De Franse schrijver en dramaturg Éric-Emmanuel Schmitt werd geboren op 28 maart 1960 in Lyon. Zie ook alle tags voor Éric-Emmanuel Schmitt op dit blog.
Uit: Oscar et la dame rose
«Cher Dieu,
Le petit garçon est mort.
Je serai toujours dame rose mais je serai plus Mamie-Rose. Je ne n’étais que pour Oscar. Il s’est éteint ce matin, pendant la demi-heure où ses parents et moi nous sommes allées prendre un café. Il a fait ça sans nous. Je pense qu’il a attendu ce moment-là pour nous épargner.
Comme s’il voulait nous éviter la violence de le voir disparaître.
C’était lui, en fait, qui veillait sur nous.
J’ai le cœur gros, j’ai le cœur lourd, Oscar y habite et je ne peux pas le chasser. Il faut que je garde encore mes larmes pour moi, jusqu’à ce soir, parce que je ne veux pas comparer la peine à celle, insurmontable, de ses parents.
Merci de m’avoir fait connaître Oscar. Grâce à lui, j’étais drôle, j’inventais des légendes, je m’y connaissais même en catch. Grâce à lui j’ai ri, et j’ai connu la joie. Il m’a aidée à croire en toi. Je suis pleine d’amour, ça me brule, il m’en a tant donnée que j’en au pour toutes les années à venir.
PS: Les trois derniers jours, Oscar avait posé une pancarte sur sa table de chevet. Je crois que cela te concerne. Il y avait écrit : « Seul Dieu a le droit de me réveiller.»
(…)
Plus on vieillit, plus faut faire preuve de goût pour apprécier la vie. On doit devenir raffiné, artiste. N’importe quel crétin peut jouir de la vie à dix ou vingt ans, mais à cent, quand on ne peut plus bouger , faut user de son intelligence. Je sais pas si je les ai bien convaincus. Visite-les. Finis le travail. Moi je fatigue un peu. Oscar”
Éric-Emmanuel Schmitt (Lyon, 28 maart 1960)
Scene uit de gelijknamige film uit 2009
De Franstalige dichter uit Guyana Léon-Gontran Damas werd geboren op 28 maart 1912 in Cayenne. Zie ook alle tags voor Léon-Gontran Damas op dit blog.
Il n’est pas de midi qui tienne
Il n’est pas de midi qui tienne
et parce qu’il n’a plus vingt ans
mon coeur
ni la dent dure
de petite vieille
pas de midi qui tienne
je l’ouvrirai
pas de midi qui tienne
je l’ouvrirai
pas de midi qui tienne
j’ouvrirai
pas de midi qui tienne
j’ouvrirai la fenêtre
pas de midi qui tienne
j’ouvrirai la fenêtre au printemps
pas de midi qui tienne
j’ouvrirai la fenêtre au printemps que je veux éternel
pas de midi qui tienne
Par la fenêtre ouverte à demi
Par la fenêtre ouverte à demi
sur mon dédain du monde
une brise montait
parfumée au stéphanotis
tandis que tu tirais à TOI
tout le rideau
Telle
je te vois
te reverrai toujours
tirant à toi
tout le rideau du poème
où
Dieu que tu es belle
mais longue à être nue
Léon-Gontran Damas (28 maart 1912 – 22 januari 1978)
De Nederlandse dichter en romanschrijver Martien Beversluis werd geboren in Barendrecht op 28 maart 1894. Zie ook alle tags voor Martien Beversluis op dit blog
De Oorlogsidioot III
Dit is het levend monument
van den soldaat, die is bekend.
Dit is de grafsteen, die verschanst,
waarop de vlam van ’t leven danst.
Dit zijn de bloemen die verbleeken
Dit zijn de letters die nog spreken.
In dezen afgetobden geest
klinkt nóg de angst, die is geweest.
Hier giert de jammer, die verging,
nog levend in d’herinnering.
In hem kreunt al het leed wat voor
en na hem smeekt om uitkomst… hoor!
Het maant! het eischt! het schreit! en vloekt!
het wordt geprofeteerd! geboekt!
Het ritselt in den wind alom…
Men vraagt, men bidt, men schreeuwt er om!
Ik zelf zing het U bevend voor:
Sta stil bij dezen mensch en hoor!
Martien Beversluis (28 maart 1894 – 18 februari 1966)
Martien Beversluis en zijn vrouw. Portret door Han van Meegeren, 1942
De Deens-Duitse dichter Adolph Wilhelm Schack von Staffeldt werd geboren op 28 maart 1769 in Garz / Rügen. Zie ook alle tags voor Schack von Staffeldt op dit blog.
Die Stätte
Sonnet
Se fu beato chi la vide in terra,
Hor che fia dunque a rivederla in cielo!
Petrarca.
Als mich jüngst die Liebe hier beglückte
Und zum Seligsten der Welt erkohr,
Als ich mich am Wonnequell verlohr
Und an meine Brust Phanina drückte,
Weh mir! da erblaßte sie und blickte
Durch der Wehmuth feuchten Nebelflor
Schwärmerisch zum Himmelssitz empor,
Der die Heilige von fern entzückte.
»Diese Stätte wähl’ ich mir zum Grabe,
Sterb’ ich einst, so fließ’ auf meinen Stein
Eine Thräne nur zur Todtengabe.«
Nun ich weinend sie begraben habe,
Senket, gute Götter, mein Gebein
Neben meiner Heiligen hier ein!
Schack von Staffeldt (28 maart 1769 – 26 december 1826)
De Petruskerk in Garz
De Franse dichter, schrijver en criticus Arsène Houssaye werd geboren op 28 maart 1815 in Bruyères. Zie ook alle tags voor Arsène Houssaye op dit bl
Adieu à Paris
Adieu, Paris, adieu, ville où le cœur oublie !
Je reconnais le chemin vert
Où j’ai quitté trop tôt ma plus douce folie ;
Salut, vieux mont de bois couvert !
J’ai perdu dans ces bois les ennuis de la veille ;
J’ai vu refleurir mon printemps ;
Après un mauvais rêve enfin je me réveille
Sous ma couronne de vingt ans !
C’est au milieu des bois, c’est au fond des vallées,
Qu’autrefois mon âme a fleuri,
C’est à travers les champs que se sont envolées
Les heures qui m’ont trop souri !
Les heures d’espérance ! adorables guirlandes
Qui se déchirent dans nos mains
Quand nous touchons du pied le noir pays des landes
Familier à tous les humains.
Ne trouverai-je pas le secret de la vie,
Seul, libre, errant au fond des bois,
À la fête suprême où le ciel me convie,
À la source vive où je bois ?
Ignorant ! Je lisais gravement dans leur livre ;
Maintenant que je vais rêvant,
Dans la verte forêt mon cœur rapprend à vivre
Et mon cœur redevient savant.
Approchez, approchez, Visions tant aimées ;
Comme la biche au son du cor,
Vous fuyez à ma voix sous les fraîches ramées,
Et pourtant je suis jeune encor.
Vous fuyez ! Et pourtant vous n’êtes pas flétries,
Sous ce beau ciel rien n’est changé :
J’entends chanter encor le pâtre en ses prairies,
Et dans les bois siffler le geai.
Ah ! ne vous cachez pas, ô Nymphes virginales !
Sous les fleurs et sous les roseaux.
Suspendez, suspendez vos courses matinales,
Sirènes, montez sur les eaux !
Amour, Illusion, Chimère, Rêverie,
Sans moi vous allez voyager.
Arrêtez ! Vous fuyez ? Adieu ! Dans ma patrie
Je ne suis plus qu’un étranger.
Il ne s’arrête pas, blondes enchanteresses,
Votre cortège éblouissant.
Heureux sont les amants, heureuses les maîtresses,
Que vous caressez en passant.
Arsène Houssaye (28 maart 1815 – 26 februari 1896)
Borstbeeld op Père Lachaise, Parijs