De Canadese schrijver Michel Tremblay werd geboren in Quebec op 25 juni 1942. Zie ook alle tags voor Michel Tremblay op dit blog.
Uit: Les belles-sœurs
“(Les cinq femmes se lèvent et se tournent vers le public. L’éclairage change.)
LES CINQ FEMMES, ensemble – Quintette : Une maudite vie plate ! Lundi !
LISETTE DE COURVAL – Dès que le soleil a commencé à caresser de ses rayons les petites fleurs dans les champs et que les petits oiseaux ont ouvert leurs petits becs pour lancer vers le ciel leurs petits cris…
LES QUATRE AUTRES – J’me lève, pis j’prépare le déjeuner ! Des toasts, du café, du bacon, des œufs.J’ai d’la misère que l’yable à réveiller mon monde.Les enfants partent pour l’école, mon mari s’en va travailler.
MARIE-ANGE BROUILLETTE – Pas le mien, y’est chômeur.Y reste couché.
LES CINQ FEMMES – Là, là, j’travaille comme une enragée, jusqu’à midi.J’lave.Les robes, les jupes, les bas, les chandails, les pantalons, les canneçons, les brassières, tout y passe !Pis frotte, pis tord, pis refrotte, pis rince… C’t’écoeurant, j’ai les mains rouges, j’t’écoeurée.J’sacre.A midi, les enfants reviennent.Ça mange comme des cochons, ça revire la maison à l’envers, pis ça repart ! L’après-midi, j’étends.Ça, c’est mortel !J’haïs ça comme une bonne !Après, j’prépare le souper.Le monde reviennent, y’ont l’air bête, on se chicane !Pis le soir, on regarde la télévision !Mardi !
LISETTE DE COURVAL – Dès que le soleil…
LES QUATRE AUTRE FEMMES – J’me lève, pis j’prépare le déjeuner.Toujours la même maudite affaire ! Des toasts, du café, des œufs, du bacon… J’réveille le monde, j’les mets dehors.Là, c’est le repassage.J’travaille, j’travaille, j’travaille.Midi arrive sans que je le voye venir pis les enfants sont en maudit parce que j’ai rien préparé pour le dîner.J’leu fais des sandwichs au béloné.J’travaille toute l’après-midi, le souper arrive, on se chicane.Pis le soir, on regarde la télévision !Mercredi !C’est le jour du mégasinage !J’marche toute la journée, j’me donne un tour de rein à porter des paquets gros comme ça, j’reviens à la maison crevée ! Y faut quand même que je fasse à manger.Quand le monde arrivent, j’ai l’air bête !Mon mari sacre, les enfants braillent… Pis le soir, on regarde la télévision !Le jeudi pis le vendredi, c’est la même chose !J’m’esquinte, j’me désâme, j’me tue pour ma gang de nonos !Le samedi, j’ai les enfants dans les jambes par-dessus le marché !Pis le soir, on regarde la télévision !Le dimanche, on sort en famille : on va souper chez la belle-mère en autobus.Y faut guetter les enfants toute la journée, endurer les farces plates du beau-père, pis manger la nourriture de la belle-mère qui est donc meilleure que la mienne au dire de tout le monde !Pis le soir, on regarde la télévision !Chus tannée de mener une maudite vie plate ! Une maudite vie plate ! Une maudite vie plate ! Une maud…
(L’éclairage redevient normal.Elles se rassoient brusquement.)”
Michel Tremblay (Quebec, 25 juni 1942)
De Canadese schrijver Yann Martel werd op 25 juni 1963 geboren in Salamanca. Zie ook alle tags voor Yann Martel op dit blog.
Uit: Schiffbruch mit Tiger (Vertaald door Manfred Allie en Gabriele Kempf-Allie)
“Es war Richard Parker, durch den ich Ruhe fand. Das ist die Ironie dieser Geschichte, dass gerade der, der mich zu Anfang so sehr ängstigte, dass ich darüber fast den Verstand verlor, am Ende derjenige war, der mir innere Ruhe und Lebenssinn gab, ja ich möchte fast sagen: Harmonie.
Er sah mich forschend an. Nach einer Weile erkannte ich diesen Blick. Ich war damit aufgewachsen. Es war der Blick eines zufriedenen Tiers, das von seinem Käfig oder seiner Grube aus die Welt betrachtet, so wie unsereiner vom Restauranttisch nach draußen sehen würden, wenn nach einem guten Essen die Zeit gekommen ist, wo man plaudert oder dem Treiben auf der Straße zusieht. Offensichtlich hatte Richard Parker eine gute Portion Hyäne vertilgt und so viel Regenwasser getrunken, wie er wollte. Diesmal bleckte er nicht die Zähne, und er knurrte und fauchte auch nicht. Er betrachtete mich einfach, sah mir zu, ernst, doch nicht drohend. Er drehte die Ohren und legte den Kopf schief, bald in die eine, bald in die andere Richtung. Es war alles so, nun, katzenhaft. Er sah wie eine große, liebe, wohlgenährte Hauskatze aus, ein 450 Pfund schwerer Kater.
Er stieß einen Laut aus, ein Schnauben durch die Nasenlöcher. Ich spitzte die Ohren. Er schnaubte noch einmal. Ich staunte. War das das Prusten?
Tiger können eine ganze Reihe von Geräuschen machen. Es gibt mehrere Formen von Knurren und Fauchen, das lauteste darunter wohl das Aaonh aus vollem Halse, das Männchen und läufige Weibchen vor allem in der Brunstzeit ausstoßen. Es ist ein Schrei, der noch in größter Entfernung zu hören ist, und er lässt das Blut in den Adern gefrieren, wenn man ihn aus nächster Nähe hört. Tiger kommentieren es mit einem Wuff, wenn man sie überrascht, einer kurzen, klaren Explosion der Wut, heftig genug, dass man sofort das Weite suchen würde, wären die Beine nicht starr vor Schreck. Beim Angriff brüllt ein Tiger in kurzen, kehligen Stößen wie ein Husten.”
Yann Martel (Salamanca, 25 juni 1963)
De Engelse schrijver Nicholas Mosley werd geboren op 25 juni 1923 geboren in Londen. Zie ook alle tags voor Nicholas Mosley op dit blog.
Uit: Hopeful Monsters
„I said ‘You are going to tell me about the new thing, the General Theory.’
My father said ‘Ah!’
There are two or three particular and personalised images that stick in my mind from my father’s efforts to explain to me, aged nine, Einstein’s General Theory of Relativity. These images arose from the conjecture that light itself had weight, so that it could be bent or pulled in the proximity of matter by what used to be called ‘gravity’: that if there is enough matter in the universe (which Einstein thought there was) then space itself would be bent or curved – and it would be just such curvature that could properly be called gravity. The particular images suggested by my father that have stuck in my mind are, firstly, of a small group of people standing back to back on a vast and lonely plain; they are looking outwards; they are trying to see something other than just their surroundings and themselves. But they can never by the nature of things see anything outside the curve of their own universe, since gravity pulls their vision back (my father drew a diagram of this) so that it comes on top of them again like falling arrows. The second image is that of a single person on this vast and lonely plain who has constructed an enormously powerful telescope; by this he hopes to be able to break at last out of the bonds of his own vision; he looks through it; he sees – what appears to be a new star! Then he realises that what he is looking at is the back of his own head – or the place where his head now is billions of years ago, or in the future, or whatever. Anyway, here he is now with the light from him or to him having gone right round the universe and himself never being able to see any further than the back of his own head.“
Nicholas Mosley (Londen, 25 juni 1923)
De Franse schrijver Claude Seignolle werd geboren op 25 juni 1917 in Périgueux. Zie ook alle tags voor Claude Seignrolle op dit blog.
Uit: L’hostie
„Vous me demandez un article ou une nouvelle, enfin quelque chose d’inédit. Mais mon actuelle contrariété ne m’y prédispose pas et je me dois de vous apprendre la chose, puisque c’est à Liège, à la dernière Noël que j’ai commis cette grave imprudence…
… Ah! pourquoi ai-je écouté ce diable de photographe qui, voulant une scène originale, m’obligea à poser achetant dans la rue, à un gamin sans doute de connivence, cette… cette hostie…
Maudit soit le franc que je donnai en échange!
Ce ne fut qu’une fois revenu à Paris, en retrouvant au fond d’une de mes poches l’hostie brisée et souillée, que je réalisai l’ampleur du sacrilège que j’avais commis.
Vous me connaissez, je veux tout savoir sur tout. Je feuilletai aussitôt divers vieux grimoires et, ainsi, appris-je que, jadis, la punition classique pour un tel méfait était la métamorphose du coupable en… crapaud… Cependant, on pouvait espérer sa délivrance en embrassant un serpent…
D’abord cela m’amusa, autant la fantaisie de ces grimoires, que la pensée d’une excellente publicité pour un écrivain de l’insolite : devenir un crapaud, attirer les regards de tout un chacun en se promenant à croupeton dans les rues de Paris, coasser en guise de conversation… bref, ne pas faire comme les autres – ce qui d’ailleurs m’est facile puisque tout m’arrive sans cesse.“
Claude Seignolle (Périgueux, 25 juni 1917)
Zie voor nog meer schrijvers van de 25e juni ook mijn blog van 25 juni 2011 deel 2 en eveneens deel 3.