« Le squonk avait tout pour lui déplaire. Une botte de strip-tease, soi-disant branchée, située au troisième sous-sol 1 d’un immeuble décrépit du r arrondissement. Marches, murs, sol, plafond, tout y était noir. Quand Stéphane Corso, chef du groupe 1 de la Brigade criminelle, avait plongé dans l’escalier, un sourd vrombissement lui avait aussitôt vrillé l’esto-mac — il avait pensé au métro… Pas du tout : simple effet sonore à la David Lynch, histoire d’achever de vous oppresser. Après un couloir décoré de photos de pin-up fifties éclairées par une fine rampe de lods, un bar vous accueillait. Derrière le comptoir, les traditionnelles rangées de bouteilles étaient rem-placées par des images en noir et blanc de sites industriels vétustes et d’hôtels abandonnés. No comment. Corso avait suivi les autres spectateurs et obliqué à droite pour découvrir une salle en pente aux fauteuils rouges. Il s’était installé dans un coin, voyeur parmi les voyeurs, et avait attendu que les lumières s’éteignent. Il était venu pour flairer le terrain et, de ce point de vue, il était servi. D’après le programme (une page de plastique noir écrite en blanc, genre radiographie), on en était aux deux tiers du show et Corso se demandait pour la centième fois par quel snobisme bizarrc cc genre de prestations ringardes (on avait opté pour la terminologie américaine, on parlait désormais de « new bur-lesque ») était revenu à la mode. Il s’était déjà farci Miss Velvet, une brune coiffée à la Louise Brooks et couverte de tatouages, Candy Moon et sa danse des sept voiles, Gypsy La Rose, capable d’ôter ses chaussures en faisant le petit pont. On attendait Mam’zelle Nitouche et Lova Doll… Corso n’avait jamais été attiré par ce type de shows et le physique de ces dames ne l’incitait pas à l’indulgence : plutôt grasses, surmaquillées et grimaçantes, elles se situaient aux anti-podes de ce qui l’excitait. Cette pensée lui rappela Émiliya et les premières conclusions du divorce que son avocat lui avait envoyées dans la journée. C’était la véritable raison de sa mauvaise humeur. »
“-Mais qu’est-ce que c’est cette « radio » dont j’entends parler depuis trois jours ? Radio… Blo… Bla Upunn… Radio… Kteu !… Les yeux dans les yeux, Nagib et moi nous sommes regardés en frères et nous avons répondu d’une seule et même voix : -C’est une boîte qui parle. -Qui parle ? Une boîte qui parle? Ah ça ! Vous me prenez pour une femme du Moyen Age ou pour un haricot ? Vous osez vous moquez de votre mère ? Attendez un peu que je défasse ma ceinture. -Elle est en soie, a dit Nagib. Elle ne ferait pas de mal à un ver de terre. Prends plutôt une de ces planches. Et tape si tu ne comprends pas. Mais auparavant, écoute-moi, petite mère : ceci est une boîte , je te l’assure, et une boîte qui parle. -Mais elle ne parle pas ! -Elle va le faire. Elle va donner les nouvelles du monde entier, elle va chanter, dire : « Au quatrième top, il sera exactement 10 heures 24 minutes 30 secondes.» Elle va rire, pleurer, raconter un tas d’histoires. -Elle va faire tout ça ? Tu en es sûr ? -Oui, madame. -Mais… mais comment ? De nouveau, nous nous sommes regardés, mon frère et moi. Et nous nous sommes compris. J’ai vu comme un doigt sur les yeux de Nagib me recommandant la plus grande prudence : «Chut! Tais-toi. Ne lui parle surtout pas de l’électricité, ça ferait des étincelles.»J’ai répondu très vite : Par magie. -Ah bon ! a dit ma mère, soulagée et joyeuse tout à coup. Comme les fakirs et les charmeurs de serpents ? -C’est ça. Parfaitement. -Tu veux dire qu’un magicien va venir et animer cette grande boîte ? Nagib l’a prise dans ses bras, lui a embrassé les mains, le front, les cheveux. -C’est un magicien tellement magique que tu ne le verras même pas. Je t’en donne ma parole. -Oh ! je suis contente… si contente… “
“Five years of marriage seemed to have convinced both of us of the utter impossibility of this state. However, shortly after our divorce Christian married a rich unlettered American called Evandale, went to live in Illinois, and as far as I was concerned disappeared forever. There is nothing quite like the dead dull feel of a failed marriage. Nor is there anything like one’s hatred for an ex-spouse. (How can such a person dare to be happy?) I cannot credit those who speak of `friendship’ in such a context. I lived for years with a sense of things irrevocably soiled and spoiled, it could give suddenly such a sad feel to the world sometimes. I could not liberate myself from her mind. This had nothing to do with love. Those who have suffered this sort of bondage will understand. Some people are just `diminishers’ and `spoilers’ for others. I suppose almost everybody diminishes someone. A saint would be nobody’s spoiler. Most of one’s acquaintances however can be blessedly forgotten when not present. Out of sight out of mind is a charter of human survival. Not so Christian, she was ubiquitous: her consciousness was rapacious, her thoughts could damage, passing like noxious rays through space and time. Her remarks were memorable. Only good old America cured her for me in the end. I put her away with a tedious man in a tedious and very distant town and was able to feel that she had died. What a relief. Francis Marloe was another matter. Neither he nor his thoughts had ever been important to me, nor as far as I could see to anyone. He was Christian’s younger brother, treated by her with indulgent contempt. He never married. After lengthy trying he qualified as a doctor, but was soon struck off the register for some irregularity in the prescription of drugs. I learnt later with abhorrence that he had set up in business as a self-styled ‘psychoanalyst’. Later still I heard he had taken to drink. If I had been told that he had committed suicide I should have heard the news without either concern or surprise. I was not pleased to see him again. He had in fact altered almost beyond recognition. He had been a slim tripping blond-haloed faun. Now he looked coarse, fat, red-faced, pathetic, slightly wild, slightly sinister, perhaps a little mad. He had always been very stupid. However at that moment I was not concerned about Mr Francis Marloe, but about the absolutely terrifying news which he had brought me.”
“Becka, dacht hij, terwijl de tranen in zijn ogen sprongen bij de herinnering aan die veel te korte periode waarin ze van elkaar hadden gehouden. Aangezien geen van de rouwenden op hem lette, besloot hij een blik in de richting van haar graf te werpen. Hij wist globaal waar het was, maar door de liggende grafstenen op Dale kon hij niet precies zeggen waar. Iemand had een bos rode rozen met lange stelen op een van de graven dicht bij het hare gelegd, waardoor Raymer, die de eerste verjaardag van haar dood ongemerkt voorbij had laten gaan, een doordringende scheut verlaat schuldgevoel voelde. Becka was enig kind geweest, haar ouders waren omgekomen bij een auto-ongeluk toen ze nog op de middelbare school zat, en de meeste van haar theatervrienden waren te veel met zichzelf bezig om haar te missen of zich haar zelfs maar te herinneren. En dus kwam het alleen op Raymer neer, tenzij je Alice Moynihan meerekende.
Of de man voor wie Becka hem had willen verlaten.
Toen Gus hem opnieuw aanstootte, met een verbaasde blik op zijn gezicht, besefte Raymer dat hij de afstandsbediening van een garagedeur uit zijn broekzak had gehaald en daar onbewust mee speelde. Niet lang na Becka’s dood had hij haar rav weer verkocht aan de Toyota-dealer bij wie hij hem twee jaar daarvoor had gekocht. Hij dacht dat hij de auto goed had schoongemaakt, maar een garagemedewerker had, toen hij hem klaarmaakte voor de verkoop, een afstandsbediening gevonden toen hij de bestuurdersstoel helemaal naar achteren duwde. ‘Ik weet zeker dat je je gek hebt gezocht hiernaar,’ zei hij, toen hij het apparaat langs bracht op het politiebureau. ‘Ik begrijp niet hoe dat ding zo onder de stoel klem heeft gezeten.’
Raymer had eerst gedacht dat het de afstandsbediening voor hun eigen garagedeur was. Hij had de dag na haar begrafenis het huis te koop gezet, en had zich voorgenomen hem aan de nieuwe eigenaren te geven. Daarna had hij hem in zijn bureaula gelegd en was hij hem helemaal vergeten, tot een paar weken geleden.”
“Je date des environs de Noël 1903 la révélation qui nous fut faite en même temps l’un à l’autre. Pour nous remercier du compliment traditionnel que nous lui avions adressé avant le départ en vacances, notre excellent professeur, M. Francisque Vial, […] nous fit une lecture du Tel qu’en songe d’Henri de Régnier :
J’ai cru voir ma Tristesse – dit-il – et je l’ai vue
– Dit-il plus bas –
Elle était nue,
Assise dans la grotte la plus silencieuse De mes plus intérieures pensées, …etc.
(…)
Nous tombions, sans avoir même su qu’il en existât de tels, sur des mots choisis exprès pour nous et qui non seulement caressaient nommément notre sensibilité, mais encore nous révélaient à nous-mêmes. Quelque chose d’inconnu, en effet, était atteint dans nos âmes ; une harpe que nous ne soupçonnions pas en nous s’éveillait, répondait ; ses vibrations nous emplissaient. Nous n’écoutions plus le sens des phrases ; nous retentissions seulement, devenus tout entiers harmoniques. Je regardais Fournier sur son banc ; il écoutait profondément ; plusieurs fois nous échangeâmes des regards brillants d’émotion. À la fin de la classe, nous nous précipitâmes l’un vers l’autre. Les forts en thème ricanaient autour de nous, parlaient avec dédain de « loufoqueries ». Mais nous, nous étions dans l’enchantement et bouleversés d’un enthousiasme si pareil que notre amitié en fut brusquement portée à son comble.”
Onafhankelijk van geboortedata
De Iraanse dichteres, schrijfster en vredesactiviste Rira Abbasi werd geboren in 1962 in Khorramabad, Iran. Zie ook alle tags voor Rira Abbasi op dit blog.
Poets of Peace (Fragment)
O’ daddy, remember!
Never entered in my room
Without knocking at the door
O’ children of the world!
I’m ashamed, when I see.
Like a wolf in Baghdad streets,
Daddy is wandering with dwarf Uncle Sam,
Wreck the doors of the houses,
With their nail–shaped boots.
O’ children, tell the world:
Does a toothless baby have a gun?
O’ children, I’m ashamed.
When I see daddy.
Ruins the houses. Kills mothers and babies,
O’ children!
O’ children!
How can I say where I come from?
I’m ashamed
I’m upset.
We children of the world, With USA have a word. Every land has a treasure. Gold and iron and steel, Tobacco, sugar, oil, and wheat Grapes, dates, olives, and endless seas In children’s world, Everything has a worth.
Vertaald door M. Alexandrian
De Nederlandse dichter en schrijver Paul Hermans werd geboren in Maastricht in 1953. Hermans studeerde klinische psychologie en psychogerontologie aan de Katholieke Universiteit Nijmegen. Hij werkt als psycholoog in verschillende centra voor dementerende ouderen in de regio Brunssum / Schinnen. Vanaf 1982 tot 1984 publiceerde hij onder het pseudoniem P.J. Donnee gedichten in literaire tijdschriften. Dit gebeurde daarna onder zijn eigen naam. Hij debuteerde in 1992 met de dichtbundel “Een kern van oppervlakkigheid”. Daarna publiceerde hij de bundels “Inhuizig” (1995), “Ademnis” (1999), “Achteruitwaarts Vliegen” (2003), “Hartschelp” (2007) en “Spraakdoorn” (2010). Ondanks zijn kleine oeuvre ontving hij in 2003 voor zijn poëzie de Halewijnprijs, de literatuurprijs van de Stad Roermond.
Leeuwerik
Een lichtbruin wolkje leeuwerik
hing in de avondlucht te zingen,
zong van mijn onverklaarbaar
heimwee steeds naar al wat reeds
rondom mij is,
zong mij zijn klankrijk wolkje in: Wij, nader tot de schemering.
Landschapsfoto
Landschap, alleen in november.
Afwezig geluid van de stemmen.
Een man op een akker, alleen.
En over alles de lichtbruine waas
van een sepialicht. En het was als
was er een stokoude foto ongemerkt
tussen mij en het landschap geschoven,
een stokoude foto van dit landschap,
volstrekt identiek aan dit landschap,
met precies dezelfde schaduw
van vader, alleen op de akker,
met dezelfde afwezige stemmen, zelfs
met de kartelrand van zwijgende
bomen rondom in het vierkant.