Albert Robida, Theodore de Banville, Alexandru Macedonski, Algernon Blackwood, Paul Ilg

De Franse schrijver, tekenaar, schilder, karikaturist en journalist Albert Robida werd geboren op 14 maart 1848 in Compiègne. Zie ook mijn blog van 14 maart 2007 en ook mijn blog van 14 maart 2009.

 

Uit: Zola, Doux rêve

 

„Le tas de fumier devenait une montagne auguste et puissante que doraient, au sommet, les rayons de l’astre plongeant à l’horizon, dans les mélancolies glorieuses du combat. Émile Macquart charriait toujours. D’un effort obstiné et rythmique, il poussait sa brouette pleine sur les pentes du tas et montait peu à peu, ascendait de l’ombre vers la lumière et se trouvait à la fin tout en haut, étincelant et doré lui-même, comme la flamboyante personnification du travail vainqueur. Cette buée chaude qui montait des fumiers accumulés, semblable à des spirales de fumée s’échappant de mille cassolettes d’encens, c’était le souffle de la vie, la respiration formidable de l’avenir en germe. Émile, debout sur la montagne, songeait. En avait-il entassé des fumiers ! Fumiers de toutes sortes, depuis les fumiers de l’Assommoir remués d’une fourche courageuse : ce soulot de Coupeau, cette … (n’oublions pas que j’écris aujourd’hui le couronnement de mon oeuvre, pour les jeunes filles) génisse de Gervaise et ce (n’oublions pas !) sale voyou de Lantier. Tous immondes ! Et cette (n’oublions pas que ce livre pourra être donné en prix aux Petits Oiseaux et cherchons une expression chaste) vierge folle de Nana ! “Nana était en chemise, le comte Muffat, affalé dans un fauteuil, admirait les splendeurs molles de sa chair grasse. – N… d. D… ! gueula Nana, toutes tes grues de femmes du monde sont-elles fichues comme moi, vieux daim ?” Après Nana, une couche de fumier au-dessus, c’était Pot-Bouille, fumier de bourgeoisie en décomposition. Oh ! cet escalier de la maison, en avait-il vu ! Sur chaque marche, sur chaque palier, s’étaient promenées, à l’odeur des plombs ouverts, les amours malades et chlorotiques de ces bourgeoises dédaignées par Trublot qui préférait les bonnes bien sales et bien graillonneuses. Sacré farceur, va !
Ensuite, par la pensée, Émile retrouvait maintenant l’arrière-goût des vieux cataplasmes de la joie de vivre. Quelle mine pour les porions de Germinal ! Les voyez-vous fouillant là-dedans avec le pic ! Zut alors !“

 

robida_w_titre

Albert Robida (14 maart 1848 – 11 oktober 1926)

 

De Franse dichter Theodore Faullain de Banville werd geboren op 14 maart 1823 in Moulins in de Auvergne.  Zie ook mijn blog van 14 maart 2007 en ook mijn blog van 14 maart 2009.

 

L’Hiver

 

Au bois de Boulogne, l’Hiver,

La terre a son manteau de neige.

Mille Iris, qui tendent leur piège,

Y passent comme un vif éclair.

 

Toutes, sous le ciel gris et clair,

Nous chantent le même solfège ;

Au bois de Boulogne, l’Hiver,

La terre a son manteau de neige.

 

Toutes les blancheurs de la chair

Y passent, radieux cortège ;

Les Antiopes de Corrège

S’habillent de martre et de vair

Au bois de Boulogne, l’Hiver.

 

 

Le Thé

 

Miss Ellen, versez-moi le Thé

Dans la belle tasse chinoise,

Où des poissons d’or cherchent noise

Au monstre rose épouvanté.

 

J’aime la folle cruauté

Des chimères qu’on apprivoise :

Miss Ellen, versez-moi le Thé

Dans la belle tasse chinoise.

 

Là, sous un ciel rouge irrité,

Une dame fière et sournoise

Montre en ses longs yeux de turquoise

L’extase et la naïveté :

Miss Ellen, versez-moi le Thé.

 

banville01

Theodore de Banville (14 maart 1823 – 15 maart 1891)
Portret doot Laurent Paturaud

 

De Roemeense dichter Alexandru Macedonski werd geboren op 14 maart 1854 in Craiova.  Zie ook mijn blog van 14 maart 2009.

 

Sonnet lointain

 

Je viens de loin : je viens d’un pays où l’artiste,

Lotus ou mimosa, végète lentement,

Où tout gémit et pleure, où tout est sombre et triste,

Où, pour vivre, chacun ploie ou rampe humblement,

 

Où le peuple abruti sommeille, fataliste,

Pauvre fœtus qu’au front marqua l’avortement,

Où tout un enfer hurle, et pullule, et subsiste,

Vêtu de soie et d’or, gavé de pur froment.

 

Et cependant, malgré la bêtise et la haine,

Malgré que, défaillant sous le poids de ma chaîne,

À chaque pas nouveau je tombe dans la nuit,

 

Et que les pieds sanglants, mort à l’espoir, je sème

Le long du noir sillon que je creuse sans bruit ;

Ce pays, gouffre morne, est le mien et je l’aime.

 

 

Le Cloître

I

Le cloître dort sa mort aux bords de glauques eaux ;

Ses piliers, ses arceaux, se confondent dans l’onde,

Et quand le bourdon gronde en la nuit très profonde

Seul l’airain élargit son frisson sur les flots.

 

Tout est noir, tout étouffe, et tout parle de mort :

L’oubli d’ouate molle enveloppe la vie ;

Plus d’amour, plus d’orgueil, plus de haine, d’envie ;

Le cloître assis au bord de l’eau glauque est un port.

 

poezii-alexandru-macedonski-87924

Alexandru Macedonski (14 maart 1854 – 24 november 1920)

 

De Engelse schrijver Algernon Blackwood werd geboren op 14 maart 1869 in Shooter’s Hill,
Kent. Zie ook
mijn blog van 14 maart 2009.

 

Uit: The Willow

 

“They first became properly visible, these huge figures, just within the tops of the bushes — immense, bronze-colored, moving, and wholly independent of the swaying of the branches. I saw them plainly and noted, now I came to examine them more calmly, that they were very much larger than human, and indeed that something in their appearance proclaimed them to be not human at all. Certainly they were not merely the moving tracery of the branches against the moonlight. They shifted independently. They rose upwards in a continuous stream from earth to sky, vanishing utterly as soon as they reached the dark of the sky. They were interlaced one with another, making a great column, and I saw their limbs and huge bodies melting in and out of each other, forming this serpentine line that bent and swayed and twisted spirally with the contortions of the wind-tossed trees. They were nude, fluid shapes, passing up the bushes, within the leaves almost – rising up in a living column into the heavens. Their faces I never could see. Unceasingly they poured upwards, swaying in great bending curves, with a hue of dull bronze upon their skins . . .. For the longer I looked the more certain I became that these figures were real and living, though perhaps not according to the standards that the camera and the biologist would insist upon.”

 

AuthorBlackwood

Algernon Blackwood (14 maart 1869 – 10 december 1951)

 

Zie voor onderstaande schrijver ook mijn blog van 14 maart 2009.

 

De Zwitserse schrijver Paul Ilg werd geboren op 14 maart 1875 in Salenstein (Thurgau).