Gérard de Nerval, Johannes R. Becher, Robert Neumann, Catulle Mendès

 

De Franse schrijver Gérard de Nerval (pseudoniem van Gérard Labrunie) werd geboren in Parijs op 22 mei 1808. Zie ook mijn blog van 22 mei 2009 en ook mijn blog van 22 mei 2010.

 

 

L’enfance

 

Qu’ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l’essor,
On n’a pas besoin des sciences,
Lorsque l’on vit dans l’âge d’or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n’en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?

Nous sommes loin de l’heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.

 

 

 

Chanson gothique

 

Belle épousée,
J’aime tes pleurs !
C’est la rosée
Qui sied aux fleurs.

Les belles choses
N’ont qu’un printemps,
Semons de roses
Les pas du Temps !

Soit brune ou blonde
Faut-il choisir ?
Le Dieu du monde,
C’est le Plaisir.

 

 

 

 

Gérard de Nerval (22 mei 1806 – 26 januari 1855)

 

 

 

De Oostenrijkse dichter en schrijver Robert Neumann werd geboren op 22 mei 1897 in Wenen. Zie ook mijn blog van 22 mei 2009en ook mijn blog van 22 mei 2010.

 

 

Aphorismen

 

Ein Verleger ist ein Mann, der zuwenig investiert, zuwenig wirbt und zuviel verdient.

 

*

 

Durch eine Autobiografie verliert man gewöhnlich auch noch den Rest seiner Freunde.

 

*

 

Manche Chefs braucht man nicht zu parodieren. Es genügt, daß man sie zitiert.

 

 

 

 

Robert Neumann (22 mei 1897 – 3 januari 1975)

Wenen, Prater en reuzenrad

 

 

 

 

De Duitse dichter en politicus Johannes Robert Becher werd geboren in München op 22 mei 1891. Zie ook mijn blog van 22 mei 2009 en ook mijn blog van 22 mei 2010.

 

 

Kinderschuhe aus Lublin (Fragment)

 

Von all den Zeugen, die geladen,

vergess ich auch die Zeugen nicht.

Als sie in Reihn den Saal betraten,

erhob sich schweigend das Gericht.

 

Wir blickten auf die Kleinen nieder,

ein Zug zog paarweis durch den Saal.

Es war, als tönten Kinderlieder,

ganz leise, fern, wie ein Choral.

 

Es war ein langer bunter Reigen,

der durch den ganzen Saal sich schlang.

Und immer tiefer ward das Schweigen

bei diesem Gang und Kindersang.

 

Voran die Kleinsten von den Kleinen,

sie lernten jetzt erst richtig gehn

– auch Schuhchen können lachen, weinen -,

ward je ein solcher Zug gesehn?

 

Es tritt ein winzig Paar zur Seite,

um sich ein wenig auszuruhn,

und weiter zieht es in die Weite –

es war ein Zug von Kinderschuhn.

 

Man sieht, wie sie den Füßchen passten –

sie haben niemals weh getan,

und Händchen spielten mit den Quasten,

das Kind zog gern die Schuhchen an.

 

 

 


Johannes R. Becher (22 mei 1891 – 11 oktober 1958)

 

 

 

 

De Franse dichter en schrijver Catulle Mendès werd geboren op 22 mei 1841 in Bordeaux. Zie ook mijn blog van 22 mei 2009 en ook mijn blog van 22 mei 2010.

 

 

Spleen d’été

 

L’orageux crépuscule oppresse au loin la mer
Et les noirs sapins. L’ombre, hélas ! revient toujours.
Ah ! je hais les désirs, les espoirs, les amours,
Autant que les damnés peuvent haïr l’enfer.

Car je n’étais point né pour vivre : j’étais né
Pour végéter, pareil à la mousse ou pareil
Aux reptiles, et pour me gorger de soleil
Sur un roc d’un midi sans trêve calciné.

Aux plantes contigu, voisin de l’animal,
Famélique sans crainte et repu sans remord,
Je n’aurais pas connu ce que c’est que la mort ;
Mais, je vis ! et je sais qu’il est un jour fatal.

Le soir qui m’avertit, lugubre et solennel,
Que d’un soleil éteint le temps est plus âgé,
Accable abondamment mon coeur découragé
Du dégoût d’un bonheur qui n’est pas éternel.

Ô pins ! comme la nuit fonce vos mornes deuils !
La cigale avec ses grêles cris obsédants
Fait le bruit d’une scie aux innombrables dents
Dans l’arbre détesté dont on fait les cercueils.

 

 

 

Catulle Mendès (22 mei 1841 – 7 fenruari 1909)