Sébastien Japrisot, Rob van Erkelens, Robert Desnos, Christine Lavant, Christian Gellert, Nathaniel Hawthorne, Walter Wippersberg, Neil Simon

De Franse schrijver Sébastien Japrisot (pseudoniem van Jean-Baptiste Rossi) werd geboren op 4 juli 1931 in Marseille. Zie ook mijn blog van 4 juli 2007.

Uit: L’été meurtrier

 

Ma soeur déteste la petite. Elle ne la trouve pas franche et elle lui reproche ses allures délurées. Surtout, elle lui reproche de lui prendre son Florimond. Elle dit : “S’ils se marient, où ira l’argent? Il devra partager avec elle.” Moi, je lui réponds : “C’est une bonne petite. Toi, il y a trente ans que tu cries pour me parler, alors que tu sais très bien que je n’entends rien. Elle, au moins, elle ne crie pas, elle parle lentement et je comprends tout. Ou alors, si c’est trop compliqué, elle prend la peine d’aller chercher du papier, un crayon et elle me l’écrit.”
Si on voyait la tête de ma soeur, c’est terrible. On dirait que tout son sang est retourné à l’intérieur. Et puis, elle crie de plus belle, bien sûr, mais je ne comprends rien. Alors, elle va au tiroir du buffet, elle ramène elle aussi une feuille de papier, un crayon et elle m’écrit pour se venger : Tu sais comment elle t’appelle? Je réponds : “Elle m’appelle la Sono Cassée, elle me l’a dit. ” Et je ris, je ris. C’est vrai, la petite m’appelle la Sono Cassée, la tante Sourdingue ou le Petit Singe. Je le lui ai demandé. Elle me l’a dit. Elle m’a même expliqué qu’une sono, c’est des haut-parleurs pour les chanteurs. Et ma soeur dit que la petite n’est pas franche. Délurée, oui. Elle se montre toute nue aussi facilement que les autres sortent un parapluie quand il pleut. Mais je crois qu’elle est malheureuse. Je veux dire que sa vie n’a pas dû être drôle tout le temps, et que personne ne le sait, parce que ça, elle le montrerait moins volontiers que son derrière.
J’explique ce que je pense à ma soeur, mais elle hausse les épaules comme la je-sais-tout qu’elle était déjà quand elle avait dix ans et je lis sur ses lèvres : “Toi et tes histoires!” Et elle fait un grand geste au-dessus de sa tête pour montrer que mes hisoires, c’est des fumées. Elle écrit sur le papier : Qu’est-ce qu’elle t’a demandé? Pour la faire enrager, je corrige d’abord ses fautes d’orthographe, comme à la petite, qui écrit presque en phonétique, c’est incroyable Et puis je dis : “Rien. Elle aime que je lui parle, que je lui raconte.” Je lis sur ses lèvres : “Raconte quoi?” Je dis : “N’importe quoi. Ce qui me vient.” Elle reprend son papier, elle écrit : Le piano mécanique dans la grange? Je fais l’idiote. Je balance la tête pour dire non. Elle écrit : Elle t’a demandé qui a ramené le piano quand Lello l’a mis au clou? Je dis : “Pourquoi tu demandes ça?” Je me rapelle très bien qui a ramené le piano. Le grand Leballech et son beau-frère. Le grand Leballech conduisait un camion de Ferraldo, le patron de Mickey. C’était en novembre ou décembre 1955, il y avait de la neige dans la cour. Avec Lello, après avoir descendu le piano du camion, ils ont bu une bouteille ici, dans la cuisine, je les revois comme si j’y étais encore. Ma soeur écrit : Parce qu’elle veut savoir. Je dis : “Elle ne me l’a pas demandé.” ça, c’est vrai. La petite m’a parlé du piano mécanique, dans la grange, mais elle ne m’a rien demandé sur ce jour-là.”    

 

Japrisot

Sébastien Japrisot (4 juli 1931 – 4 maart 2003)

 

De Nederlandse schrijver Rob van Erkelens werd geboren in Den Haag op 4 juli 1963. Zie ook mijn blog van 4 juli 2007.

Uit: Het Uur Van Lood

“Met zijn vieren zijn ze. Groot, vierkant, sterk en gemeen. De instrumenten zijn minuscuul in hun houthakkershanden. Ja. In battle there is no law. Zij tegen de rest. En tegen de goden. BAM! Het begint. Een reis naar de grenzen van het geluid. Op het podium, voor de donkerrood oplichtende glas-in-loodramen in de achtermuur van de voormalige kerk, staat een dikke, ruwe, bijna ondoordringbare muur van geluid. Die muur is diepzwart. Soms brokkelen er stukken af, soms hakt een korte, vierkante gitaarsolo even een opening, om die meteen weer opgevuld te zien worden door diezelfde, waanzinnige brij geluid. Niet in golven komt die, hij is bewegingsloos: geen zee, maar een meer, een bevroren bergmeer, doodstil, keihard en schitterend. Een glimmend meer van twintig eeuwen, de rottenis van een overdaad aan mislukte plannen, aan verbetenheid, aan grimmigheid.”

Erkelens

Rob van Erkelens (Den Haag, 4 juli 1963)
Foto rond 1993

 

De Franse dichter, schrijver en journalist Robert Desnos werd geboren op 4 juli 1900 in Parijs. Zie ook mijn blog van 4 juli 2007.

 

À la faveur de la nuit

À la Mystérieuse (l926)

Se glisser dans ton ombre à la faveur de la nuit.
Suivre tes pas, ton ombre à la fenêtre.
Cette ombre à la fenêtre c’est toi, ce n’est pas une autre, c’est toi.
N’ouvre pas cette fenêtre derrière les rideaux de laquelle tu bouges.
Ferme les yeux.
Je voudrais les fermer avec mes lèvres.
Mais la fenêtre s’ouvre et le vent, le vent
qui balance bizarrement la flamme
et le drapeau entoure ma fuite de son manteau.
La fenêtre s’ouvre: ce n’est pas toi.

Je le savais bien.

 

 

Ô douleurs de l’amour!

À la Mystérieuse (l926)

Ô douleurs de l’amour!
Comme vous m’êtes nécessaires et comme vous m’êtes chères.
Mes yeux qui se ferment sur des larmes imaginaires,
mes mains qui se tendent sans cesse vers le vide.
J’ai rêvé cette nuit de paysages insensés et d’aventures dangereuses
aussi bien du point de vue de la mort que du point de vue de la vie,
qui sont aussi le point de vue de l’amour.
Au réveil vous étiez présentes, ô douleurs de l’amour, ô muses du désert, ô muses exigeantes.
Mon rire et ma joie se cristallisent autour de vous.
C’est votre fard, c’est votre poudre, c’est votre rouge,
c’est votre sac de peau de serpent, c’est vos bas de soie…
et c’est aussi ce petit pli entre l’oreille et la nuque,
à la naissance du cou,
c’est votre pantalon de soie et votre fine chemise et votre manteau de fourrure, votre ventre rond c’est mon rire et mes joies
vos pieds et tous vos bijoux.
En vérité, comme vous êtes bien vêtue et bien parée.

Ô douleurs de l’amour, anges exigeants, voilà que je vous imagine
à l’image même de mon amour, que je vous confonds avec lui…
Ô douleurs de l’amour, vous que je crée et habille,
vous vous confondez avec mon amour dont je ne connais
que les vêtements et aussi les yeux, la voix, le visage, les mains,
les cheveux, les dents, les yeux…

desnos_robert

Robert Desnos (4 juli 1900 – 8 juni 1945)

 

 

De Oostenrijkse dichteres, schrijfster en kunstenares Christine Lavant werd geboren op 4 juli 1915 in Groß-Edling als Christine Thonhauser. Zie ook mijn blog van 4 juli 2006 en ook mijn blog van 4 juli 2007.

Im Lauchbeet hockt die Wurzelfrau

 

Im Lauchbeet hockt die Wurzelfrau,

zählt Zwiebelchen und Zehen.

Was wird mit mir geschehen?

Sie nimmt es so genau.

Ich bringe meinen Kopf nicht mehr

aus den verhexten Latten.

Nun zählt sie schon die Schatten

und schielt verdächtig her.

He! – sagt sie – da ist noch was frei,

mit Erde muß man sparen! –

und zerrt mich an den Haaren,

ich wage keinen Schrei.

So unter Zwiebelchen und Lauch

bin ich nun eingegraben,

die mich gesättigt haben,

vertrösten mich wohl auch.

Sie teilen mit mir Tag und Tau

und Saft und Kraft der Erde,

daß ich ein Rüblein werde

im Beet der Wurzelfrau.

 

 

 

Ich könnte vielleicht ein Geheimnis haben

 

Ich könnte vielleicht ein Geheimnis haben

mit der breitmächtigen Frau im gehäkelten Tuch,

die sich zwischen den Bahnschienen sonnt

und hinterhältig und grundgutmütig

die Vorstandhühner an sich lockt.

Meine Mutter war wie ein Beichtstuhl für sie

und hat auch ihre Kinder gewandet,

die zahllosen Kinder der Weibin dort,

um Gottes Lohn – meine schmächtige Mutter.

Dafür soll die Frau ihr Geheimnis sagen.

Ich hege Hoffnung zu diesem Geheimnis,

das ganz und gar sich von dieser Welt

aufrechterhält und die Huhnsprache kennt

und vielleicht auch die Wurzel der Würde.

Heimsuchen will ich die mächtige Frau –

sie wird ihre Hühner vom Küchentisch scheuchen,

den Stuhl abwischen und ehrfürchtig tun

und verborgen sich meiner erbarmen.

 

 

 

Ich ordne die Verlassenschaft

 

Ich ordne die Verlassenschaft;

das Brustkern-Öl, den Schlauch der Schlange,

die Rippenuhr bleibt selbst im Gange

und schlägt auch in der Einzelhaft.

Mein Abgott, immer noch aus Blei,

wird ohnehin nie auferstehen,

ich darf verrückt im Kreise gehen

an meinem eignen Kreuz vorbei.

Auch atmen kann ich ganz getrost,

die Lunge krankt an einem Flügel

und bleibt gewiß am Marterhügel

trotz Feuerfolter oder Frost.

So wilde Freiheit war noch nie

in einer finstern Andachtsenge,

ich hebe ohne jede Strenge

mein Stiefgeschick aufs Mutterknie.

 

lavant

Christine Lavant (4 juli 1915 – 7 juni 1973)

 

 

De Duitse dichter en filosoof Christian Fürchtegott Gellert werd geboren op 4 juli 1715 in Hainichen. Zie ook mijn blog van 4 juli 2006  en ook mijn blog van 4 juli 2007.

Der Kuckuck

 

Der Kuckuck sprach mit einem Star,
der aus der Stadt entflohen war.
“Was spricht man”, fing er an zu schrein,
“was spricht man in der Stadt von unsern Melodein?
Was spricht man von der Nachtigall?”
“Die ganze Stadt lobt ihre Lieder.” –
“Und von der Lerche?” rief er wieder.
“Die halbe Stadt lobt ihrer Stimme Schall.”
“Und von der Amsel?” fuhr er fort.
“Auch diese lobt man hier und dort.” –
“Ich muß dich doch noch etwas fragen:
Was”, rief er, “spricht man denn von mir,”
“Das”, sprach der Star, “das weiß ich nicht zu sagen;
denn keine Seele red’t von dir.” –
“So will ich”, fuhr er fort, “mich an dem Undank rächen
und ewig von mir selber sprechen.”

 

Gellert

Christian Gellert (4 juli 1715  – 13 december 1769)

 

 

De Amerikaanse schrijver Nathaniel Hawthorne werd geboren op 4 juli 1804 in Salem, Massachusetts. Zie ook mijn blog van 4 juli 2007.

Uit: The House of the Seven Gables

 

Half-way down a by-street of one of our New England towns, stands a rusty wooden house, with seven acutely peaked gables facing towards various points of the compass, and a huge, clustered chimney in the midst. The street is Pyncheon-street; the house is the old Pyncheon-house; and an elm-tree, of wide circumference, rooted before the door, is familiar to every town-born child by the title of the Pyncheon-elm. On my occasional visits to the town aforesaid, I seldom failed to turn down Pyncheon-street, for the sake of passing through the shadow of these two antiquities; the great elm-tree and the weather-beaten edifice.

The aspect of the venerable mansion has always affected me like a human countenance, bearing the traces not merely of outward storm and sunshine, but expressive also of the long lapse of mortal life, and accompanying vicissitudes that have passed within. Were these to be worthily recounted, they would form a narrative of no small interest and instruction, and possessing, moreover, a certain remarkable unity, which might almost seem the result of artistic arrangement. But the story would include a chain of events extending over the better part of two centuries, and, written out with reasonable amplitude, would fill a bigger folio volume, or a longer series of duodecimos, than could prudently be appropriated to the annals of all New England during a similar period. It consequently becomes imperative to make short work with most of the traditionary lore of which the old Pyncheon-house, otherwise kno
wn as the House of the Seven Gables, has been the theme.”

nathaniel_hawthorne

Nathaniel Hawthorne (4 juli 1804 – 19 mei 1864)

 

 

De Oostenrijkse schrijver, regisseur, filmmaker en fotograaf Walter Wippersberg werd geboren op 4 juli 1945 in Steyr. Zie ook mijn blog van 4 juli 2007.

Uit: Die Geschichte eines lächerlichen Mannes

 

Er mußte endlich aus dem Gefühlssumpf herauskommen, in den er durch Bernhammer geraten war, er mußte das Bernhammer-Problem in den Griff bekommen, das hieß: Er mußte es analysieren, sich die wichtigsten zu klärenden Fragen aufschreiben.
An diese Überlegung von vorhin knüpfte er an: Bernhammer konnte Täter oder Werkzeug sein. Daß er auf eigene Faust – mit welchem Ziel auch immer – gekommen sei, dafür sprach dies: Wer sich seiner zu irgendeinem miesen Zweck bedient hätte, der hätte damit rechnen müssen, daß Roller sich gar nicht erst mit ihm einlassen würde. Wenn irgendwer etwas hatte, womit Roller abgeschossen werden könnte, würde der sich ausgerechnet der Hilfe eines Sandlers bedienen? Wenn ja, dann konnte – anders herum überlegt – eben darin die Lösung des Rätsels liegen. Freilich: Welche Art von Spiel könnte das sein, für das man einen Obdachlosen brauchen könnte, einen ehemaligen Schulkollegen?
Auch das war freilich zu bedenken: Bernhammer hatte es genau richtig angefangen, um sich Zutritt zum Haus zu verschaffen. Roller war ihm auf den Leim gegangen … Was von dem stimmte, was er erzählt hatte? Nicht viel vermutlich, stellte Roller jetzt fest. Nichts deute laut Piborosch darauf hin, daß jener Hans Bernhammer von damals kriminell geworden sei. Wa-rum hatte er sich dann als alten Häfenbruder ausgegeben?”

 

wippersberg

Walter Wippersberg (Steyr, 4 juli 1945)

 

 

Zie voor onderstaande schrijver ook mijn blog van 4 juli 2007.

De Amerikaanse toneelschrijver Neil Simon werd in New York op 4 juli 1927 geboren.