De Britse schrijfster Charlotte Brontë werd geboren in Thornton op 21 april 1816. Zie ook mijn blog van 21 april 2007.
Uit: The Professor
“The other day, in looking over my papers, I found in my copy of a letter, sent by me a year since to an old school acquaintance: —
‘Dear Charles, — I think when you and I were at Eton together, we were neither of us what could be called popular characters. You were a sarcastic, observant, shrewd, cold-blooded creature. My own portrait I will not attempt to draw, but I cannot recollect that it was a strikingly attractive one; can you? What animal magnetism drew thee and me together I know not; certainly I never experienced anything of the Pylades and Orestes sentiment for you, and I have reason to believe that you, on your part, were equally free from all romantic regard to me. Still, out of school hours, we walked and talked continually together. When the theme of conversation was our companions or our masters, we understood each other, and when I recurred to some sentiment of affection, some vague love of an excellent or beautiful object, whether in animate or inanimate nature, your sardonic coldness did not move me. I felt myself superior to that check then as I do now.
‘It is a long time since I wrote to you, and a still longer time since I saw you. Chancing to take up a newspaper of your county the other day, my eye fell upon your name. I began to think of old times, to run over the events which have transpired since we separated, and I sat down and commenced this letter. What you have been doing I know not; but you shall hear, if you choose to listen, how the world has wagged with me.
‘First, after leaving Eton, I had an interview with my maternal uncles, Lord Tynedale and the Hon. John Seacombe. They asked me if I would enter the Church, and my uncle the nobleman offered me the living of Seacombe, which is in his gift, if I would; then my other uncle, Mr. Seacombe, hinted that when I became rector of Seacombe-cum-Scaife, I might perhaps be allowed to take, as mistress of my house and head of my parish, one of my six cousins, his daughters, all of whom I greatly dislike.”
Charlotte Brontë (21 april 1816 – 31 maart 1855)
De Franse schrijver Henry de Montherlant werd geboren op 21 april 1896 in Parijs. Zie ook mijn blog van 21 april 2007.
Uit: Les Olympiques
“…“Eh là ! le voila dans les cordes, et le sang sur le corps frais lavé,
et les cordes longtemps frissonnantes alors que lui déjà s’est relevé,
Le moindre petit calicot prendrait place au milieu des Vivants
par la seule, sainte et splendide soudaine apparition de son sang.
D’une seconde à l’autre, très distincte, j’ai l’impression d’une bataille perdue.
Qu’a-t-il ? Au lieu de répondre, il remonte sa culotte avec ses mains pattues.
Il rarrange stupidement ses cheveux (le geste type du “novice amateur”).
Il jette un coup d’œil plein d’angoisse dans la direction du gong libérateur.
Et sa garde ? Il se couvre ! Et ses grands bras stupides qui fauchent !
Bien ! Au bout de trois rounds, il s’aperçoit enfin qu’il a un gauche !
Encore, ton gauche ! Encore ton gauche ! Ah ! malheur ! l’in-fighting le secoue !
Et pourtant tout cela sans que le rouge une fois mont
e à ses joues.
Il sourit. Comme, dans les tirs forains, le zouave sonne un petit air si on le touche
à chaque fois qu’il est bien touché un pauvre sourire crispe sa bouche
Il vague avec des bras tendus, tel un homme à demi endormi,
il s’appuie contre celui qui le frappe comme sur l’épaule de son meilleur ami.
D’un regard douloureux vers l’arbitre, il implore qu’on fasse cesser ça,
mais moi, si j’étais l’arbitre, je sais bien que je n’arrêterais pas le combat…”
Henry de Montherlant (21 april 1896 – 21 september 1972)
De Franse schrijver Patrick Rambaud werd geboren op 21 april 1946 in Parijs. Zie ook mijn blog van 21 april 2007.
Uit Il neigeait
„ Le capitaine d’Herbigny se sentait ridicule. Enveloppé dans un manteau clair dont le rabat flottait sur les épaules, on devinait un dragon de la Garde au casque enturbanné de veau marin, crinière noire sur cimier de cuivre, mais à califourchon sur un cheval nain qu’il avait acheté en Lituanie, ce grand gaillard devait régler les étriers trop courts pour que les semelles de ses bottes ne raclent pas le sol, alors ses genoux remontaient, il grognait : « A quoi j’ressemble, crédieu ! de quoi j’ai l’air ? » Le capitaine regrettait sa jument et sa main droite. La main avait été percée par la flèche envenimée d’un cavalier bachkir, pendant une escarmouche ; le chirurgien l’avait coupée, il avait arrêté le sang avec du coton de bouleau puisqu’on manquait de charpie, pansé avec du papier d’archives à défaut de linge. Sa jument, elle, avait gonflé à force de manger du seigle vert trempé de pluie ; la pauvre s’était mise à trembler, elle tenait à peine debout ; quand elle trébucha dans une ravine, d’Herbigny s’était résigné à l’abattre d’une balle de pistolet dans l’oreille (il en avait pleuré).
Son domestique Paulin boitillait derrière en soupirant, l’habit noir rapiécé avec du cuir, le chapeau bas de forme, un sac de toile en bandoulière rempli de grains ramassés ; il traînait par une ficelle un baudet chargé du portemanteau. Nos deux bonshommes n’étaient pas seuls à râler contre une mauvaise fortune. La nouvelle route de Smolensk où ils avançaient au pas, bordée d’une double rangée d’arbres géants qui ressemblaient à des saules, traversait des plaines de sable. Elle était si large que dix calèches pouvaient y rouler de front, mais ce lundi de septembre, gris et froid, la brume se levait sur l’encombrement des équipages qui suivaient la Garde et l’armée de Davout. C’étaient des milliers de fourgons, une pagaille de voitures pour emmener les bagages, des carrioles d’ambulances, les roulottes des maçons, des cordonniers, des tailleurs ; ils avaient des moulins à bras, des forges, des outils ; au bout de leurs manches en bois, quelques lames de faux dépassaient d’un fardier. Les plus fourbus, travaillés par la fièvre, se laissaient porter, assis sur les caissons attelés de chevaux maigres. Plusieurs chiens à poil ras se coursaient et voulaient se mordre. Des soldats de toutes les armes escortaient cette cohue. On marchait vers Moscou. On marchait depuis trois mois.”
Patrick Rambaud (Parijs, 21 april 1946)
Onafhankelijk van geboortedagen
De Engelse dichter en vertaler Jamie McKendrick werd geboren in 1955 in Liverpool. Zie ook mijn blog van 21 april 2007.
Apotheosis
His bonce high-domed like a skep, the bee-man
holds forth on how to pick a bee up by its wings
which are strong enough — it stands to reason —
to bear the weight without harm to their hinges.
As though he were a banjo-player and the bee’s wings
were a two-ply, fine abalone plectrum,
he demonstrates with a bumblebee on the windowframe
the exact grip between forefinger and thumb
but slips on the waxed oak floor, his arm outstretched,
neither tightening nor, regardless of his own fate,
loosening his hold on the bee one micro-notch.
I try to break his fall but move too late
for, with a dry hum, he streaks off out of reach
through the open window, still holding forth the bee.
Een versteende dierentuin
De hartstocht van de eerste fossielenjagers
maakte die expedities tot een feest –
ik hunkerde als een beeldhouwer naar de klank van de beitel,
vorm bevrijd uit zijn occulte windsels.
Carrara’s alpen van marmer haalden het niet bij
de kalksteengroeven van Wenlock Edge
qua mogelijke buit. Als nietige jutters in het zog
van de enorme graafmachines plunderden wij
de grafkamers van het Siluur,
bestormden wij de vroege levensvormen in hun laatste veste
en laadden wij er de kofferbak van je Corsair mee vol: de wimpel
van een wuivende varen, trilobieten die nergens
snel heenzwemmen in een vaste oceaan, gekliefd en verpulverd
door de bulk-excavateurs. Eens stootte ik
op een ammoniet als de gekrulde hoorn van een reuzenram
zo diep in het gesteente ingebed dat mijn beitel
niet meer vermocht dan een mussensnaveltje.
Niemand geloofde mijn gespreide armen. De volgende dag
was zijn rustplaats weggeschraapt en afgevoerd
– mijn droomvondst zou tot caustisch stof vermalen worden
en dan gewogen op het kalkbord van een stukadoor.
Vertaald door Ko Koomen
Jamie McKendrick (Liverpool, 1955)