De Finse schrijver Arto Paasilinna werd geboren op 20 april 1942 in Kittilä in Lapland. Zie ook alle tags voor Arto Paasilinna op dit blog.
Uit: The Year of the Hare (Vertaald door Herbert Lomas)
“Vatanen took the hare in his arms and went out on to the ice, thinking he’d take a walk across the bay, sort his thoughts out and calm down. It was about half a mile to the farther shore.
When he was half-way across, the ravers loosed a couple of large hounds at him. They’d spotted the hare he was carrying. “After ‘em! After ‘em!” they shouted.
The yelping hounds tore across the ice in hot pursuit. The hare took to its heels, and, seeing it on the run, the hounds broke into a fierce baying. Their big paws slithered on the ice as they hurtled past Vatanen and vanished into the trees across the bay.
Vatanen pursued them to the headland, wondering how he could save his hare. What he needed was a gun, but that was hanging on a nail at Läähkimä Gulf.
Several men came running out of the villa, carrying guns. Bellowing as they run, they were like the hounds they’d loosed. The ice bent under their weight.
Vatanen concealed himself among the trees, for as soon as they got to the headland, they fired in his direction. He was lying in the slushy snow, hearing the peevish mumbling of drunken men.
The hare was already far off, the baying of the hounds scarcely audible. Their cry was actually a howl; so the hunt was still on, the hare still alive.“
Arto Paasilinna (Kittilä, 20 april 1942)
De Franse dichter, schrijver en etholoog Michel Leiris werd geboren in Parijs op 20 april 1901. Zie ook alle tags voor Michel Leiris op dit blog.
Uit: L’âge d’homme
« Quelques gestes m’ont été — ou me sont — familiers : me flairer le dessus de la main; ronger mes pouces presque jusqu’au sang; pencher la tête légèrement de côté; serrer les lèvres et m’amincir les narines avec un air de résolution; me frapper brusquement le front de la paume — comme quelqu’un à qui vient une idée — et l’y maintenir appuyée quelques secondes (autrefois, dans des occasions analogues, je me tâtais l’occiput); cacher mes yeux derrière ma main quand je suis obligé de répondre oui ou non sur quelque chose qui me gêne ou de prendre une décision; quand je suis seul me gratter la région anale; etc. Ces gestes, je les ai un à un abandonnés, au moins pour la plupart. Peut-être aussi en ai-je seulement changé et les ai-je remplacés par de nouveaux que je n’ai pas encore repérés? Si rompu que je sois à m’observer moi-même, si maniaque que soit mon goût pour ce genre amer de contemplation, il y a sans nul doute des choses qui m’échappent, et vraisemblablement parmi les plus apparentes, puisque la perspective est tout et qu’un tableau de moi, peint selon ma propre perspective, a de grandes chances de laisser dans l’ombre certains détails qui, pour les autres, doivent être les plus flagrants »
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Michel Leiris (20 april 1901 – 30 september 1990)
De Franse schrijver Emmanuel Bove (eig. Emmanuel Bobovnikoff) werd geboren op 20 april 1898 in Parijs. Zie ook alle tags voor Emmanuel Bove op dit blog.
Uit: Pages de journal
« 9 avril 1939
J’ai une tendance à la mélancolie. Me méfier. Il me faut retrouver une plus grande liberté, celle que j’avais à mes débuts.
10 avril 1939
Ne plus rien écrire sans avoir un grand sujet. Ne pas trouver, comme avant, un sujet dans ce que j’ai écrit.
11 avril 1939
La rose de quatre jours, dont les pétales ne sont pas encore tombés. Le chien, à contre-jour, à travers les yeux duquel on voit. Perplexité sur le ton de mon prochain roman.
13 avril 1939
Ai été hier à Arcachon. Déjeuner chez Pierre Freudaie. Poincaré parle plus de lui dans ses mémoires que de Guynemer.
Le scénario Montmartre, en poème.
Vu, sur le bateau, en revenant, un magnifique marsouin. Quand les pêcheurs en prennent un, ils lui crèvent les yeux, lui passent un couteau à travers le corps, et le rejettent ainsi à la mer. Vengeance.
22 avril 1939
Sujet de pièce : la chance fait enfin son apparition. J’ai connu beaucoup de femmes. Aucune ne me semble avoir été belle.”
Emmanuel Bove (20 april 1898 – 13 juli 1945)
De Franse schrijver Henry de Montherlant werd geboren op 20 (en niet op 21) april 1896 in Parijs Zie ook alle tags voor Henry de Montherlant op dit blog.
Uit: Les Olympiques
« À trois mois de là, on sonna à ma porte. C’était Melle de Plémeur, dégouttante de pluie, dans mon Neuilly lointain. Au salon, son chapeau enlevé, et secouant la tête avec un geste de petite fille, pour aérer, alléger ses cheveux bretons, inaccessibles à la raie, elle me dit sans préambule :
– J’ai tout laissé choir. N’est-ce pas, je deviens trop vieille. J’ai vu la graisse revenir, mes muscles s’ankyloser. Et puis, il y a un mois… Vous savez, ce dernier sursaut de la flamme, quand le feu est sur le point de s’éteindre… C’est en ce moment dans mon corps un retour de forme qui est incroyable. Il ne faut pas chercher à comprendre. La forme. Elle est encore pour nous à demi-inconnue ; elle vient, s’en va, c’est un serpent et une fée. Ayant perdu mon sprint, je me suis essayée, seule, sur le fond. Et je suis sûre, vous entendez, j’ai la certitude que je peux battre le record féminin du mille, qui est de trois minutes seize secondes. Seulement, il faut que je le tente tout de suite ; ma forme peut disparaître du matin au soir. Je suis donc venue. Au club tous les officiels sont en déplacement. Alors j’ai pensé à vous, Il faut que dès demain, si possible, vous veniez me chronométrer. Je ne rentrerai au club et je ne reprendrai ma bonne vie que si je peux le faire avec votre témoignage que j’ai battu ce record… Il faut…
Inutile supplication. Elle m’avait convaincu. Sans doute son désir était-il peu fondé, puisque, si elle battait ce record, sa performance, accomplie sans témoins officiels, ne serait pas homologuée. Mais quoi ! Je la rendais heureuse et ne causais de tort à personne. Ah ! Quand un être n’a que ces désirs-là, donnons-lui donc sans faire d’histoires le rien qui le contente. Il est si vite trop tard !”
Henry de Montherlant (20 april 1896 – 21 september 1972)
De Franse schrijver Charles Maurras werd geboren op 20 april 1868 in Martigues Zie ook alle tags voor Charles Maurras op dit blog.
Uit: Un sage voyageur
« Former des corps et des caractères avant d’y loger des esprits, et ces esprits les appliquer à un objet immédiat, voilà leur programme d’éducation. « Jeunes gens, craignez Dieu et faites des marches forcées ! » Les sports peuplent les écoles publiques d’une jeunesse drue, sanguine et bien vivante.
Elle croît en plein air et, sans l’intervention du maître, elle pourvoit à l’entretien et au fonctionnement de tous ses jeux : elle commence donc à acquérir par là un certain esprit d’initiative. Et la façon dont le travail fonctionne le développe encore : dans la plupart des écoles l’élève loge avec le maître (tutor), chez qui il a sa chambre qu’il meuble à son goût : c’est là qu’il travaille, s’il le veut bien ; mais il peut élire pour pupitre une branche d’arbre ou un lit de sable au bord de l’eau. Son temps lui appartient, il le distribue à sa guise : on lui demande peu entre seize et dix-huit ans.
Si son travail scolaire est petit, son activité générale est considérable. Elle se déploie surtout dans les sociétés de tout genre qui pullulent dans les écoles et dans les universités. Ces jeunes gens, singeant du reste leurs auteurs, forment des ligues à propos du moindre intérêt commun. Sans doute, on y bavarde beaucoup — M. de Coubertin ne le cache pas — mais on y fait un petit apprentissage de la vie, et ces Anglais ne cherchent, fieffés originaux, rien autre que cela dans les années d’études. »
Charles Maurras (20 april 1868 – 16 november 1952)
Zie voor nog meer schrijvers van de 20e april ook mijn vorige blog van vandaag.