Joseph von Eichendorff, Eugène Ionesco, William Cowper

Vandaag is het precies 150 jaar geleden dat de Duitse schrijver en dichter Joseph von Eichendorff overleed. Joseph Karl Benedikt Freiherr von Eichendorff  werd geboren in het Poolse Ratibor op 10 maart 1788. Hij werd in zijn jeugd tweetalig; doordat hij in het grensgebied woonde, sprak hij even goed Duits als Pools. Eichendorff werd in 1816 ambtenaar in dienst van de Pruisische staat en hield zich hoofdzakelijk met religieuze aangelegenheden bezig. In deze periode schreef hij het gros van zijn novelles. Eichendorff verwerkte in zijn vertellingen een aanzienlijke hoeveelheid gedichten, die hij later bundelde, en het zijn deze die hem zijn grote roem brachten. Veel van zijn gedichten werd door Robert Schumann op muziek gezet. Zie ook mijn blog van 10 maart 2007.

 

Auf einer Burg

Eingeschlafen auf der Lauer
Oben ist der alte Ritter;
Drüber gehen Regenschauer,
Und der Wald rauscht durch das Gitter.

 

Eingewachsen Bart und Haare,
Und versteinert Brust und Krause,
Sitzt er viele hundert Jahre
Oben in der stillen Klause.

 

Draußen ist es still und friedlich,
Alle sind ins Tal gezogen,
Waldesvögel einsam singen
In den leeren Fensterbogen.

 

Eine Hochzeit fährt da unten
Auf dem Rhein im Sonnenscheine,
Musikanten spielen munter,
Und die schöne Braut die weinet.

 

Abschied

O Täler weit, o Höhen,
O schöner, grüner Wald,
Du meiner Lust und Wehen
Andächtger Aufenthalt.
Da draußen, stets betrogen,
Saust die geschäftge Welt;
Schlag noch einmal die Bogen,
Um mich, du grünes Zelt.

 

Wenn es beginnt zu tagen,
Die Erde dampft und blinkt,
Die Vögel lustig schlagen,
Dass dir dein Herz erklingt:
Da mag vergehn, verwehen
Das trübe Erdenleid,
Da sollst du auferstehen
In junger Herrlichkeit!

 

Da steht im Wald geschrieben
Ein stilles, ernstes Wort
Von rechtem Tun und Lieben,
Und was des Menschen Hort.
Ich habe treu gelesen
Die Worte schlicht und wahr,
Und durch mein ganzes Wesen
Wards unaussprechlich klar.

 

Bald werd ich dich verlassen,
Fremd in der Fremde gehn,
Auf buntbewegten Gassen
Des Lebens Schauspiel sehn;
Und mitten in dem Leben
Wird deines Ernsts Gewalt
Mich Einsamen erheben,
So wird mein Herz nicht alt

 

 

Der wandernde Student

Bei dem angenehmsten Wetter
Singen alle Vögelein,
Klatscht der Regen auf die Blätter,
Sing ich so für mich allein.

Denn mein Aug kann nichts entdecken,
Wenn der Blitz auch grausam glüht,
Was im Wandern könnt erschrecken
Ein zufriedenes Gemüt.

Frei von Mammon will ich schreiten
Auf dem Feld der Wissenschaft,
Sinne ernst und nahm zu Zeiten
Einen Mund voll Rebensaft.

Bin ich müde vom Studieren,
Wann der Mond tritt sanft herfür,
Pfleg ich dann zu musizieren
Vor der Allerschönsten Tür.

EichendorffJosephFreiherrVon-

Joseph von Eichendorff (10 maart 1788 – 26 november 1857)

 

De Frans-Roemeense schrijver Eugène Ionesco werd geboren op 26 november 1912 in Slatina, Roemenië. Zie ook mijn blog van 26 november 2006.

Uit: Rhinocéros

“BÉRENGER. Je n’aime pas tellement l’alcool. Et pourtant si je ne bois pas, ça ne va pas. C’est comme si j’avais peur, alors je bois pour ne plus avoir peur.

JEAN. Peur de quoi ?

BÉRENGER. Je ne sais pas trop Des angoisses difficiles à définir le me sens mai à l’aise dans l’existence, parmi les gens, alors je prends un verre. Cela me calme, cela me détend, j’oublie.

JEAN. Vous vous oubliez !

BÉRENGER. Je suis fatigué, depuis des années fatigué J’ai du mal à porter le poids de mon propre corps…

JEAN. C’est de la neurasthénie alcoolique, la mélancolie du buveur de vin…

BÉRENGER, continuant. Je sens à chaque instant mon corps, comme s’il était de plomb, ou comme si je portais un autre homme sur mon dos je ne me suis pas habitué à moi-même. Je ne sais pas si je suis moi. Dès que je bois un peu, le fardeau disparaît, et je me reconnais, je deviens moi.

JEAN. Des élucubrations ! Bérenger, regardez-moi. Je pèse plus que vous. Pourtant, je me sens léger, léger, léger (II bouge ses bras comme s’il allait s’envoler. Le Vieux Monsieur et le Logicien qui sont de nouveau entrés sur le plateau ont fait quelques pas sur la scène en devisant. Juste à ce moment, ils passent à côté de jean et de Bérenger. Un bras de jean heurte très fort le Vieux Monsieur qui bascule dans les bras du Logicien.)

LE LOGICIEN, continuant la discussion.

Un exemple de syllogisme . (Il est heurté.) Oh !…

LE VIEUX MONSIEUR, à Jean. Attention. (Au Logicien.) Pardon.

JEAN, au Vieux Monsieur. Pardon

LE LOGICIEN, au Vieux Monsieur.  Il n’y a pas de mal.

LE VIEUX MONSIEUR, à Jean. Il n’y a pas de mal.

(Le Vieux Monsieur et le Logicien vont s’asseoir à l’une des tables de la terrasse, un peu à droite et derrière Jean et Bérenger )

BÉRENGER, à Jean.  Vous avez de la force.

JEAN. Oui, j’ai de la force, j’ai de la force pour plusieurs raisons. D’abord, j’ai de la force parce que j’ai de la force, ensuite j’ai de la force parce que j’ai de la force morale. J’ai aussi de la force parce que je suis pas alcoolisé. Je ne veux pas vous vexer, mon cher ami, mais je dois vous dire que c’est l’alcool qui pèse en réalité.

LE LOGICIEN, au Vieux Monsieur. Voici donc un syllogisme exemplaire Le chat a quatre pattes. Isidore et Fricot ont chacun quatre pattes Donc Isidore et Fricot sont chats.

LE VIEUX MONSIEUR, au Logicien. Mon chien aussi a quatre pattes.

LE LOGICIEN, au Vieux Monsieur.  Alors, c’est un chat.

BÉRENGER, à Jean. Moi, j’ai à peine la force de vivre. Je n’en ai plus envie peut-être.

LE VIEUX MONSIEUR, au Logicien après avoir longuement réfléchi.  Donc, logiquement, mon chien serait un chat.

LE LOGICIEN, au Vieux Monsieur. Logiquement, oui. Mais le contraire est aussi vrai.

BÉRENGER, à Jean. La solitude me pèse. La société aussi.

JEAN, à Bérenger. Vous vous contredisez. Est-ce la solitude qui pèse, ou est-ce la multitude ? Vous vous prenez pour un penseur et vous n’avez aucune logique.

LE VIEUX MONSIEUR, au Logicien.  C’est très beau, la logique.

LE LOGICIEN, au Vieux Monsieur  A condition de ne pas en abuser.

BÉRENGER, à Jean. C’est une chose anormale de vivre.

JEAN. Au contraire. Rien de plus naturel. La preuve : tout le monde vit.

BÉRENGER. Les morts sont plus nombreux que les vivants. Leur nombre augmente. Les vivants sont rares.

JEAN. Les morts, ça n’existe pas, c’est le cas de le dire !… Ah ! ah! … (Gros rire.) Ceux-là aussi vous pèsent ? Comment peuvent peser des choses qui n’existent pas?

BÉRENGER. Je me demande moi-même si j’existe.

JEAN, à Bérenger. Vous n’existez pas, mon cher, parce que vous ne pensez pas ! Pensez, et vous serez.

LE LOGICIEN, au Vieux Monsieur. Autre syllogisme : tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat.”

ionesco

Eugène Ionesco (26 november 1912 – 28 maart 1994)

 

Zie voor onderstaande schrijver ook mijn blog van 26 november 2006.

De Engelse dichter William Cowper werd geboren op 26 november 1731 in Berkhamstead, Herford.

 

 

Eugène Ionesco, William Cowper

Eugène Ionesco werd geboren op 26 november 1912 in Slatina, Roemenië. Hij wordt als een van de belangrijkste vertegenwoordigers van het absurdistisch toneel gezien.Ionesco had een Franse moeder en het gezin verhuisde spoedig na zijn geboorte naar Parijs. Hij schreef zijn eerste toneelstuk op zijn 13e. Het gezin keerde in zijn tienerjaren terug naar Roemenië, alwaar Ionesco Frans ging studeren aan de Universiteit van Boekarest. Daar begon hij tevens poëzie en literaire kritiek te schrijven. Na zijn studie onderwees hij enige tijd Frans op een middelbare school in Boekarest.In 1936 trouwde hij met Rodica Burileano en in 1938 keerden zij terug naar Frankrijk. Tijdens de Tweede Wereldoorlog werd hun dochter, Marie-France, geboren. Ionesco schreeft een aantal absurdistische toneelstukken, geïnspireerd door de (in zijn ogen) waarzin van het allerdaagse leven. Tot zijn vroege werken behoren La cantatrice chauve (1950) en La leçon (1951). Aanvankelijk was er nog weinig animo voor de qua stijl afwijkende toneelstukken, maar in de jaren zeventig werden de werken bij het grote publiek populairder. Tot zijn latere werken behoren Le rhinocéros (1959), Le soif et la faim (1965) en Le roi se meurt (1962). In zijn werk komen typisch absurdistische thema’s aan bod, zoals de dood en de onzin van het leven.In 1970 werd hij benoemd tot lid van de Académie française. Ionesco schreef op latere leeftijd één roman, Le Solitaire (1973).

 

Uit: La Leçon

« ……

LE PROFESSEUR
Il en est ainsi, Mademoiselle. Ça ne s’explique pas. Ça se comprend par un raisonnement mathématique intérieur. On l’a ou on ne l’a pas.

L’ÉLÈVE
Tant pis!

LE PROFESSEUR
Écoutez-moi, Mademoiselle, si vous n’arrivez pas à comprendre profondément ces principes, ces archétypes arithmétiques, vous n’arriverez jamais à faire correctement un travail de polytechnicien. Encore moins ne pourra-t-on vous charger d’un cours à l’École polytechnique… ni à la maternelle supérieure Je reconnais que ce n’est pas facile, c’est très, trèS abstrait… évidemment… mais comment pourriez vous arriver, avant d’avoir bien approfondi les éléments premiers, à calculer mentalement combien font, et ceci est la moindre des choses pour un ingénieur moyen — combien font, par exemple, trois milliards sept cent cinquante-cinq millions neuf cent quatre-vingt-dix-huit mille deux cent cinquante et un, multiplié par cinq milliards cent soixante-deux millions trois cent trois mille cinq cent huit?

L’ÉLÈVE, très vite.
Ça fait dix-neuf quintillions trois cent quatre-vingt dix quadrillions deux trillions huit cent quarante quatre milliards deux cent dix-neuf millions cent soixante-quatre mille cinq cent huit…

LE PROFESSEUR, étonné.
Non. Je ne pense pas. Ça doit faire dix-neuf quintillions trois cent quatre-vingt-dix quadrillions deux trillions huit cent quarante-quatre milliards deux cent dix-neuf millions cent soixante-quatre mille cinq cent neuf.,.

L’ÉLÈVE
… Non… cinq cent huit…

LE PROFESSEUR, de plus en plus étonné calcUle mentalement.
Oui… Vous avez raison… le produit est bien… (il bredouille inintelligiblement)….quintillions, quadrillions, trillions, milliards, millions… (distinctement.) …cent soixante-quatre mille cinq cent huit… (stupéfait.) Mais comment le savez-vous, si vous ne connaissez pas les principes du raisonnement arithmétique?

L’ÉLÈVE
C’est simple. Ne pouvant me fier à mon raisonne ment, j’ai appris par coeur tous les résultats possibles de toutes les multiplications possibles. »

Ionesco

Eugène Ionesco (26 november 1912 – 28 maart 1994)

 

De Engelse dichter William Cowper werd geboren op 26 november 1731 in Berkhamstead, Herford. Hij was de vierde zoon van John Cowper en zijn vrouw Ann Donne. Hij bezocht de Westminster School en studeerde daarna rechten. Sinds zijn kinderjaren leed de melancholieke Cowper aan zware depressies en hij probeerde ook diverse keren een einde aan zijn leven te maken. Om deze redenen nam een vriend van de familie, pastor Morley Unwin, hem op. Toen Unwin in 1767 dodelijk verongelukte tijdens het paardrijden trok Cowper met de weduwe Unwin in bij haar familie. Dit arrangement werkte blijkbaar niet en Cowper en Mary Unwin verhuisden naar Olney. Daar ontstonden in samenwerking met pastor John Newton, de schrijver van Amazing Grace, in 1779 de Olney-Hymns. Dit werk was nog religieus – romantisch van toon, de ballade John Gilpin was door en door humoristisch. William Cowper is ook door zijn veelzijdige briefwisseling bekend. Bovendien vertaalde hij de Ilias en de Odyssee van Homerus en publiceerde hij het werk van John Milton.

Peace After a Storm

When darkness long has veil’d my mind,
And smiling day once more appears;
Then, my Redeemer, then I find
The folly of my doubts and fears.

Straight I upbraid my wand’ring heart,
And blush that I should ever be
Thus prone to act so base a part,
Or harbour one hard thought of thee!

Oh ! let me then at length be taught
What I am still so slow to learn;
That God is love, and changes not,
Nor knows the shadow of a turn.

Sweet truth, and easy to repeat!
But when my faith is sharply try’d,
I find myself a learner yet,
Unskilful, weak, and apt to slide.

But, O my Lord, one look from thee
Subdues the disobedient will;
Drives doubt and discontent away,
And thy rebellious worm is still.

Thou art as ready to forgive,
As I am ready to repine;
Thou, therefore, all the praise receive;
Be shame and self-abhorrence mine

Cowper

William Cowper (26 november 1731 – 25 april 1800)