Alphonse de Lamartine, Samuel T. Coleridge, Martin Roda Becher

De Franse dichter en schrijver Alphonse de Lamartine werd geboren op 21 oktober 1790 in Mâcon. Zie ook mijn blog van 21 oktober 2010 en eveneens alle tags voor Alphonse de Lamartine op dit blog.

 

Souvenir

En vain le jour succède au jour,
Ils glissent sans laisser de trace ;
Dans mon âme rien ne t’efface,
Ô dernier songe de l’amour !

Je vois mes rapides années
S’accumuler derrière moi,
Comme le chêne autour de soi
Voit tomber ses feuilles fanées.

Mon front est blanchi par le temps ;
Mon sang refroidi coule à peine,
Semblable à cette onde qu’enchaîne
Le souffle glacé des autans.

Mais ta jeune et brillante image,
Que le regret vient embellir,
Dans mon sein ne saurait vieillir
Comme l’âme, elle n’a point d’âge.

Non, tu n’as pas quitté mes yeux;
Et quand mon regard solitaire
Cessa de te voir sur la terre,
Soudain je te vis dans les cieux.

Là, tu m’apparais telle encore
Que tu fus à ce dernier jour,
Quand vers ton céleste séjour
Tu t’envolas avec l’aurore.

Ta pure et touchante beauté
Dans les cieux même t’a suivie ;
Tes yeux, où s’éteignait la vie,
Rayonnent d’immortalité !

Du zéphyr l’amoureuse haleine
Soulève encor tes longs cheveux ;
Sur ton sein leurs flots onduleux
Retombent en tresses d’ébène,

L’ombre de ce voile incertain
Adoucit encor ton image,
Comme l’aube qui se dégage
Des derniers voiles du matin.

Du soleil la céleste flamme
Avec les jours revient et fuit ;
Mais mon amour n’a pas de nuit,
Et tu luis toujours sur mon âme.

C’est toi que j’entends, que je vois,
Dans le désert, dans le nuage;
L’onde réfléchit ton image;
Le zéphyr m’apporte ta voix.

Tandis que la terre sommeille,
Si j’entends le vent soupirer,
Je crois t’entendre murmurer
Des mots sacrés à mon oreille.

Si j’admire ces feux épars
Qui des nuits parsèment le voile,
Je crois te voir dans chaque étoile
Qui plaît le plus à mes regards.

Et si le souffle du zéphyr
M’enivre du parfum des fleurs.
Dans ses plus suaves odeurs
C’est ton souffle que je respire.

C’est ta main qui sèche mes pleurs,
Quand je vais, triste et solitaire,
Répandre en secret ma prière
Près des autels consolateurs.

Quand je dors, tu veilles dans l’ombre ;
Tes ailes reposent sur moi ;
Tous mes songes viennent de toi,
Doux comme le regard d’une ombre.

Pendant mon sommeil, si ta main
De mes jours déliait la trame,
Céleste moitié de mon âme,
J’irais m’éveiller dans ton sein !

Comme deux rayons de l’aurore,
Comme deux soupirs confondus,
Nos deux âmes ne forment plus
Qu’une âme, et je soupire encore !

Alphonse de Lamartine (21 oktober 1790 – 28 februari 1869)

Gravure door F. Holl naar P. Gérard. 1845.

 

De Engels dichter en criticus Samuel Taylor Coleridge werd geboren op 21 oktober 1772 in Ottery St. Mary, Devonshire. Zie ook mijn blog van 21 oktober 2010 en eveneens alle tags voor Samuel T. Coleridge op dit blog.

 

A Day Dream

My eyes make pictures when they’re shut:–

I see a fountain large and fair,

A Willow and a ruined Hut,

And thee, and me, and Mary there.

O Mary! make thy gentle lap our pillow!

Bend o’er us, like a bower, my beautiful green Willow!

A wild-rose roofs the ruined shed,

And that and summer well agree

And lo! where Mary leans her head,

Two dear names carved upon the tree!

And Mary’s tears, they are not tears of sorrow:

Our sister and our friend will both be here to-morrow.

‘Twas Day! But now few, large, and bright

The stars are round the crescent moon!

And now it is a dark warm Night,

The balmiest of the month of June!

A glow-worm fallen, and on the marge remounting

Shines, and its shadow shines, fit stars for our sweet fountain.

O ever — ever be thou blest!

For dearly, Asra! love I thee!

This brooding warmth across my breast,

This depth of tranquil bliss — ah me!

Fount, Tree, and Shed are gone, I know not whither,

But in one quiet room we three are still together.

The shadows dance upon the wall,

By the still dancing fire-flames made;

And now they slumber, moveless all!

And now they melt to one deep shade!

But not from me shall this mild darkness steal thee:

I dream thee with mine eyes, and at my heart I feel thee!

Thine eyelash on my cheek doth play–

‘Tis Mary’s hand upon my brow!

But let me check this tender lay,

Which none may hear but she and thou!

Like the still hive at quiet midnight humming,

Murmur it to yourselves, ye two beloved women!

 

Samuel T. Coleridge (21 oktober 1772 – 25 juli 1834)

Portret door Peter Vandyke, 1795

 

De Duitse schrijver en criticus Martin Roda Becher werd geboren in New York op 21 oktober 1944. Zie ook mijn blog van 21 oktober 2008 en ook mijn blog van 21 oktober 2010

 

Uit: An den Grenzen des Staunens

„Go und Mühle sind Einkreisungs-, Einmauerungsspiele, demgegenüber ist Schach eine offene Feldschlacht, obwohl es gerade im Schach zu Anfang versteckte Winkel gibt, in denen Frieden herrscht. Halma spiegelt den Kampf ums Terrain, jeder Platz muß erkämpft sein, was ja auch im Schach für den fortgeschrittenen Spieler entscheidend wird. Go und Mühle sind heimtückische, hinterhältige Spiele, in denen die physische Vernichtung des Gegners als Zielsetzung viel krasser zutage tritt als beim Schach. Man kann über weite Strecken ohne böse Absichten Schach spielen, man möchte sich beispielsweise entwicklen. Der Konflikt ist freilich unvermeidlich, vorprogrammiert, und er löst erst das zerstörerische Kalkül aus; es wird dann unumgänglich, einen Plan zu entwerfen. [..] Schach ist ein Kampfspiel auf Raten, oder man könnte auch mit Deleuze und Guattari sagen, auf dem Schachbrett vollzieht sich die Einverleibung der nomadischen Kriegsmaschine in den Staatsapparat. Gegen Ende des Mittelspiels gibt es kaum mehr einen friedlichen Punkt auf dem Schachbrett, die Schicksale der einzelnen Figuren haben sich dicht vernetzt. Das macht das Endspiel so düster und eintönig, wie Go und Mühle es von Anfang sind. Da können die Figuren nichts anderes mehr als töten oder getötet werden.“

 


Martin Roda Becher (New York, 21 oktober 1944)