De Franse dichter en schrijver Charles Péguy werd geboren op 7 januari 1873 in Orléans. Zie ook alle tags voor Charles Péguy op dit blog.
Uit: Le Porche du mystère de la deuxième vertu
La foi, ça ne m’étonne pas.
Ça n’est pas étonnant.
J’éclate tellement dans ma création.
Dans le soleil et dans la lune et dans les étoiles.
Dans toutes mes créatures.
Dans les astres du firmament et dans les poissons
de la mer.
Dans l’univers de mes créatures.
Sur la face de la mer et sur la face des eaux.
Dans le mouvement
des astres qui sont dans le ciel.
Dans le vent qui souffle sur la mer et dans le vent
qui souffle sur la vallée.
Dans la calme vallée.
Dans la recoite vallée.
Dans les plantes et dans les bêtes et dans les bêtes des forêts.
Et dans l’homme.
Ma créature.
Dans les peuples et dans les hommes et dans les
rois et dans les peuples.
Dans l’homme et dans la femme sa compagne.
Et surtout dans les enfants.
Mes créatures.
Dans le regard et dans la voix des enfants.
Car les enfants sont plus mes créatures.
Que les hommes
Ils n’ont pas encore été défaits par la vie.
De la terre.
Et entre tous ils sont mes serviteurs.
Avant tous.
Et la voix des enfants est plus pure que la voix
du vent dans le calme de la vallée.
Dans la vallée recoite.
Et le regard des enfants est plus pur que le bleu du
ciel, que le laiteux du ciel, et qu’un rayon d’étoile
dans la calme nuit.
Charles Péguy (7 januari 1873 – 5 september 1914)
Portret door Jean-Pierre Laurens, 1908
De Franse schrijver, historicus en politicus Max Gallo werd geboren in Nice op 7 januari 1932. Max Gallo overleed op 18 juli van het afgelopen jaar op 85-jarige leeftijd. Zie ook alle tags voor Max Gallo op dit blog.
Uit: La Nuit des longs couteaux
“Des centaines de jeunes gens sont là, les muscles tendus, leurs torses et leurs jambes nus, bronzés, luisants de sueur et de pluie, maigres et virils, les tempes et les nuques rasées, tendant leurs bras presque à l’horizontale pour le salut hitlérien. Le Chancelier Adolf Hitler passe lentement devant eux. Il porte un long manteau de cuir, et il tient sa casquette à la main. Ses cheveux mouillés paraissent encore plus noirs. Hierl, secrétaire d’Etat et Führer du R.A.D., est avec lui. Il marche quelques pas en arrière, silhouette enveloppée comme celle du Chancelier dans un manteau long qui étonne car, malgré l’humidité, il fait chaud, lourd, étouffant. Derrière les deux hommes, il y a Brückner, Dietrich, Schaub. Bientôt les jeunes hommes s’élancent devant le Chancelier du Reich : les exercices de gymnastique font virevolter leurs corps. D’autres chantent en choeur, d’autres récitent des poèmes à la gloire de l’Allemagne nazie. Les chefs du parti regardent : la jeunesse est là devant eux, dans la fête de ses muscles, la jeunesse qu’ils ont entraînée avec eux. Pourtant Hitler paraît soucieux. Il salue à peine le docteur Decker quand le cortège officiel quitte l’Ecole, ses baraques décorées de guirlandes et ses stagiaires qui crient leurs Heil sonores et joyeux. De Schloss Buddenberg on est passé au camp d’Olfen : même cérémonial, mêmes corps tendus dans la joie de la discipline physique et de la certitude morale. Devant les groupes formés en rectangle parfait, Hitler parle à voix basse à son aide de camp, des hommes courent. Brückner donne des ordres. L’inspection est interrompue. Le Chancelier ne visitera pas les camps 210 et 211, il ne verra pas les travaux que les volontaires du R.A.D. ont entrepris sur la rivière Niers. Hierl s’y rendra. Brusquement, le Führer vient de se décider à réunir une conférence à Godesberg. C’est Brückner qui choisit l’hôtel Dreesen, Les dignitaires s’engouffrent dans les voitures. On reconnaît le Docteur Ley, le Führer du Front du Travail, Marrenbach, son aide de camp, et aussi le Docteur Dietrich, chef du service de presse du Chancelier.
Le cortège officiel a roulé vers Godesberg, rapidement. On ralentissait au passage des agglomérations. A la hâte, les chefs nazis locaux avaient rassemblé les habitants : partout des cris, des bras tendus et ces drapeaux rouges à croix gammée noire, fascinant emblème du nouveau Reich. « Comme un feu de poudre, raconteront les journalistes, la nouvelle parcourut les rues et les places : le Führer arrive, le Führer arrive!”
Max Gallo (7 januari 1932 – 18 juli 2017)
De Franse schrijver,illustrator, filmmaker en schilder Roland Topor werd geboren op 7 januari 1938 in Parijs. Zie ook alle tags voor Roland Topor op dit blog.
Uit: Mémoires d’un vieux con
“Mes dons remarquables pour les arts plastiques apparurent dès ma plus tendre enfance. Déjà,je manifestais un talent exceptionnel.A trois ans je gravais dans la purée,à la fourchette, des Klee qui stupéfiaient ma famille.A quatre ans je faisais la sieste. A cinq ans,je crayonnais des portraits de mes petites camarades,plus ressemblants et plus beaux que les photographies de Lewis Carroll. Un photographe me rendit même responsable de sa faillite. Mes mains étaient les outils les plus merveilleux,les plus précis qu’un être humain puisse rêver de posséder.Bref j’avais la grâce.Chez nous,à Luxembourg,on dit “la main d’or”.Pourtant mon père était banquier,donc très éloigné des préoccupations esthétiques. Lui,c’était l’action. Enfin, les actions, l’argent,les placements…Il était très cultivé,t rès fin, distrait.
Roand Topor: La Douleur selon Topor
Je dois dire qu’il ne tenta jamais de contrarier ma vocation naissante. Ma mère,en revanche, était une femme peu commune: une beauté aristocratique, une culture universelle, des yeux, une bouche… Une tête. Ma mère-moi je l’appelais maman-ne cessa jamais de m’encourager. Elle souriait avec bonté devant mes oeuvres et conservait les plus réussies dans sa chambre. Quand c’était possible. La purée vieillit mal,mais il y avait des matériaux qui tenaient mieux le mur… »
Roland Topor (7 januari 1938 – 14 november 1997)
De Franse schrijver Pierre Gripari werd geboren in Parijs op 7 januari 1925 als zoon van een Griekse vader en een Franse moeder. Zie ook alle tags voor Pierre Gripari op dit blog.
Uit: Le gentil petit diable
“Il était une fois un joli petit diable, tout rouge, avec deux cornes noires et deux ailes de chauve-souris.
Son papa était un grand diable vert, et sa maman une diablesse noire.
Ils vivaient tous les trois dans un lieu qui s’appelle l’Enfer, et qui est situé au centre de la Terre.
L’Enfer, ce n’est pas comme chez nous.
C’est même le contraire: tout ce qui est bien chez nous est mal en Enfer; et tout ce qui est mal ici est considéré comme bien là-bas.
C’est pourquoi, en principe, les diables sont méchants.
Pour eux, c’est bien d’être méchant.
Mais pour notre petit diable, lui, voulait être gentil, ce qui faisait le désespoir de sa famille.
Chaque soir, quand il revenait de l’école, son père lui demandait:
-Qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui?
-Je suis allé à l’école.
-Petit imbécile! Tu as fait tes devoirs?
-Oui, Papa.
-Petit crétin! Tu savais tes leçons?
-Oui, Papa.
-Petit malheureux! Au moins, j’espère que tu t’es dissipé?
-Ben…
-As-tu battu tes petits camarades?
-Non, Papa.
-As-tu lancé des boulettes de papier mâché?
-Non, Papa.
-As-tu seulement pensé à mettre des punaises sur le siège du maître pour qu’il se pique le derrière?
-Non, Papa.
-Mais alors, qu’est-ce que tu as fait?
-Eh bien, j’ai fait une dictée, deux problèmes, un peu d’histoire, de lagéographie..”
Pierre Gripari (7 januari 1925 – 23 december 1990)
Cover luisterboek
De Amerikaanse Amerikaanse dominee, wiskundige, wetenschapper, dichter, filosoof en pedagoog Thomas Hill werd geboren op 7 januari 1818 in Brunswick, New Jersey. Zie ook alle tags voor Thomas Hill op dit blog.
The Runaway (Fragment)
A True Tale
Covered with ashes the little girl lay
In a cellar’s darkest part,
Wild in her fears she dared not breathe,
And she stilled her throbbing heart.
In the night she steadily crept forth,
By her hunger’s pangs impelled,
But the strong-locked doors from her eager hands
Their treasures all withheld.
Covered with ashes the girl is found
When the morning light appears,
And is to the master’s presence brought
To tell her tale of tears.
‘I am owned, Sir, they say, by Colonel Y.,
Who lives a mile from here,
And I live with him a wretched life
Of anguish and of fear.
‘Tight to my leg above my knee
A log of wood he chains,
And this I drag till it galls the flesh,
And my life is filled with pains.
‘And if, thus clogged with a heavy load,
My motions are too slow,
He flogs me with a whip that brings
The blood at every blow.
Thomas Hill (7 januari 1818 – 21 november 1891)
Portret door Edward E. Simmons, 1895
De Amerikaanse schrijfster en anthropologe Zora Neale Hurston werd geboren op 7 januari 1891 in Notasulga, Alabama. Zie ook alle tags voor Zora Neale Hurston op dit blog.
Uit: Their Eyes Were Watching God
“A sobbing sigh burst out of Janie. The old woman answered her with little soothing pats of the hand.
“You know, honey, us colored folks is branches without roots and that makes things come round in queer ways. You in particular. Ah was born back due in slavery so it wasn’t for me to fulfill my dreams of whut a woman oughta be and to do. Dat’s one of de hold-backs of slavery. But nothing can’t stop you from wishin’. You can’t beat nobody down so low till you can rob ’em of they will. Ah didn’t want to be used for a workox and a brood-sow and Ah didn’t want mah daughter used dat way neither. It sho wasn’t mah will for things to happen lak they did. Ah even hated de way you was born. But, all de same Ah said thank God, Ah got another chance. Ah wanted to preach a great sermon about colored women sittin’ on high, but they wasn’t no pulpit for me. Freedom found me wid a baby daughter in mah arms, so Ah said Ah’d take a broom and a cook-pot and throw up a highway through de wilderness for her. She would expound what Ah felt. But somehow she got lost offa de highway and next thing Ah knowed here you was in de world. So whilst Ah was tendin’ you of nights Ah said Ah’d save de text for you. Ah been waitin’ a long time, Janie, but nothin’ Ah been through ain’t too much if you just take a stand on high ground lak Ah dreamed.”
Old Nanny sat there rocking Janie like an infant and thinking back and back. Mind-pictures brought feelings, and feelings dragged out dramas from the hollows of her heart.”
Zora Neale Hurston (7 januari 1891 – 28 januari 1960)
Cover
De Amerikaanse schrijver Robert Cormier werd geboren in Leominster, Massachusetts, op 7 januari 1925. Zie ook alle tags voor Robert Cornier op dit blog.
Uit: After the First Death
“Okay. She wasn’t panicky. She listened to the boy, telling herself to be sharp, alert, on her toes, cheerleading herself onward. She knew the boy’s name was Miro and the man was Artkin. She’d heard them exchanging names a few moments ago, and somehow the realization that they had names restored a sense of normality to the situation, reduced the degree of terror that had engulfed her during the bus ride to the bridge. Miro, Artkin was much better than the boy, the man, rendering them human. And yet what this boy named Miro was telling her now was inhuman, a horror story. The child was dead.
“Murdered,” she said, the word leaping to her lips, an alien word she had never uttered before in its real meaning.
“Not murdered, miss,” the boy said. “It was an accident. We were told the drugs were safe, but this boy died.”
“Does this mean the other kids are in danger, too?”
“No. We have checked them all – you can see for yourself – and they are normal. Perhaps this boy had a weak heart. Or he was allergic to the drugs.” He pronouced “allergic” as three separate words.
Kate turned to look at the children. They were still subdued, although some yawned and stirred restlessly in their seats.
“We want you to help us with the children,” the boy said. “Take care of them. See to their needs. This will convince you that we mean them no harm.”
“How long are we going to be here?” she asked. She nodded toward the man, who was going from seat to seat, touching the children, their foreheads, their cheeks, speaking to them gently and soothingly. “He said it would be all over when we reached the bridge.”
Miro thought fast. “We have had a chance of plans. Because of the death of the boy. We will be here a bit longer.”
“How long?” she asked, pressing on, sensing a sudden uncertainty in the boy.
He shrugged. “No one knows, really. A few hours.”
Robert Cormier (7 januari 1925 – 2 november 2000)
De Franstalige, Catalaanse, schrijver Ludovic Massé werd geboren op 7 januari 1900 in Évol. Zie ook alle tags voor Ludovic Massé op dit blog.
Uit: Les Grégoire. Fumées de village
« l y avait, aux plus hauts casiers où je ne pouvais atteindre qu’au prix d’équilibres périlleux, les objets précieux, ou considérés comme fragiles et rares: une loupe qui transformait les duvets de la main en ficelles, un gros œil de verre terrible à regarder, une oreille de carton infiniment plus troublante qu’une oreille authentique, une charrue miniature, un col de fémur, une mâchoire de lévrier, que sais-je encore. Il y avait enfin un boulet de fer, ramassé sur le champ de bataille de Font-frède, un boulet que j’associai de bonne heure au souvenir de Turenne, et qui tirait tout son prestige de taches de rouille où je me plaisais à reconnaître le sang desséché de quelque héros.
Au matin de la rentrée, le parquet luisait comme un pont de navire. Lorsque les premiers écoliers arrivaient dans la cour, quelque chose de très mélancolique et de très puissant remuait en moi. Les chaudes et pesantes journées de l’été, les vacances dont j’étais las, s’éveillaient soudain dans mon souvenir avec un nouveau visage ; c’étaient soudain ce qu’on nomme les beaux jours, une suite de désœuvrements et d’ennuis au-dessus desquels flottaient, comme des voiles hardies et blanches, les vibrants souvenirs du voyage à Cassignan, de la fête locale, d’une corrida à Moret, d’une excursion au Bouleric.”
Ludovic Massé (7 januari 1900 – 24 augustus 1982)
Affiche voor een lezing op 7 januari 2017
Zie voor bovenstaande schrijvers ook mijn blog van 7 januari 2007 en ook mijn blog van 7 januari 2008 en eveneens mijn blog van 7 januari 2009.