2008.

 

Uit: Surprise Visit

 

“There is no one at the reception desk to welcome him. This suits him perfectly. One can only assess the standard of care-giving in an old-age home if they aren’t alerted to your coming. Even more important is that he wants to surprise her. He has something to tell her, something he has spent a lifetime looking for and which he must share with her. It is now almost two years since his last visit. One doesn’t feel good about these long intervals, but what else can one do? Princeton is not exactly round the corner from Cape Town. And, anyway, his sister Jolene is living right here in the city, close by, in Claremont, and since her husband’s death she hasn’t had much to occupy her. In any case, it isn’t as if Mum is really aware of what is going on around her. For at least three years now, since the last stroke, she has just been lying here. Waiting. For ‐ well. Still has some lucid moments, says Jolene, but fewer and further between. Hardly ever recognises anybody.

He goes through the reception area to the corridor, where he quickly makes sure that nobody is approaching from either end. Then, following Jolene’s instructions, he turns right. The last time he visited her was with his family, just before they left the country. Her room was to the left then, three doors down. But the home likes to shift them around. A change of scenery? Hardly. His own feeling is that the old people ‐ Mum, undoubtedly ‐ find these shifts deeply distressing. Every time it becomes a radical displacement. As bad as those moves in his youth, from one town to the next, as the bank authorities in their wisdom transferred them across the map of the country. Every time a new school, new friends, new teachers, new everything.”

 

Andre_Brink

André Brink (Vrede, 29 mei 1935)

 

 

De Engelse letterkundige, schrijver en journalist Gilbert Keith Chesterton werd geboren in Londen op 29 mei 1874. Zie ook mijn blog van 29 mei 2007 en ook mijn blog van 29 mei 2008.

Uit: Father Brown. The Essential Tales

Between the silver ribbon of morning and the green glittering ribbon of sea, the boat touched Harwich and let loose a swarm of folk like flies, among whom the man we must follow was by no means conspicuous—nor wished to be. There was nothing notable about him, except a slight contrast between the holiday gaiety of his clothes and the official gravity of his face. His clothes included a slight, pale grey jacket, a white waistcoat, and a silver straw hat with a grey-blue ribbon. His lean face was dark by contrast, and ended in a curt black beard that looked Spanish and suggested an Elizabethan ruff. He was smoking a cigarette with the seriousness of an idler. There was nothing about him to indicate the fact that the grey jacket covered a loaded revolver, that the white waistcoat covered a police card, or that the straw hat covered one of the most powerful intellects in Europe. For this was Valentin himself, the head of the Paris police and the most famous investiga
tor of the world; and he was coming from Brussels to London to make the greatest arrest of the century.
Flambeau was in England. The police of three countries had tracked the great criminal at last from Ghent to Brussels, from Brussels to the Hook of Holland; and it was conjectured that he would take some advantage of the unfamiliarity and confusion of the Eucharistic Congress, then taking place in London. Probably he would travel as some minor clerk or secretary connected with it; but, of course, Valentin could not be certain; nobody could be certain about Flambeau.

It is many years now since this colossus of crime suddenly ceased, keeping the world in a turmoil; and when he ceased, as they said after the death of Roland, there was a great quiet upon the earth. But in his best days (I mean, of course, his worst) Flambeau was a figure as statuesque and international as the Kaiser. Almost every morning the daily paper announced that he had escaped the consequences of one extraordinary crime by committing another. He was a Gascon of gigantic stature and bodily daring; and the wildest tales were told of his outbursts of athletic humour; how he turned the juge d’instruction upside down and stood him on his head, “to clear his mind”; how he ran down the Rue de Rivoli with a policeman under each arm.“

 

Gilbert_Keith_Chesterton2

G. K. Chesterton (29 mei 1874 – 14 juli 1936)

 

 

De Hebreeuwse dichteres, schrijfster en letterkundige Leah Goldberg werd geboren in Königsberg (Pruisen) op 29 mei 1911. Zie ook mijn blog van 29 mei 2007 en ook mijn blog van 29 mei 2008.

THE TREE SINGS TO THE RIVER

He who carried my golden autumn,
Swept away my blood with the leaf fall,
He who shall see my spring when it returns
To him with the turning of the year.

My brother, the river, who is forever lost,
New each day and different and one,
My brother the stream between his two shores
Who flows as I do between spring and fall.

 

For I am the bud and I am the fruit,
I am my future and I am my past,
I am the solitary tree trunk,
And you — you are my time and my song.

 

 

THE GIRL SINGS TO THE RIVER

To where will the stream carry my small face?
Why is he tearing my eyes?
My home is far away in a pine grove,
Sad is the swishing of my pines.

The river seduced me with a joyous song
Caroled and called me by my name,
I went to him, following the sound,
I abandoned my m
other’s house.

I am her only child, tender in years
And a cruel river is before me —
To where is he carrying my small face?
Why is he tearing my eyes?

 

Goldberg

Leah Goldberg (29 mei 1911 –  15 januari 1970)

 

 

De Oostenrijkse dichter, schrijver en uitgever Till Mairhofer werd geboren op 29 mei 1958 in Steyr. Zie ook mijn blog van 29 mei 2008

Wohin

w o h i n
sich die wortlosen wenden
weiß auch die nacht nicht
die sie verliert

denn diese nacht
reicht für ihr dunkel nicht aus
auch ist kein morgen
welcher sie ruft

fliehend erhellt
von der gegenwart schein
stürzen sie
durch die zeit

 

mairhofer

Till Mairhofer (Steyr, 29 mei 1958)

 

 

De Oostenrijkse schrijver en theatercriticus Hans Weigel werd geboren op 29 mei 1908 in Wenen. De jaren tussen 1938 en 1945 bracht hij door in ballingschap in Zwitserland. Samen met Friedrich Torberg was hij jarenlang verantwoordelijk voor een boycot van Bertold Brecht in de Oostenrijkse theaters omdat hij diens communistische wereldbeschouwing afwees. Tussen 1951 en 1954 gaf hij een serie bloemlezingen uit, waarin hij jonge schrijvers als Ingeborg Bachmann en Gerhard Fritsch introduceerde.

Uit: Niemandsland

“Österreich nimmt den Untergang Österreichs nicht zur Kenntnis. Man hört hier auch schon das verhängnisvolle Wort vom “kleineren Übel”, das in Deutschland geprägt worden ist, so lange, bis die Betonung von dem “kleiner” unerheblich immer mehr auf “Übel” gewechselt hatte, so lange, bis das Übel unversehens immer grösser und schliesslich das ganz grosse geworden war. Peter versucht vergeblich darzutun, dass man jedes Übel bekämpfen müsse, ob es nun kleiner oder grösser sei.

Peter kann solche Gespräche nicht mehr hören. Es ist gespenstisch, höllisch, dass man hier das selbe erleben muss wie draussen, einen Staat auf dem selben Weg in den Untergang sehen und ein Volk die selben selbstbetrügerischen Phrasen dazu sagen hören muss, ohne dass man helfen kann, ja ohne dass der dokumentarische Hinweis dieser Gleichartigkeit auch nur zur Kenntnis genommen wird.

Peter fühlt sich erschöpft und völlig leer. Alles, was er, seit er denken kann, erlebt hat, alle Enttäuschung, alle Fragwürdigkeit seiner Existenz und der letzten Tage zumal, alles steigt auf, wächst unerträglich in ihm an und höhlt ihn aus. Kein Erlebnis kann ihn aus dieser Hoffnungslosigkeit reissen, was immer geschieht, wird sie nur bestätigen, falls es unerfreulich, wird sie doppelt grausam machen, wenn es erfreulich ist.”

weigel

Hans Weigel (29 mei 1908 – 12 augustus 1991)

 

 

De Engelse schrijver Terence Hanbury (Tim) White werd geboren op 29 mei 1906 in Bombay (Mombai). Hij studeerde in Cheltenham en Cambridge. Hij is bekend geworden met zijn verhalenepos rond Koning Arthur, The Once and Future King, voor het eerst gepubliceerd in 1958. Het is in het Nederlands vertaald door Max Schuchart onder de titel “Arthur, Koning voor eens en altijd”. Een ander boek van White is “The Goshawk” (1951), een roman over het temmen en trainen van een havik voor de valkenjacht, gebaseerd op echte gebeurtenissen.

 

Uit: The Once and Future King

 

“When God had manufactured all the eggs out of which the fishes and the serpents and the birds and the mammals and even the duck-billed platypus would eventually emerge, He called the embryos before him, and saw that they were good.

Perhaps I ought to explain,’ added the badger, lowering his papers nervously and looking at Wart over the top of them, ’that all embryos look very much the same. They are what you are before you are born – and, whether you are going to be a tadpole or a peacock or a cameleopard or a man, when you are an embryo you just look like a peculiarly repulsive and helpless human being. I continue as follows:

The embryos stood in front of God, with their feeble hands clasped politely over their stomachs and their heavy heads hanging down respectfully, and God addressed them.”

thwhite

T. H. White (29 mei 1906 – 17 januari 1964)

 

De Franse schrijver Bernard Charles Henri Clavel werd geboren op 29 mei 1923 in Lons-le-Saunier. Clavel is een autodidact die diverse baantjes had totdat hij in de jaren vijftig als journalist begon te werken. Na de oorlog werkte hij voor een verzekering en pas in 1964 kon hij zich geheel wijden aan het schrijven. Zijn eerste roman L’Ouvrier de la nuit verscheen in 1956.

Uit: Les roses de Verdun

« Ce soir-là, j’ai senti qu’il serait plus convenable de ma part de laisser mes patrons en famille. Vers sept heures, j’ai demandé si je pouvais disposer.
– Mais il faut que vous mangiez, Laubier, a tonné Monsieur. Vous n’allez pas me laisser tomber. C’est indigne d’un poilu!
– Je n’ai pas faim, Monsieur, et j’aimerais aller au cinéma. J’ai vu qu’on donne Les gueux au paradis. J’aime bien Fernandel et Raimu.
Monsieur m’a lancé:
– C’est parfait, mon petit. Mais n’allez pas courir la gueuse. Ça ne mène pas au paradis et je veux vous avoir en forme demain matin.
Je crois qu’ils ont compris que je me retirais par discrétion et apprécié mon attitude.
Il ne pleuvait plus. Il faisait beaucoup plus froid. Une bise aigre prenait la rue en enfilade. Le cinéma n’était pas loin, mais j’étais très en avance. Je suis entré dans un café où j’ai bu un canon de rouge en mangeant une curieuse petite tarte salée achetée dans la charcuterie voisine. Il n’y avait pas grand monde dans ce bistro. Seulement des habitués. Ils parlaient au patron, gros homme rouge qui boitait bas. Quatre vieux jouaient aux cartes en se chamaillant. Quand le patron m’a servi, il a regardé ma boutonnière.
– Alors, on vient revoir les anciens?
Il m’a demandé dans quel régiment j’avais servi, j’ai répondu, et deux hommes sont entrés, qu’il a rejoints. J’étais soulagé qu’il me laisse tranquille. Il ne pouvait pas mieux dire quand il parlait de revoir les anciens. Depuis que j’avais quitté l’hôtel, ils étaient tous après moi, mes copains. Surtout les morts. C’était curieux, car ils ne faisaient pratiquement rien. Ils se contentaient d’être des visages sous des képis ou des casques. Et sous pas mal de boue brune aussi. »

Clavel

Bernard Clavel (Lons-le-Saunier, 29 mei 1923)

 

 

De Franse schrijfster Anne Marie Louise d’Orléans, hertogin van Montpensier, werd geboren op 29 mei 1627 in Parijs. Zie ook mijn blog van 29 mei 2007.

 

Uit: MÉMOIRES DE MLLE DE MONTPENSIER

“Le commencement du malheur de ma maison arriva peu après ma naissance (29 mai 1627), puisqu’elle fut suivie de la mort de ma mère 1 : ce qui a bien diminué de la bonne fortune que le rang que je tiens me devoit faire attendre. Les grands biens que ma mère a laissés à sa mort, et dont je suis seule héritière, pouvoient bien, dans l’opinion de la plupart du monde, me consoler de l’avoir perdue. Pour moi, qui conçois aujourd’hui de quel avantage m’auroient été ses soins dans mon éducation, et son crédit, joint à sa tendresse, dans mon établissement, je ne saurois assez regretter sa perte.

Bientôt après qu’elle fut morte, on fit ma maison, et l’on me donna un équipage bien plus grand que n’en a jamais eu aucune fille de France, même pas une de mes tantes, les reines d’Espagne2 et d’Angleterre3 et la duchesse de Savoie4, avant que d’être mariées. La reine, ma grand’mère5, me donna pour gouvernant madame la marquise de Saint-Georges6, de qui le mari étoit de la maison de Clermont d’Amboise ; elle étoit fille de madame la marquise de Montglat, qui avoit été gouvernant du feu roi, de Monsieur, de feu mon oncle7 le duc d’Orléans, et de toutes mes tantes ; et c’étoit une personne de beaucoup de vertu, d’esprit et de mérite, qui connoissoit parfaitement bien la cour. »

Montpensier

Anne d’Orléans de Montpensier (29 mei 1627 – 5 april 1693)

 

 

Onafhankelijk van geboortedata:

 

De Vlaamse dichter Reinout Verbeke werd geboren in 1981. Hij won al heel jong de Anton Van Wilderodeprijs en daarna nog diverse prijzen. Gedichten van hem werden opgenomen in tijdschriften als  Dietsche Warande en Belfort, Gierik, De Brakke Hond, KFV-Mededelingen, Ambrozijn  en in de bloemlezing ” Op het oog. 21 dichters voor de 21e eeuw “.  Hij is de organisator van het poëziefestival Literaire Living en treedt sinds 2007 onder de naam Reinout met Nevenwerking op met muziek en poëzie.  Professioneel werkt hij bij het maandblad EOS, waarvan hij enkele jaren eindredacteur is geweest en nu ‘ Nieuwscoördinator on line’

 

Axon

 

ik heb een zwemster in mijn lijf

ze peddelt traag mijn lichaam

door

tikt randen die geen randen zi
jn

maar volgehouden

randgedachten

 

bloedgeil word ik daarvan

ze is mijn onderhuidse gast

ze is een zenuw op de tast

een axon zonder plan

 

zwemmen is niet het water

mennen

maar altijd verliezen van

 

ik heb een zwemster in mijn lijf

gevoeld

ze zwom de gedachte los

aan een rand, spoelde aan in een

spier

 

ReinoutVerbeke

Reinout Verbeke (1981)

 

André Brink, G. K. Chesterton, Leah Goldberg, Till Mairhofer, Anne Marie Louise d’Orléans

De Zuid-Afrikaanse schrijver André Brink werd geboren op 29 mei 1935 in Vrede. Zie ook mijn blog van 29 mei 2007.

 

Uit: The blue door

 

“‘A strange book,’ she says without looking at me. ‘I don’t think it’s entirely convincing, but it’s very disturbing.’ Now she settles squarely on her back and turns her head to look at me. ‘In the key episode of the story the young Japanese woman – what’s her name?’ She flips through a few pages. ‘Yes: Miu. She gets stuck at the top of a Ferris wheel at a fair in the middle of the night. And when she looks around, she discovers that she can see into her own apartment in the distance. And there’s a man in there, a man who has recently tried to get her into bed. While Miu is looking at him, she sees a woman with him. And the woman is she herself, Miu. It is a moment so shocking that her black hair turns white on the spot.’ Her black eyes look directly into mine. ‘Can you imagine a thing like that happening? Shifting between dimensions, changing places with herself…?’

‘I think that happens every day,’ I say with a straight face.

‘What do you mean?’

‘When one makes love. Don’t you think that’s a way of changing places with yourself? The world becomes a different place. You are no longer the person you were before.’

‘You’re still an incorrigible romantic.’

I am not sure if that is meant as criticism, cynicism, or gentle approval.

‘Shall we try?’ I ask quietly. This time I put out my hand and fold it over the gentle roundness that moulds the angularity of her bare shoulder.

There is a tense moment. Everything, I realise, hinges on this. Everything. Not just the choice between yes or no, between making love or turning away, but who we are, where we are, what we are, what may become of us.

At least she doesn’t make an attempt to turn away. A moment later, with a small sigh, she closes her eyes. I take the book from her and put it aside. Then I kiss her shoulder.

‘David,’ she says, as if it is not a name but the introduction to something longer and more complicated. Monologue, soliloquy, poem, reminiscence, memoir, prophecy. Or all of it together. But whatever the rest might be, is left unspoken.

I push myself up on an elbow and pull the sheet from her. She is wearing a very thin cotton nightdress, full-length, but rucked up to her thighs. I bend over, down, to kiss her knees. She utters a small sound and raises her hips so that I can pull the nightdress up to bare her pubic mound. It is very small and dense, smooth as a sable paintbrush; I touch it with the tip of my tongue.

I speak her name as she has spoken mine. But I have no idea of what it means. ‘Sarah.’ I do not even recognise my voice.

And so we move through the undulations of our lovemaking, reaching out to a necessary conclusion. But it continues to elude us, staying just beyond our reach.

Exhausted, covered in sweat, my throat parched, my fingers numb, I remain a dead weight on her, my face in the fragrance of her hair.

You are my wife, I think. You are my wife. But who are you? Who am I?…”

 

Brink

André Brink (Vrede, 29 mei 1935)

 

 

De Engelse dichter, letterkundige, schrijver en journalist Gilbert Keith Chesterton werd geboren in Londen op 29 mei 1874. Zie ook alle tags voor G. K. Chesterton op dit blog.

Uit: The Man Who Was Thursday: A Nightmare

 

The Two Poets of Saffron Park

The suburb of Saffron Park lay on the sunset side of London, as red and ragged as a cloud of sunset. It was built of a bright brick throughout; its skyline was fantastic, and even its ground plan was wild. It had been the outburst of a speculative builder, faintly tinged with art, who called its architecture sometimes Elizabethan and sometimes Queen Anne, apparently under the impression that the two sovereigns were identical. It was described with some justice as an artistic colony, though it never in any definable way produced any art. But although its pretensions to be an intellectual centre were a little vague, its pretensions to be a pleasant place were quite indisputable. The stranger who looked for the first time at the quaint red houses could only think how very oddly shaped the people must be who could fit in to them. Nor when he met the people was he disappointed in this respect. The place was not only pleasant, but perfect, if once he could regard it not as a deception but rather as a dream. Even if the people were not “artists,” the whole was nevertheless artistic. That young man with the long, auburn hair and the impudent face—that young man was not really a poet; but surely he was a poem. That old gentleman with the wild, white beard and the wild, white hat—that venerable humbug was not really a philosopher; but at least he was the cause of philosophy in others That scientific gentleman with the bald, egg-like head and the bare, bird-like neck had no real right to the airs of science that he assumed. He had not discovered anything new in biology; but what biological creature could he havediscovered more singular than himself? Thus, and thus only, the whole place had properly to be regarded; it had to be considered not so much as a workshop for artists, but as a frail but finished work of art. A man who stepped into its social atmosphere felt as if he had stepped into a written comedy”.

 

chesterton

G. K. Chesterton (29 mei 1874 – 14 juli 1936)

 

 

De Hebreeuwse dichteres, schrijfster en letterkundige Leah Goldberg werd geboren in Königsberg (Pruisen) op 29 mei 1911. Zie ook mijn blog van 29 mei 2007.

 

The Shortest Journey

 

Tel Aviv, 1935

 

The flagpoles on the roofs of homes

were like the masts of Columbus’s ship

and each crow that perched on them                           

conjured another continent.                

 

Travelers’ knapsacks walked through the streets

and the language of a foreign land

was thrust like the cold blade of a knife

into the hot desert wind.

 

How did the air of that small city

find a way to bear                                        

memories of childhood, lovers shed,                 

rooms emptied somewhere?                                         

 

Like pictures blackening inside a camera,

clear winter nights were reversed,                                 

with rainy summers across the sea,                        

and foggy mornings of capital cities.

 

As the sound of marching behind your back

drums a foreign army’s songs,

it seems, as you turn your head to the sea,                   

your city’s church is floating.                                                                   

 

 

An Evening in a Café

 

The city’s in the colored coat

of awnings over balconies,

clear wine shining in lanterns

and light in the drinks blurring.

 

Scraps of a squabble and a rush

of chatter, cutlery. High in the sky,

lights have erased from the blackboard       

an old accounting of the stars.

 

Short-tempered and severe,

the sea behind our backs

tracks and charts our beating hearts

in a secret pact with my watch.                          

 

Only the very young can grasp

the value and meaning of time,

with its nights gone astray                  

and all we give away                

each moment vainly passing. 

 

And like an incredible nightmare

there across the street, an old

man passes, slowly:

he has no reason to hurry.

 

 

 

Rainy Autumn Night and a Clear Morning

 

Into a dark, opaque night

whose alleys

only the jackals know,

the city was thrown:

 

dressed in white,

unprotected

from lashes of rain,

the rebuke of thunder,                       

an old sea’s stolen caress.              

 

Our little city

together with us                                                            

and our lives—

 

but the bright morning opened her prison        

and here—

 

black circles beneath her damp lashes—       
white she is, and not fair

without a past or prideful air—

how beautiful was her youth!

 

Lea_Goldberg

Leah Goldberg (29 mei 1911 –  15 januari 1970)

 

 

De Oostenrijkse dichter, schrijver en uitgever Till Mairhofer werd geboren op 29 mei 1958 in Steyr. Als zestienjarige al bracht de jonge kunstenaar in zijn geboortestad Nestroys sprookje Der Veschwender op de planken. Tegenwoordig schrijft hij gedichten, romans, verhalen en essays. Ook is hij mede-oprichter van uitgeverij „Edition Wehrgraben“. Als docent ziet hij zich zelf als literatuurpedagoog en verzorgt hij literaire wandelingen en theatervoorstellingen op school.

 

 

an optimisten

 

wir haben wirklich alles
was wir brauchen
wir brauchen nichts
wir sind wirklich alles
was wir sind
denn wir sind nichts

ein blick
in die sterne genügt
und alles ist klar

 

 

morgen auch abend lied

 

dieser april
immer wieder ein schnee da
runter die knospen
platzen nicht auf

 

blühen
kein thema hier
zulande derzeit

 

nur die amseln
schon unermüdlich am first
singen zum kometen
der untergeht

 

maierhof

Till Mairhofer (Steyr, 29 mei 1958)

 

 

Zie voor onderstaande schrijfster ook mijn blog van 29 mei 2007.

De Franse schrijfster Anne Marie Louise d’Orléans, hertogin van Montpensier, werd geboren op 29 mei 1627 in Parijs.