Robert Bly, Norman Maclean, Marcelin Pleynet, Tim Fountain, Iván Mándy

De Amerikaanse dichter en schrijver Robert Bly werd geboren op 23 december 1926 in Madison, Minnesota. Zie ook mijn blog van 23 december 2008 en ook mijn blog van 23 december 2009 en ook mijn blog van 23 december 2010.

The Buried Train

Tell me about the train that people say got buried
By the avalanche–was it snow?–It was
In Colorado, and no one saw it happen.
There was smoke from the engine curling up

Lightly through fir tops, and the engine sounds.
There were all those people reading–some
From Thoreau, some from Henry Ward Beecher.
And the engineer smoking and putting his head out.

I wonder when that happened. Was it after
High School, or was it the year we were two?
We entered this narrow place, and we heard the sound
Above us–the train couldn’t move fast enough.

It isn’t clear what happened next. Are you and I
Still sitting there in the train, waiting for the lights
To go on? Or did the real train get really buried;
So at night a ghost train comes out and keeps going…

 

SOLITUDE LATE AT NIGHT IN THE WOODS

I
The body is like a November birch facing the full moon
And reaching into the cold heavens.
In these trees there is no ambition, no sodden body, no leaves,
Nothing but bare trunks climbing like cold fire!

II
My last walk in the trees has come. At dawn
I must return to the trapped fields,
To the obedient earth.
The trees shall be reaching all the winter.

III
It is a joy to walk in the bare woods.
The moonlight is not broken by the heavy leaves.
The leaves are down, and touching the soaked earth,
Giving off the odor that partridges love.

Robert Bly (Madison, 23 december 1926)

Een jonge Robert Bly

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J.J.L. ten Kate, Harry Shearer, Christa Winsloe, Albert Ehrenstein

De Nederlandse dichter-dominee Jan Jakob Lodewijk ten Kate werd geboren op 23 december 1819 in Den Haag. Zie ook alle tags voor J.J.L. ten Kate op dit blog.

Het verdorde blaadje

Blaadje, door de noordse vlagen
Van de stengel afgeslagen,
Werwaards gaat gij?

” ‘k Weet het niet!
Wind en Zefier doen mij dwalen
Naar een onbekend verschiet,
Van de bergen naar de dalen,
Van de vlakte naar het riet:
Nu eens in de zonnestralen,
Dan eens waar de regen giet.
‘k Mag niet vragen
En niet klagen:
‘k Ga waar àlles heen moet gaan,
’t Lenteroosje
Met zijn bloosje,
En de groene lauwerblaân!”

 

De Bijbel in huis

Als de Bijbel wordt gelezen
In het christlijk huisgezin,
Poost de zorge van haar vrezen,
Houdt de scherts haar lachjes in.

Vader voelt zijn diere plichten,
Moeder sterkt zich in gebeên,
En Gods liefdestralen lichten
Over ’t hoofd der kindren heen!

Al het goede, in ’t harte slapend,
Waakt en wordt op nieuw gewijd;
Oud en jong voelt zich gewapend
Voor des Levens heilige strijd.

Droef zou ’s Levens echo wezen,
Klonk er niets dan ’s Mensen woord:
Waar de Bijbel wordt gelezen,
Wordt des Heren stem gehoord!

J.J.L. ten Kate (23 december 1819 – 24 december 1889)

Portret door A.J. Ehnle

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Charles Sainte-Beuve, Giusepe di Lampedusa, Mathilde Wesendonck, Martin Opitz

De Franse dichter, schrijver en criticus Charles Augustin Sainte-Beuvewerd geboren op 23 december 1804 in Boulogne-sur-Mer. Zie ook alle tags voor Charles Sainte-Beuve op dit blog.

 

Premier Amour

Un autre plus heureux, va unir son sort à celui de mon amie. Mais, quoiqu’elle trompe ainsi mes plus chère espérances, dois-je la moins aimer ?

Mackensie, l’Homme sensible.

Printemps, que me veux-tu ? pourquoi ce doux sourire,

Ces fleurs dans tes cheveux et ces boutons naissants ?

Pourquoi dans les bosquets cette voix qui soupire,

Et du soleil d’avril ces rayons caressants ?

Printemps si beau, ta vue attriste ma jeunesse ;

De biens évanouis tu parles à mon cœur ;

Et d’un bonheur prochain ta riante promesse

M’apporte un long regret de mon premier bonheur.

Un seul être pour moi remplissait la nature ;

En ses yeux je puisais la vie et l’avenir ;

Au musical accent de sa voix calme et pure,

Vers un plus frais matin je croyais rajeunir.

Oh ! combien je l’aimais ! et c’était en silence !

De son front virginal arrosé de pudeur,

De sa bouche où nageait tant d’heureuse indolence,

Mon souffle aurait terni l’éclatante candeur.

Par instants j’espérais. Bonne autant qu’ingénue,

Elle me consolait du sort trop inhumain ;

Je l’avais vue un jour rougir à ma venue,

Et sa main par hasard avait touché ma main.

Que de fois, étalant une robe nouvelle,

Naïve, elle appela mon regard enivré,

Et sembla s’applaudir de l’espoir d’être belle,

Préférant le ruban que j’avais préféré !

Ou bien, si d’un pinceau la légère finesse

Sur l’ovale d’ivoire avait peint ses attraits,

Le velours de sa joue, et sa fleur de jeunesse,

Et ses grands sourcils noirs couronnant tous ses traits ;

Ah ! qu’elle aimait encor, sur le portrait fidèle

Que ses doigts blancs et longs me tenaient approché,

Interroger mon goût, le front vers moi penché,

Et m’entendre à loisir parler d’elle près d’elle !

Un soir, je lui trouvai de moins vives couleurs :

Assise, elle rêvait : sa paupière abaissée

Sous ses plis transparents dérobait quelques pleurs ;

Son souris trahissait une triste pensée.

Bientôt elle chanta ; c’était un chant d’adieux.

Oh ! comme, en soupirant la plaintive romance,

Sa voix se fondait toute en pleurs mélodieux,

Qui, tombés en mon cœur, éteignaient l’espérance !

Le lendemain un autre avait reçu sa foi.

Par le vœu de ta mère à l’autel emmenée,

Fille tendre et pieuse, épouse résignée,

Sois heureuse par lui, sois heureuse sans moi !

Mais que je puisse au moins me rappeler tes charmes ;

Que de ton souvenir l’éclat mystérieux

Descende quelquefois au milieu de mes larmes,

Comme un rayon de lune, un bel Ange des cieux !

Qu’en silence adorant ta mémoire si chère,

Je l’invoque en mes jours de faiblesse et d’ennui ;

Tel en sa sœur aînée un frère cherche appui,

Tel un fils orphelin appelle encor sa mère.

 

Charles Sainte-Beuve (23 december 1804 – 13 oktober 1869)

Getekend door François-Joseph Heim, 1856

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