Emmanuel Bove, Henry de Montherlant, Charles Maurras, Herman Bang, Henry Tuckerman, Aloysius Bertrand, Pietro Aretino, Dinah Craik

De Franse schrijver Emmanuel Bove (eig. Emmanuel Bobovnikoff) werd geboren op 20 april 1898 in Parijs. Zie ook alle tags voor Emmanuel Bove op dit blog.

Uit: Un célibataire

« Depuis le déjeuner, Albert Guittard était mécontent de lui. Il s’était pourtant levé de bonne humeur. Ne devait-il pas rendre visite, vers les cinq heures, à monsieur et madame Penner ? Mais il s’était passé un petit événement désagréable que nous rappellerons brièvement afin d’éclairer le caractère de cet homme étrange. Il venait de sortir de table et s’apprêtait à faire la sieste lorsque la sonnette de la grille du jardin retentit. Bien qu’il approchât de la cinquantaine et qu’il fût célibataire, M. Guittard n’était pas vieux garçon au point de ne pouvoir supporter d’être dérangé. Il attendit donc, avant de gagner son bureau où, sur un divan, il avait l’habitude de dormir jusqu’à quatre heures, d’être fixé sur cette visite. Au bout d’une minute à peine, la femme de chambre vint lui annoncer qu’un certain M. Bourrette était au salon.
— Bourrette ? demanda Guittard à qui ce nom ne disait rien.
— C’est cela, monsieur.
— Bourrette ? Vous êtes sûre d’avoir entendu ce nom ?
— Bourrette, certainement, Bourrette… monsieur.
— Ce monsieur Bourrette ne vous a pas dit ce qu’il voulait ni de la part de qui il venait ?
— Je ne le lui ai pas demandé, monsieur.
— Eh bien ! allez le lui demander. Je ne le connais pas et je n’ai aucune raison de le recevoir chez moi. Comment est-il ?
— C’est un monsieur d’un certain âge.
— Enfin, de quoi a-t-il Pair ?
— Mais je ne sais pas, monsieur. Il a peut-être l’air d’un homme comme tout le monde. n a une serviette sous le bras. — Quelle importance cela a-t-il qu’il ait une serviette sous le bras ? Demandez-lui d’abord sa carte et demandez-lui qui il est. Et vous pouvez lui dire aussi, de ma part, que lorsqu’on se présente chez des gens qu’on ne connaît pas, la politesse commande d’annoncer l’objet de sa visite. Dites-le-lui de ma part. Cela lui servira de leçon. A peine la femme de chambre eut-elle disparu qu’il appréhenda qu’elle ne répétât à l’innocent visiteur les paroles qu’il avait prononcées sans autre raison que celle de soulager une mauvaise humeur qu’il n’avait même pas, mais que, par caprice, il lui plaisait de manifester. »

 


Emmanuel Bove (20 april 1898 – 13 juli 1945)
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De Franse schrijver Henry de Montherlant werd geboren op 20 (en niet op 21) april 1896 in Parijs Zie ook alle tags voor Henry de Montherlant op dit blog.

Uit: Les Célibataires

« Ce soir froid de février 1924, sur les sept heures, un homme paraissant la soixantaine bien sonnée, avec une barbe inculte et d’un gris douteux, était planté sur une patte de-vant une boutique de la nie de la Glacière, non loin du boulevard Arago, et lisait le journal à la lumière de la devanture, en s’ai-dant d’une grande loupe rectangulaire de philatéliste. Il était vêtu d’une houppelande noire usagée, qui lui descendait jusqu’à mi-jambes, et coiffé d’une casquette sombre, du modèle des casquettes mises en vente vers 1885 : avec une sous-mentonnière à deux ailes, actuellement relevées de chaque côté sur le dessus. Quelqu’un qui l’aurait examiné de près aurait vu que chaque détail de son accoutrement était « comme de personne ». Sa casquette était démodée de trente ans; sa houppelande était retenue, au col, par deux épingles de nourrice accrochées l’une à l’autre et formant chaînette; le col tenant de sa chemise blanche empesée était effrangé comme de la dentelle, mettant à nu le tissu intérieur, et sa cravate était moins une cra-vate qu’une corde vaguement recouverte de place en place d’une étoffe noire passée; son pantalon flottant descendait bien de quinze centimètres plus bas que ce que les tailleurs appellent « la fourche »; le lacet d’une de ses bottines (des bottines énormes) était un bout de ficelle qu’on avait eu l’intention de peindre en noir avec de l’encre. S’il avait poussé plus loin son indiscrétion, l’observateur aurait remarqué que c’était de même une forte ficelle qui tenait lieu de toute ceinture à notre personnage, et que celui-ci ne portait pas de caleçon. Ses vetements, à l’intérieur, étaient tout bardés d’épingles de nourrice, comme ceux d’un Arabe. Il avait à chaque pied deux chaussettes de laine super-posées (d’où sans doute la largeur des godil-lots). Retournant les poches, voici ce que l’ob-servateur y eût trouvé de remarquable : un vieux croûton de pain, deux morceaux de sucre, un mélange sordide de brins de tabac noir et de miettes solidifiées de vieille mie de pain, et une montre en or massif, qui l’eût arrêté. C’était une montre ancienne, plate, respirant par toute sa personne la beauté de la chose coûteuse et parfaite; le bottier en était littéralement recouvert par le yataras que faisait un blason très historie (lion, flammes, toute la boutique) et couronné d’une couronne de baron. Enfin, finissant sa visite par le portefeuille (un portefeuille en loques, et, à l’emplacement du crayon, sans crayon), l’observateur y eût rencontré d’un côté une centaine de francs, de l’autre une carte de réclame de la maison « Jenny, fards de théâtre, etc… », et trois cartes de visite qui devaient bien être là depuis dix ans, car elles étaient jaunies au point d’en être devenues presque brunes sur leurs bords. Elles por-taient, vulgairement imprimée, la suscrip-tion : Élie de Coëtquidan, .11, rue de Lisbonne. Et, par une singularité qui ne se voit plus qu’en province et encore, peut-être, seule-ment en Bretagne, la suscription était sur-montée d’une couronne de baron. »

 


Henry de Montherlant (20 april 1896 – 21 september 1972)
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De Franse schrijver Charles Maurras werd geboren op 20 april 1868 in Martigues Zie ook alle tags voor Charles Maurras op dit blog.

Uit: Le Chemin de Paradis

« Dans la nuit du cinquième jour, comme il admirait la lenteur des esclaves à lui revenir et qu’il se demandait si ces pauvres amis ne l’avaient oublié à la ville, il vit du côté du midi, sur la mer, et bien que le soleil se fût couché depuis longtemps, une faible lumière ; elle avait le teint de la rose et tranchait doucement sur les feux argentés qui descendaient du clair de lune. Las de la contempler, Euphorion ferma les yeux.
Il était adossé à la muraille du rocher, défendu par la treille contre l’intempérie, et les embûches des étoiles. On l’eût pris pour un homme assis qui regardait le ciel. Mais il dormait et ses fontaines murmuraient dans la demi-ombre.
La couleur blonde de la mer dura jusqu’au matin et, moins instruit des lois du monde, le vieillard, au réveil, eût pu se demander si l’aube, ce jour-là, n’était point levée au midi. Il descendit parmi ses fleurs. Mais son inquiétude était telle qu’il ne voulut point les toucher. Il erra sous les arbres et craignit de flétrir les beaux fruits pendus à leurs branches. Puis il s’allongea sur la terre et, devant les concombres et les autres légumes, s’adonna aux œuvres plus viles qui, ne voulant aucun effort, le laissaient à sa rêverie.
Vers le milieu du jour, comme il achevait de tresser ensemble pour sa provision de l’hiver une douzaine d’oignons roux, des pas pressés sonnèrent au bas de la montée.
Euphorion cria :
« Est-ce vous, Syron, Icétas ?
— C’est moi, dit une voix prochaine. »
Et Syron apparut. Icétas ne le suivait point. Le vieillard, effrayé, n’osait demander des nouvelles, car les mains, la poitrine, les cheveux de Syron étaient noirs de fumée. Mais une flamme singulière éclairait son regard.
« Maître, fit-il d’abord, vous lisez dans la destinée. Notre Icétas a eu le sort du jeune Hylas.
— Quoi, Icétas a donc péri ?
— Si c’est périr que de se rompre sous l’effort de la volupté, tout Sybaris et tout son peuple ont péri de la main des Grâces.
— Vraiment, Syron, le peuple entier de Sybaris ? »
Le serviteur montra du doigt la tache pourpre de la mer que le puissant soleil n’avait point effacée et qui s’accroissait au contraire. Les flots semblaient de sang.”

 


Charles Maurras (20 april 1868 – 16 november 1952)
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De Deense schrijver Herman Bang werd geboren op 20 april 1857 in Asserballe. Zie ook alle tags voor Herman Bang op dit blog.

Uit: Michael (Vertaald door Julia Koppel)

„Der Meister öffnete die Tür zum Balkon und trat hinaus. Seine Augen waren leicht zusammengekniffen, entweder weil sie das Werk, das seine Gedanken endlich verlassen wollten, noch zu sehen sich bemühten, oder vielleicht nur, weil sie vom Tageslicht geblendet wurden.
Er setzte sich in den gewohnten Stuhl. Sein mächtiger Bart, dessen weiße Streifen wie seltsame Wellen durch das Schwarz rannen, reichte fast bis zum Geländer hinab, und er drückte nach beendetem Tagewerk seine Hände einen Augenblick gegen das Eisen des Gitters, als stemme er sie gegen einen unerschütterlichen Felsen.
Michael saß wie gewöhnlich, das schlanke Kinn gegen die Balustrade gestützt, und starrte in die Luft. Einige Skizzen lagen in seinem Schoß, als wären sie vergessen.
Der Diener erschien in der Tür mit der Post und Visitenkarten, die er dem Meister auf einem Tablett reichte. Der Meister las die Karten und ließ sie auf das Tablett zurückgleiten, als hätte keine von ihnen einen Namen getragen. Er behielt eine einzige, die er oben in seine Weste hineinschob.
Dann griff er nach den Zeitungen. Die meisten waren unter Kreuzband, mit blau eingerahmten Spalten.
»Was schreiben sie?« fragte Michael und hob den Kopf.
»Von der Ausstellung in Melbourne.«
»Was?« fragte Michael und sah Claude Zoret ins Gesicht.
»Was sie immer schreiben,« sagte der Meister, der die Lippen nur ganz wenig öffnete, wenn er sprach, und schob die Zeitungen beiseite.“

 


Herman Bang (20 april 1857 – 19 januari 1912)

 

De Amerikaanse dichter, schrijver, essayist en criticus Henry Theodore Tuckerman werd geboren op 20 april 1813 in Boston, Massachusetts. Zie ook alle tags voor Henry Tuckerman op dit blog.

Uit: The Collector

“It was one of the conclusions arrived at by Adelung, that the same language would not maintain itself beyond the limit of a hundred and fifty thousand square miles; but by means of books the limits of the world alone are the limits within which language and the enjoyment of it can be confined. Letters waft a sigh from Indus to the Pole, and printed volumes carry thoughts that breathe and words that burn over the great oceans from one quarter of the world to another.
Such a volume is the one now in the hand of the reader. It is freighted with a dozen pleasant papers or essays, the subjects of which are not confined to America exclusively. They furnish us with text, and afford opportunity for illustrative comment.
Profiting by this opportunity, let me commence by observing, in reference to the opening essay, that the inns and taverns of London underwent a great change after the death of James the First. The rights of honest topers were suppressed by his son King Charles, who, for the poor[Pg 2] fee of an annual three pounds sterling, granted licences to tavern-keepers to sell wines at what prices they pleased, in spite of all statutes to the contrary! You may fancy how flushed the face of a thirsty Cockney might become, who, on putting down his eightpence for a quart of claret, was told by Francis, the drawer, that the price was a full quarter noble, or ‘one-and-eightpence’!
Lord Goring, who issued these licences, pocketed a respectable amount of fees in return. By statute, London had authority only for the establishment of forty taverns. But what did roystering George Goring care for statute, since the king gave him licence to ride over it? Taverns multiplied accordingly, not only in the city but in those ‘suburbs,’ as they were once called, fragrant Drury Lane and refined ‘Convent Garden.’ With competition came lower prices, however, and the throats of the Londoners were refreshed, while their purses were not so speedily lightened.
Jolly places they became again; but when they not only increased all over the town, but took to ‘victualling,’ as it was termed, as well as ‘liquoring,’ the authorities began to inquire into the matter. With the claret that was drunk, a corresponding amount of venison was eaten. At the same time the king’s bucks began to disappear, and suspicion arose that gentlemen in taverns dined off his sacred majesty’s deer! A watch was set to prevent such felonious fare being carried into London from any of the royal parks, chases, or forests. Still haunches smoked on the boards of those naughty victualling taverns, and haughty Cockneys, ‘greatly daring, dined’! The stolen bucks were smuggled in over Bow Bridge; and not till that passage was occupied by representatives of legal[Pg 3] authority did the venison intended for the court cease to find its way into the city.”

 

 
Henry Tuckerman (20 april 1813 – 17 december 1871)
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De Franse dichter Aloysius Bertrand werd geboren op 20 april 1807 in Ceva, Piemont, Italië. Zie ook alle tags voor Aloysius Bertrand op dit blog.

 

Le bibliophile

Ce n’était pas quelque tableau de l’école flamande, un
David-Téniers, un Breughel d’Enfer, enfumé à n’y pas
voir le diable.

C’était un manuscrit rongé des rats par les bords, d’une
écriture toute enchevêtrée, et d’une encre bleue et rouge.

– » Je soupçonne l’auteur, dit le Bibliophile, d’avoir
écu vers la fin du règne de Louis douze, ce roi de pater-
nelle et plantureuse mémoire. »

» Oui, continua-t-il d’un air grave et méditatif, oui,
il aura été clerc dans la maison des sires de Chateau-
vieux. »

Ici, il feuilleta un énorme in-folio ayant pour titre le
Nobiliaire de France, dans lequel il ne trouva mentionnés
que les sires de Chateauneuf.

– » N’importe ! dit-il un peu confus, Chateauneuf et
Chateauvieux ne sont qu’un même château. Aussi bien il
est temps de débaptiser le Pont-Neuf. «

 


Aloysius Bertrand (20 april 1807 – 29 april 1841)
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De Italiaanse schrijver Pietro Aretino werd geboren in Arezzo op 20 april 1492. Zie ook alle tags voor Pietro Aretino op dit blog.

Uit: Dialogues (Vertaald door Raymond Rosenthal)

“ANTONIA Why?
NANNA Because the reverend father summoned the three friars and leaning on the shoulder of one of them, a tall, soft-skinned rascal who had shot up prematurely, he ordered the others to take his little sparrow, which was resting quietly, out of its nest. Then the most adept and attractive young fellow of the bunch cradled the General’s songster in the palm of his hand and began stroking its back, as one strokes the tail of a cat which first purrs, then pants, and soon cannot keep still. The sparrow lifted its crest, and then the doughty General grabbed hold of the youngest, prettiest nun, threw her tunic over her head, and made her rest her forehead against the back of the bed. Then, deliberately prying open with his fingers the leaves of her ass-hole Missal and wholly rapt his thoughts, he contemplated her crotch, whose form was neither close to bone with leanness nor puffed out with fat, but something in between — rounded, quivering, glistening like a piece of ivory that seems instinct with life.
Those tiny dimples one sees on pretty women’s chins and cheeks could also be seen on her dainty buttocks, whose softness was softer than that of a mill mouse born and raised in flour, and that nuns limbs were all so smooth that a hand placed gently on her loins would have slid down her leg as quickly as a foot slides on ice, and hair no more dared grow on her than it would on an egg.
ANTONIA So the father General consumed his day in contemplation, eh?”

 

 
Pietro Aretino (20 april 1492 – 21 oktober 1556)
Portret door Titiaan, ca. 1545

 

De Engelse dichteres en schrijfster Dinah Maria Craik werd geboren op 20 april 1826 in Stoke-on-Trent. Zie ook alle tags voor Dinah Craik op dit blog.

 

Sunday Morning Bells

From the near city comes the clang of bells:
Their hundred jarring diverse tones combine
In one faint misty harmony, as fine
As the soft note yon winter robin swells.–
What if to Thee in Thine Infinity
These multiform and many-colored creeds
Seem but the robe man wraps as masquers’ weeds
Round the one living truth Thou givest him–Thee?
What if these varied forms that worship prove,
Being heart-worship, reach Thy perfect ear
But as a monotone, complete and clear,
Of which the music is, through Christ’s name, Love?
Forever rising in sublime increase
To ‘Glory in the Highest,–on earth peace?’

 

Green Things Growing

O the green things growing, the green things growing,
The faint sweet smell of the green things growing!
I should like to live, whether I smile or grieve,
Just to watch the happy life of my green things growing.

O the fluttering and the pattering of those green things growing!
How they talk each to each, when none of us are knowing;
In the wonderful white of the weird moonlight
Or the dim dreamy dawn when the cocks are crowing.

I love, I love them so – my green things growing!
And I think that they love me, without false showing;
For by many a tender touch, they comfort me so much,
With the soft mute comfort of green things growing.

And in the rich store of their blossoms glowing
Ten for one I take they’re on me bestowing:
Oh, I should like to see, if God’s will it may be,
Many, many a summer of my green things growing!

But if I must be gathered for the angel’s sowing,
Sleep out of sight awhile, like the green things growing,
Though dust to dust return, I think I’ll scarcely mourn,
If I may change into green things growing.

 

 
Dinah Craik (20 april 1826 – 12 oktober 1887)
Cover biografie

Arto Paasilinna, Michel Leiris, Emmanuel Bove, Henry de Montherlant, Charles Maurras

De Finse schrijver Arto Paasilinna werd geboren op 20 april 1942 in Kittilä in Lapland. Zie ook alle tags voor Arto Paasilinna op dit blog.

Uit: The Year of the Hare (Vertaald door Herbert Lomas)

“Vatanen took the hare in his arms and went out on to the ice, thinking he’d take a walk across the bay, sort his thoughts out and calm down. It was about half a mile to the farther shore.
When he was half-way across, the ravers loosed a couple of large hounds at him. They’d spotted the hare he was carrying. “After ‘em! After ‘em!” they shouted.
The yelping hounds tore across the ice in hot pursuit. The hare took to its heels, and, seeing it on the run, the hounds broke into a fierce baying. Their big paws slithered on the ice as they hurtled past Vatanen and vanished into the trees across the bay.
Vatanen pursued them to the headland, wondering how he could save his hare. What he needed was a gun, but that was hanging on a nail at Läähkimä Gulf.
Several men came running out of the villa, carrying guns. Bellowing as they run, they were like the hounds they’d loosed. The ice bent under their weight.
Vatanen concealed himself among the trees, for as soon as they got to the headland, they fired in his direction. He was lying in the slushy snow, hearing the peevish mumbling of drunken men.
The hare was already far off, the baying of the hounds scarcely audible. Their cry was actually a howl; so the hunt was still on, the hare still alive.“

 

 
Arto Paasilinna (Kittilä, 20 april 1942)

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Arto Paasilinna, Michel Leiris, Emmanuel Bove, Henry de Montherlant, Charles Maurras

De Finse schrijver Arto Paasilinna werd geboren op 20 april 1942 in Kittilä in Lapland. Zie ook alle tags voor Arto Paasilinna op dit blog.

 

Uit: The Year of the Hare (Vertaald door Herbert Lomas)

 

“The journalist sat on the edge of the ditch, holding the hare in his lap, like an old woman with her knitting on her knees, lost in thought. The sound of the car engine faded away. The sun set.

The journalist put down the hare on the grass. For a moment he was afraid it would try to escape; but it huddled in the grass, and when he picked it up again, it showed no sign of fear at all. ‘So here we are,’ he said to the hare. ‘Left.’

That was the situation: he was sitting alone in the forest, in his jacket, on a summer evening. No disputing it—he’d been abandoned.

What does one usually do in such a situation? Perhaps he should have responded to the photographer’s shouts, he thought. Now maybe he ought to find his way back to the road, wait for the next car, hitch a ride, and think about getting to Heinola, or Helsinki, under his own steam. The idea was immensely unappealing. The journalist looked in his briefcase. There were a few banknotes, his press card, his health insurance card, a photograph of his wife, a few coins, a couple of condoms, a bunch of keys, an old May Day celebration badge. 

And also some pens, a notepad, a ring. The management had printed on the pad Kaarlo Vatanen, journalist. His health insurance card indicated that Kaarlo Vatanen had been born in 1942.

Vatanen got to his feet, gazed at the sunset’s last redness through the trees, nodded to the hare. He looked toward the road but made no move that way. He picked up the hare off the grass, put it tenderly in the side pocket of his jacket, and left the clearing for the darkening forest.”

 

 

Arto Paasilinna (Kittilä, 20 april 1942)

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Arto Paasilinna, Michel Leiris, Emmanuel Bove, Henry de Montherlant, Herman Bang, Charles Maurras

De Finse schrijver Arto Paasilinna werd geboren op 20 april 1942 in Kittilä in Lapland. Zie ook alle tags voor Arto Paasilinna op dit blog.

 

Uit: Der wunderbare Massenselbstmord (Vertaald door Regine Pirschel)

„Direktor Onni Rellonens Magen litt seit Jahrzehnten an Übersäuerung, und in den Falten der Därme lauerte ein beginnender Katarrh. Seine Gelenke waren in Ordnung, die Muskulatur ebenfalls, wenn man von einer leichten Erschlaffung absah. Dagegen war Onni Rellonens Herz verfettet und träge, es war nurmehr eine Bürde für den Körper, kein Lebenserhalter. Es bestand die Gefahr, dass das geplagte Herz stehen bleiben, den Körper lähmen und seinen Besitzer nach Lebenssaft dürsten, ja sterben lassen könnte. Das wäre ein schnöder Lohn für den Mann, der sich seit Embryozeiten auf sein Herz verlassen hatte. Wenn das Herz nur für hundert Schläge ausruhen, Luft holen würde, wäre alles vorbei. Dann hätten Onni Rellonens bisherigen Milliarden Herzschläge keinerlei Bedeutung. So ist der Tod. Tausende finnischer Männer erleiden ihn jährlich. Niemand von ihnen kehrt zurück, um zu berichten, wie sich der Tod letzten Endes anfühlt.

Im Frühjahr hatte Onni Rellonen damit begonnen, sein verfallenes Sommerhaus neu anzustreichen, hatte die Arbeit jedoch nicht vollendet. Der Farbeimer stand neben dem Steinsockel, der Pinsel, der auf dem Deckel lag, war hart geworden.
Onni Rellonen war Geschäftsmann, hatte sich einmal Direktor genannt. Er hatte viele Jahre unternehmerischer Tätigkeit hinter sich, schnellen Anfangserfolg, Aufstieg auf der Stufenleiter der Kleinindustrie, eine Schar Angestellter, Buchhaltung, Geld, Geschäfte. Er war Bauunternehmer gewesen, in den Sechzigerjahren sogar kleiner Fabrikant in der Dünnplattenindustrie. Aber ungünstige Konjunkturen und gierige Konkurrenten hatten Rellonens Traufen und Bleche AG in den Konkurs getrieben. Und dieser Konkurs war nicht der letzte geblieben. Sogar kriminelle Verstöße hatte man ihm zur Last gelegt. Zuletzt war Direktor Rellonen als Besitzer einer Wäscherei aufgetreten. Auch die hatte nichts abgeworfen: Jede finnische Familie besaß ihre eigene Waschmaschine, und wer keine hatte, war auch nicht daran interessiert, seine Wäsche zu waschen. Die großen Hotels und Schwedenfähren hatten Rellonens Wäscherei keine Arbeit gegeben, die landesweiten Wäschereiketten hatten ihm immer wieder die Aufträge vor der Nase weggeschnappt. In den Separees der Restaurants wurden solche Bestellungen ausgehandelt.“

 


Arto Paasilinna (
Kittilä, 20 april 1942)

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Steve Erickson, Arto Paasilinna, Michel Leiris, Emmanuel Bove, Henry de Montherlant

De Amerikaanse schrijver, essayist en criticus Steven Michael Erickson werd geboren op 20 april 1950 in Los Angeles. Zie ook mijn blog van 20 april 2007 en ook mijn blog van 20 april 2008 en mijn blog van 20 april 2009 en ook mijn blog van 20 april 2010.

 

Uit: The Sea Came in at Midnight

 

„So Louise became something more profound than tormented: she became haunted. Having traficked in the sort of memories people had spent thousands of years trying to forget, and the sort of dreams they had spent thousands of years trying to awake from,she had wandered at will and without accountability on the apocalyptic landscape of the imagination. Now a stain spread from the darkest center of the unaccountable imagination, becoming only more confounding and unbearable with every moment, the question of when and where the imagination becomes accountable by and to whom, beginning with the one who imagines a nightmare simply for the thrill of its imagining, moving to the one who renders it an artifact to be experienced in common by others, eventually to the collective audiencethat chooses to watch, for the thrill of watching, a girl actually being murdered in a movie, to the individual man or woman who, before suppressing it in horror, entertains a fleeting curiosity, dallying with the temptation to look, then finally conforming to whatever sick social chic compels everyone at a cocktail party to watch, like they would watch the home movie of a summer vacation or a child getting his first bike. At what point, if any, in the exchange betweenthe one whpo bears the fruitof the imagination and the one who devours it, does it all stop short of being beyond the pale, at what point is everyone complicit, at what point can one consider himself unaccountable for what the imagination has wrought, right up until the moment that he is damned by it?“

 

 

Steve Erickson (Los Angeles, 20 april 1950)

 

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70 Jaar Jan Cremer, Martinus Nijhoff, Jean Pierre Rawie, Sebastian Faulks, Jozef Deleu, Steve Erickson, Arto Paasilinna, Michel Leiris, Emmanuel Bove

De Nederlands schrijver en beeldend kunstenaar Jan Cremer werd geboren in Enschede op 20 april 1940. Jan Cremer viert vandaag zijn 70e verjaardag.

 

Uit: De Hunnen

 

‘Te vuur en te zwaard veroverden zij de aarde, niets dan stof en as, geblakerde steen, kapotte artilleriewapens omwoelde grond achterlatend. Een verkoold maanlandschap met burchten en steden, ontwortelde bomen en verwoeste kerken, vergaan tot as. Wouden met bleke kronkelende boomkruinen — aan palen gespieste lichamen — en bergen afgerukte ledematen, dode paarden, ingedeukte pantserplaten en kurassen, gebroken lansen en sabels. Met stormbokken ramden ze de poorten in, staken de kerken in brand waarin de bevolking zijn heil had gezocht, verkrachtten en misbruikten de vrouwen, onthoofdden de priesters en edelen, en voerden de afgeslagen hoofden op lansen gestoken mee als trofee. (..) Blinkende sabels werden tot aan het gevest in weke lijven gedreven, tot aan hun knieën waadde men door de ingewanden van mens en paard, de gal werd uit nog levende mensen gesneden, de vrouwen en kinderen werden gemarteld, zwangere vrouwen aan de benen opgehangen, de buik van onder tot boven opengesneden, en het kind dat op de grond gleed, doorstoken.’

(…)

 

tulpen_cremer

Jan Cremer: Tulpen, Zeefdruk uit 1998

 

‘Rochelende mensen die kreunden om hulp, anderen die wezenloos voor zich uitstaarden, zacht snikten. Opengereten lichamen waarvan een zoetige strontlucht opsteeg. De stank vermengde zich met de reuk van verbrand vlees. Stukken ingewanden lagen op de straatstenen, een arm, een been, achtergelaten door de zwerfhonden die met stenen waren verjaagd. Omringd door zware balken, stenen en gruis, lagen verpletterde vrouwen en kinderen ineengekrompen op de stoep. Darmen hingen uit kapotte lichamen. Sommige mensen hielden hun mond wijd open. Gestold bloed kleefde op kinnen en wangen. Die waren al te pakken genomen door de jakhalzen, de geheimzinnige roofdieren die razendsnel opereerden in het duister van een bombardement, gouden kiezen met tangen uit de monden trokken, ringen van de vingers sneden en even snel weer verdwenen’.

 

Jan_cremer

Jan Cremer (Enschede, 20 april 1940)

 

De Nederlands dichter, toneelschrijver en essayist Martinus Nijhoff werd geboren in Den Haag op 20 april 1894.

Con Sordino

Zij zei tot mij: ‘Je bent een prins in bed’.
IJsbloemen waren op het raam gesproeid.
Ons lichaam, tot ontbinding toe vermoeid,
Was tusschen koele lakens in-gebed.

De wereld is herboren na dit sneeuwen
En ik ben weer een kind na deze nacht.
Wees goed voor mijn eenvoudigheid, die zacht
Spreekt als een schilderij der middeleeuwen.

Zie achter dennen het kasteel uitsteken,
En aan den einder als een schuine balk
Het zonlicht op het vrome landschap breken!

Door ’t weiland draaft een ridder met zijn lief:
Hij fluit de honden, en zij ziet den valk
Stijgen, die van haar handschoen zich verhief.

 

 

Voor dag en dauw V

Hij was een avond vroeg naar bed gegaan.
Hij kon niet slapen. Het was volle maan.
Uit een café niet ver van ’t huis vandaan
klonk dansmuziek. Hij is weer opgestaan.

Hij had niet veel tijd nodig zich te kleden.
Hij liep snel de drie trappen naar beneden.
Nauwlijks op straat, voerde, na een paar schreden,
de mensenmenigte hem met zich mede.

Hij kreeg een tafeltje bij de muziek.
Maar toen hij, door ’t rumoer der kleine luiden
geërgerd, acht ging slaan op het publiek,

begonnen de gezichten straatgeluiden,
dromen en kinderliedjes te beduiden
en in de dichte mist alarm te luiden.

 

De Moeder De Vrouw

Ik ging naar Bommel om de brug te zien.
Ik zag de nieuwe brug. Twee overzijden
die elkaar vroeger schenen te vermijden,
worden weer buren. Een minuut of tien

dat ik daar lag, in ’t gras, mijn thee gedronken,
mijn hoofd vol van het landschap wijd en zijd –
laat mij daar midden uit de oneindigheid
een stem vernemen dat mijn oren klonken.

Het was een vrouw. Het schip dat zij bevoer
kwam langzaam stroomaf door de brug gevaren.
Zij was alleen aan dek, zij stond bij ’t roer,

en wat zij zong hoorde ik dat psalmen waren.
O, dacht ik, o, dat daar mijn moeder voer.
Prijs God, zong zij, Zijn hand zal u bewaren.

nijhoff

Martinus Nijhoff (20 april 1894 – 26 januari 1953)

 

De Nederlandse dichter en vertaler Jean Pierre Rawie werd geboren op 20 april 1951 in Scheveningen.

Verstokt rondeel

Nog nooit getrouwd, maar vaak gescheiden,
een hoop gelazer en getob ;
toch ken ik nog de harteklop
van elke vrouw waar ik mee vrijde.

Ik schreef gedichten tussenbeide,
maar loste het probleem niet op:
nog nooit getrouwd, maar vaak gescheiden,
een hoop gelazer en getob.

Hoe dikwijls trok ik niet ten strijde
en keerde met bebloede kop
weerom, gesjochtener dan Job ?
– Toch blijf ik mij mijn passie wijden,
nog nooit getrouwd, maar vaak gescheiden.

 

Herfstwandeling

Reeds vroeg ontstegen aan het bed
waarin ook zij wel heeft gelegen
wie doen en laten toen mij tegen-
woordig vaak nog aan het denken zet,

ging ik de herfst in. Allerwegen
stond boomskelet na boomskelet
van alle allerliefsten het
verkoold geraamte in de regen.

Wat is dat toch ontzettend met
relaties die hun einde kregen;
al was je ze ook zeergenegen,

je hebt er jaren van gezwegen
en dan opeens kom je ze tegen
terwijl je op iets anders let.

 

JPrawie

Jean Pierre Rawie (Scheveningen, 20 april 1951)

 

 

De Vlaamse dichter en schrijver Jozef Hugo Maria Deleu werd geboren in Roeselare op 20 april 1937.

 

Uit: Cultuur als schoudervulling

 

“In het culturele leven van nagenoeg alle westerse landen leidt de tegenstelling tussen intellectuele cultuur en consumptiecultuur tot gelijkaardige fenomenen. Deze worden vertaald in zeer herkenbare slogans die door sommige politici en promotoren van de consumptiecultuur, met alle moderne publicitaire middelen, als alleenzaligmakend worden aangeprezen. Ik denk hierbij aan slogans als: cultuur moet zichzelf bedruipen; cultuur mag niet elitair zijn – en daarmee bedoelt men dat ze oppervlakkig en niet kritisch mag zijn -; cultuur mag de overheid niet veel kosten; enzovoort. U kent die kreten. U kent die slogans die alleen tot doel hebben de culturele prestaties en waarden te reduceren tot consumptieartikelen, die niet belangrijker worden geacht voor de mens en zijn geestelijk avontuur op deze planeet dan een goed ogende minijurk of een paar aardige sportschoenen.

De strijd tussen de consumptiecultuur en de intellectuele cultuur woedt thans in alle hevigheid. Men hoeft slechts te luisteren naar de radio, te kijken naar de televisie, een krant, een weekblad of een tijdschrift open te slaan, of men wordt, in geheel het westen, geconfronteerd met een lichtzinnig geflirt met slogans en holle leuzen. Er gaat een fascistoïde drammerigheid van uit, die herinneringen oproept aan de somberste tijden uit de geschiedenis van onze beschaving. Veel zogenaamde intellectuelen doen er in domme onwetendheid aan mee (collaboreren dus!) en verwaarlozen de uitbouw van een authentiek cultuurbewustzijn dat gebaseerd moet zijn op kennis van het verleden, intense beleving van het heden en een open oog voor de toekomst.”

 

Deleu

Jozef Deleu (Roeselare, 20 april 1937)

 

 

De Amerikaanse schrijver, essayist en criticus Steven Michael Erickson werd geboren op 20 april 1950 in Los Angeles.

 

Uit: Zeroville

 

“17.

Across the street, on an island in the middle of the intersection, is a club called the Peppermint Lounge. Another kid with long hair points Vikar north, up the boulevard into the canyon. “Check it out,” he advises, staring at Vikar’s head, “about half way up you’ll come on this old [expletive] house where people crash.” The hippie adds, in a manner at once conspiratorial and breezy, “Lots of chicks up there who don’t wear anything, man.”

 

18.

An hour later, halfway up Laurel Canyon Boulevard, grand stone steps swirl into the trees, to a ruin a little like Gloria Swanson’s mansion in Sunset Boulevard. William Holden’s role in Sunset Boulevard was written for Montgomery Clift, who turned it down because he was afraid the character of a younger man kept by an older actress was too much like him; at the time Clift was seeing an older actress, one of the rare romantic relationships with a woman he had. Someone at the country store in the belly of the canyon tells Vikar the house is where Harry Houdini lived while trying to become a movie star in the twenties, making movies with titles like The Man From Beyond, Terror Island, The Grim … The Grim … The Grim what …?”

 

SteveErickson

Steve Erickson (Los Angeles, 20 april 1950)

  

 

De Finse schrijver Arto Paasilinna werd geboren op 20 april 1942 in Kittilä in Lapland.

 

Uit: Der liebe Gott macht blau (Vertaald door Regine Pirschel)

 

“Gott ist ein gutaussehender Mann. Er ist 178 Zentimeter groß, ein wenig stämmig, aber wohlproportioniert und von aufrechter Haltung. Seine Gesichtszüge sind ebenmäßig, mit gerader Nase und hoher Stirn, der Blick ist von sanfter Bestimmtheit, wenn auch recht müde. Gottes Ohren stehen

nicht ab, und sie sind frei von Ohrenschmalz. Er hat weder Kinn- noch Oberlippenbart. Sein Haar ist brünett, er trägt es glatt und gescheitelt, auf der rechten Seite – von ihm aus betrachtet –, es ist kurz, und an den Schläfen schimmert es grau. Trotzdem wirkt Gott noch nicht sehr alt. Seine Finger sind lang, schmal und unberingt. Gott hat keinen Adamsapfel.

Er trägt einen grauen, gut sitzenden Flanellanzug, dessen Schnitt verrät, dass er aus den 50er Jahren stammt. Das Jackett ist zweireihig und hat schwarze Knöpfe, die Hosen sind mit Aufschlägen gearbeitet. Dazu trägt er schwarze Halbschuhe zum Schnüren aus weichem Leder, Größe 42. Gott bevorzugt kurze Unterhosen. Unter dem Jackett trägt er eine Weste und unter der Weste Hosenträger. Sein Hemd ist aus Baumwolle von guter Qualität, und es hat kein Herstelleretikett, dasselbe gilt auch für seine übrige Kleidung.

Gott benutzt kein Parfüm, und er riecht nicht nach Schweiß. Der Duft, der ihn umgibt, ist sanft männlich, seine Stimmlage ein klangvoller Bariton. Er strahlt ein selbstverständliches Charisma aus und wirkt sehr kultiviert. An seinen Augen sieht man, dass er außerordentlich intelligent ist. Auf seiner edlen Stirn haben sich Furchen gebildet, die von Anstrengung und Müdigkeit zeugen.”

 

Arto_Paasilinna

Arto Paasilinna (Kittilä, 20 april 1942)

 

Zie voor alle zes bovenstaande schrijvers ook mijn blog van 20 april 2007 en ook mijn blog van 20 april 2008 en mijn blog van 20 april 2009.

 

De Britse schrijver en journalist Sebastian Faulks werd geboren op 20 april 1953 in Newbury.

Uit: Birdsong

“The boulevard du Cange was a broad, quiet street that marked the eastern flank of the city of Amiens. The wagons that rolled in from Lille and Arras to the north drove directly into the tanneries and mills of the Saint Leu quarter without needing to use this rutted, leafy road. The town side of the boulevard backed on to substantial gardens, which were squared off and apportioned with civic precision to the houses they adjoined. On the damp grass were chestnut trees, lilacs, and willows, cultivated to give shade and quietness to their owners. The gardens had a wild, overgrown look and their deep lawns and bursting hedges could conceal small clearings, quiet pools, and areas unvisited even by the inhabitants, where patches of grass and wild flowers lay beneath the branches of overhanging trees.
Behind the gardens the river Somme broke up into small canals that were the picturesque feature of Saint Leu; on the other side of the boulevard these had been made into a s
eries of water gardens, little islands of damp fertility divided by the channels of the split river. Long, flat-bottomed boats propelled by poles took the town dwellers through the waterways on Sunday afternoons. All along the river and its streams sat fishermen, slumped on their rods; in hats and coats beneath the cathedral and in shirtsleeves by the banks of the water gardens, they dipped their lines in search of trout or carp.
The Azaires’ house showed a strong, formal front toward the road from behind iron railings. The traffic looping down to the river would have been in no doubt that this was the property of a substantial man. The slate roof plunged in conflicting angles to cover the irregular shape of the house. Beneath one of them a dormer window looked out on to the boulevard. The first floor was dominated by a stone balcony, over whose balustrades the red ivy had crept on its way up to the roof. There was a formidable front door with iron facings on the timber.”

faulks

Sebastian Faulks (Newbury, 20 april 1953)

 

De Franse dichter, schrijver  en etholoog Michel Leiris werd geboren in Parijs op 20 april 1901.

Uit: Notes sur la poésie

“Moins comme un long bavardage que comme un récit de rêve d’une ampleur démesurée, tel m’apparaît l’ensemble de mes écrits, considéré à cette distance où ce qu’on a vécu et ce qu’on a imaginé ne sont plus qu’une grisaille si indistincte qu’on en vient presque à se demander si même ce qu’il y avait là de plus réel (de plus physiquement ressenti) a jamais existé.

Attachant essentiellement du prix au jaillissement présent du chant, je manque du goût de relire ce que j’ai publié autrefois ou naguère, et ces pages diverses — visant la plupart à une connaissance de soi que je prétends poursuivre mais qui s’avère illusoire, les fruits de ma quête restant éparpillés dans une foule de morceaux plus ou moins littéraires que le temps me fait oublier alors que ces résultats devraient se rassembler en une formule ou une figure saisissable d’un coup (chimère certaine, car il faudrait que ce portrait, résumé absolu, me montre pris à tous les niveaux sous un angle embrassant les âges différents que j’ai traversés) — j’en laisse le contenu s’engloutir dans les fondrières d’une mémoire inapte par ailleurs à me restituer plus que des bribes de mon passé. Pour un peu, je me dirais que mes années n’ont été que la matière d’une arithmétique follement abstraite (des décennies auxquelles s’ajoutent des décennies) et que tous ces récits, impressions, réflexions ou pures constructions mentales que j’ai couchés sur le papier ne pèsent rien. Pas plus, en tout cas, qu’un songe fait il y a longtemps et qui a perdu toute signification, si tant est qu’il ait vraiment signifié quelque chose à l’époque même où j’étais habité par lui.”

Leiris

Michel Leiris (20 april 1901 – 30 september 1990)

 

De Franse schrijver Emmanuel Bove (eig. Emmanuel Bobovnikoff) werd geboren op 20 april 1898 in Parijs.

Uit: Le Pressentiment

 “Le soir de ce même jour, il écrivit quelques pages sur un de ses camarades de lycée, un certain Louis Geoffroy, qui avait été tué aux Eparges. Puis il écouta la T.S.F. des voisins. Il ne se sentait pas très bien. Il éprouvait une sorte d’oppression, de difficulté à respirer, comme si, le lendemain matin, une démarche pénible l’attendait. Il regrettait d’avoir fait répandre le bruit qu’il donnait des consultations. C’eût été naturel s’il avait été un vieil homme de loi retors. Mais, négligent comme il l’était, ne serait-il pas plus nuisible qu’utile à ses clients ? On ne s’improvise pas avocat de quartier. Il aurait dû réfléchir avant de se lancer dans cette voie. M. Benesteau était d’autant plus peiné de son erreur qu’il semblait en découler qu’il en avait commis une autre en rompant avec sa famille. Ne pouvait-on pas déduire de ses actes qu’il manquait complètement de discernement ?”

Bove

Emmanuel Bove (20 april 1898 – 13 juli 1945)

 

Zie voor de drie bovenstaande schrijvers ook mijn blog van 20 april 2009.

Zie voor nog meer schrijvers van de 20e april ook mijn vorige blog van vandaag.

 

Martinus Nijhoff, Jan Cremer, Jean Pierre Rawie, Sebastian Faulks, Jozef Deleu, Steve Erickson, Arto Paasilinna, Michel Leiris, Emmanuel Bove, Henry de Montherlant, Charles Maurras

De Nederlands dichter, toneelschrijver en essayist Martinus Nijhoff werd geboren in Den Haag op 20 april 1894. Zie ook mijn blog van 20 april 2007 en ook mijn blog van 20 april 2008.

 

Het lied der dwaze bijen

 

Een geur van hoger honing

verbitterte de bloemen,

een geur van hoger honing

verdreef ons uit de woning.

 

Die geur en een zacht zoemen

in het azuur bevrozen,

die geur en een zacht zoemen,

een steeds herhaald niet-noemen,

 

ried ons, ach roekelozen,

de tuinen op te geven,

riep ons, ach roekelozen,

naar raadselige rozen.

 

Ver van ons volk en leven

zijn wij naar avonturen

ver van ons volk en leven

jubelend voortgedreven.

 

Niemand kan van nature

zijn hartstocht onderbreken,

niemand kan van nature

in lijve de dood verduren.

 

Steeds heviger bezweken,

steeds helderder doorschenen,

steeds heviger bezweken

naar het ontwijkend teken,

 

stegen wij en verdwenen,

ontvoerd, ontlijfd, ontzworven

stegen wij en verdwenen

als glinsteringen henen. –

 

Het sneeuwt, wij zijn gestorven,

huiswaarts omlaag gedwereld,

Het sneeuwt, wij zijn gestorven,

het sneeuwt tussen de korven.

 

 

Pierrot

 

‘k Ontmoette ’s nachts een vrouw bij een lantaren,

Geverfd, als heidenen hun doden verven –

Ik zei tot haar: ‘Vrouw ik ben moe van zwerven.’

Zij lachte om mijn wit pak en mijn gebaren.

 

En ik zei weer: ‘Laten wij samen sterven,

Vrouw, mijn naam is Pierrot -‘ Ik vroeg de hare.

Wij dansten samen of we dronken waren.

En mijn stuk hart rammelde van de scherven.

 

Dit was een dans op de uiterste rand

Der steilten van verbijstring. Als een brand

Joeg waanzin door mijn lijf heen, dat ging breken –

 

Als wie een moord deed, heb ik omgekeken

En zag me alleen staan in de vale straat,

En vluchtte weg en sloeg me voor ’t gelaat.

 

 

Ineengebroken I

 

Je was zoo hard voor mij als de eenzaamheid:

Mijn hoofd lag aan je borst, en van mijn tranen

Waren je handen nat – maar wat je aan een

Kind geven moest dat bij je komt en schreit,

 

wist je niet – Moeder moest je zijn: je had

Mijn woorden in je hart moeten bewaren –

Maar wij hebben, macht’loozen die wij waren,

Elkaar in één dood brekend liefgehad.

 

En ’t wordt een witte wijdheid, dit vreemd sterven,

Een sneeuwlandschap van rust, waar wij voortaan,

Twee zwevers eindelijk vermoeid van zwerven,

Elkaar omhelzen en nooit op weer staan:

 

Twee monden, samen tot één bloem van bloed,

En één lied dat de dood zingt, en voorgoed –

 

Nijhoff

Martinus Nijhoff (20 april 1894 – 26 januari 1953)

 

De Nederlands schrijver en beeldend kunstenaar Jan Cremer werd geboren in Enschede op 20 april 1940. Zie ook mijn blog van 20 april 2007 en ook mijn blog van 20 april 2008.

 

JanCremerTulpenII

Jan Cremer, Tulpen II

 

Uit: De Hunnen

 

‘Ik stond aan de poort en trok de soldaat aan zijn mouw zodra hij buiten het gehoor van de schildwacht was. ‘Fukkie, fukkie?’ vroeg ik, fluisterend. Fronsend keek de grote neger mij aan en rukte zich los. Ik liep met hem mee, aarzelde en trok weer aan zijn mouw. Ik was toch een beetje bang voor negers. De eerste keer dat ik een neger zag keek ik mijn ogen uit. Er waren geen zwarten in de fabrieksstad. Negersoldaten vraten kleine kinderen op, met huid en haar, vooral Duitse of Duitssprekende kinderen en rauw… De soldaat bleef staan en keek de straat rond. Hij schudde zijn hoofd, keek mij grijnzend aan en begon hard te lachen. ‘How much’ zei hij, ‘and where?’ Ik lachte terug, liet mijn tanden zien. ‘You look you like’, zei ik mijn lesje op, ‘Ten gulden’.’

 

cremer

Jan Cremer (Enschede, 20 april 1940)

 

De Nederlandse dichter en vertaler Jean Pierre Rawie werd geboren op 20 april 1951 in Scheveningen. Zie ook mijn blog van 20 april 2007 en ook mijn blog van 20 april 2008.

 

Kleine Liefdesverklaring

 

Ik ben al bijna dood, en ik

zal nooit aan mensen wennen;

zo meen ik ook geen ogenblik

je werkelijk te kennen,

 

maar soms, tezamen in het huis

en in één bed tezamen,

met het behoedzame geruis

van regen langs de ramen,

 

heb ik wel eens een kort moment

gedacht dat ik doorgrondde

hoe ondoorgrondelijk je bent,

en dat al veel gevonden.

 

 

De poezen

 

De poezen liggen zoet- en moegestoeid

tegen elkaars vervloeide zachtheid aan,

en de abstractie van uw voortbestaan

laat ze betrekkelijk ongemoeid.

 

Maar mij – ik heb al vaker dwaas gedaan

en ben de ergste dwaasheden ontgroeid;

al hebt u mij ten dode toe vermoeid,

ik ben te moe om dood te gaan.

 

Ik leef van ondergang tot ondergang;

alsof ik niet weer alles had verspeeld

streel ik de poezen die u hebt gestreeld.

 

Er zijn hun heel wat levens toebedeeld,

maar verder toont het beeld geen samenhang:

mijn leven duurt levens te lang.

 

Rawie

Jean Pierre Rawie (Scheveningen, 20 april 1951)

 

De Britse schrijver en journalist Sebastian Faulks werd geboren op 20 april 1953 in Newbury. Hij studeerde literatuur en geschiedenis aan het Emmanuel College in Cambridge en doceerde vanaf 1975 aan de International School of London Engels en frans. In 1979 ging hij bij de Daily Telegraph werken. In 1986 werd hij feuiietonredacteur bij de Independent. Vanaf 1991 is hij zelfstandig schrijver. Hij debuteerde in 1984 met A Trick of the Light.

 

Uit: Charlotte Gray

 

„Peter Gregory kicked the door of the dispersal hut closed behind him with the heel of his boot. He sensed the iciness of the air outside but was too well wrapped to feel it on his skin. He looked up and saw a big moon hanging still, while ragged clouds flew past and broke up like smoke in the darkness. He began to waddle across the grass, each step won from the limits of movement permitted by the parachute that hung down behind as he bucked and tossed his way forward. He heard the clank of the corporal fitter’s bicycle where it juddered over the ground to his right. The chain needed oiling, he noted; the man was in the wrong gear and a metal mudguard was catching on the tyre with a rhythmic slur as the wheel turned.

He could see the bulk of his plane ahead, large in the night, with the three-bladed propeller stopped at a poised diagonal, the convex sweep of the upper fuselage looking sleeker in the darkness than by day. The fitter dropped his bicycle to the ground. He made his way over in the light of a feeble torch which he gripped between his teeth as he helped, with both hands braced against his parachute, to push Gregory up onto the wing. Then he clambered up himself as Gregory hoisted a leg over the side of the cockpit and slithered down inside.“

 

Faulks

Sebastian Faulks (Newbury, 20 april 1953)

 

De Vlaamse dichter en schrijver Jozef Hugo Maria Deleu werd geboren in Roeselare op 20 april 1937. Zie ook mijn blog van 20 april 2007 en ook mijn blog van 20 april 2008.

 

Omarming

 

We groeien tot gebaar,
worden ledematen van mekaar.

 

Ons denken wordt geladen
tot gemeenzaam staande slapen.

 

Wij zijn schaduw van mekaar,
maar ook spiegel vol gevaar.

 

 

Nooit zag ik eerder

 

Nooit zag ik eerder

zo de tijd bewegen

 

de eerste krokus

in het gazon

 

de versgewitte tuinstoel

bij de tafel

 

rijk gevuld

met appeltaart

 

reeds van de herfst

 

deleu

Jozef Deleu (Roeselare, 20 april 1937)

 

De Amerikaanse schrijver, essayist en criticus Steven Michael Erickson werd geboren op 20 april 1950 in Los Angeles. Zie ook mijn blog van 20 april 2007 en ook mijn blog van 20 april 2008.

 

Uit: Our Ecstatic Days

 

„Sometimes I’m paralyzed

by my love for him. He calls me from his bed in the middle of the night and, you know, I can’t resist. It’s the way he calls, not sleepy or frightened or crying, but determined and aware and awake….

Mama?

and I can hear the question mark so insistent it isn’t a question…it would break my heart not to answer.

In my heart he opens the door to this vast terrain of fear. It’s a fear stretching out beyond these young years of mine when mortality is supposed to be so inconceivable. How have mothers down through the ages survived their love for their kids? The thought of his mortality is abysmal to me….

One afternoon we were at the fair down by the lakeside, and a vendor had in captivity one of the owls that have invaded the city ever since the lake first appeared three years ago. She was explaining to some other mom’s kid how, far up in the sky, the owl can hear a human heartbeat, and even at that very minute I thought to myself this owl could hear Kirk’s little heart as I stood there holding him in my arms. Could it hear his heart when he was still inside me th
ree years ago? Was that my first betrayal of my boy — his birth, exposing him to the peril of owls that hear heartbeats? Every night I wait for the sun to set before writing this, there it goes now, slipping down
behind the San Vicente Bridge that

crosses the lake to the northwest, I see it from my window…sun goes down, sky goes dark, lake goes black, and owls swoop across the rising moon like leaves blown loose from some phantasmagoric tree twisting up out of the ground …”

Erickson

Steve Erickson (Los Angeles, 20 april 1950)

 

De Finse schrijver Arto Paasilinna werd geboren op 20 april 1942 in Kittilä in Lapland. Zie ook  Zie ook mijn blog van 20 april 2007 en ook mijn blog van 20 april 2008.

 

Uit: Ein Elefant im Mückenland (Vertaald door Regine Pirschel)

 

“Ein Elefant wird mit dem Rüssel voran geboren. Genau so gelangte auch das kleine Elefantenmädchen Emilia im Februar gesund und munter auf die Welt. Es geschah um Mitternacht, im warmen Elefantenstall des Suomi-Zirkus in Kerava. Tierpflegerin Lucia Lucander, alias Sanna Tarkiainen, hatte sich seit dem Abend bereitgehalten, um bei der Geburt zu helfen. Lucia war erst zwanzig, eine sportliche junge Frau, die aus Lemi in Süd-Karjala stammte.

Schon als Schulmädchen war sie über einen Ferienjob zum Suomi-Zirkus gekommen und einige Jahre später als feste Mitarbeiterin verpflichtet worden. Sie träumte davon, einmal Zirkusprimadonna zu werden, obwohl sie auch die Tiere wirklich gern hatte.

Lucia hatte warme Decken besorgt, und der Wasserschlauch lag in Reichweite. Die gewaltige Elefantendame Pepita hatte ihr Kleines zweiundzwanzig Monate lang getragen, mehr als doppelt so lange, wie es eine Menschenmutter tut. Pepita hatte in der Zeit mehrere hundert Kilo zugenommen, und ihre Zitzen waren während der beiden letzten Monate v ielversprechend angeschwollen. Alles stand zum Besten, und als es auf Mitternacht zuging, begannen die Wehen.

Der Geburtsvorgang dauerte drei Stunden, und im Ergebnis plumpste ein kleiner Elefant aus dem Mutterleib.”

 

Arto_Paasilinna

Arto Paasilinna (Kittilä, 20 april 1942)

 

 

De Franse dichter, schrijver  en etholoog Michel Leiris werd geboren in Parijs op 20 april 1901. Hij schreef o.a. essays (Le sacré dans la vie quotidienne, 1938) en een reeks autobiografieën (onder de verzameltitel La règle du jeu, 1948-1976). Hij had met zijn werk grote invloed op o.a. Michel Butor en Levi Strauss.

 

Uit : Échanges et correspondances

 

« Leiris à Bataille

Kita (Soudan français), [jeudi] 22 juillet 1931] (p.99)

Cher Georges, Ta lettre m’arrive ce matin. Les nègres et les blancs ont au moins ce point commun : ils mènent tous de tristes existences. Et je ne vois pas ce que peut signifier une quelconque agitation, en dehors du plaisir même de cette agitation. Je suis parti très dégoûté et je reste très dégoûté, car on ne voyage vraiment que tout seul. Mais tout me paraît préférable à la vie que n’importe lequel d’entre nous est forcé de mener en ce moment en France. Crois à toute mon amitié – malgré ce ” beaucoup de choses ” auquel tu me dis avoir été sensible – et sois certain qu’il n’y a pas d’autre mobile à toutes mes actions qu’une lutte terrible contre l’ennui. Par la méthode de Gribouille, d’ailleurs, comme, par exemple, quend je remplace un spleen d’esthète citadin par le cafard colonial ? Je vous remercie Sylvia et toi d’avoir été gentils avec Zette après mon départ, ainsi qu’elle me l’a écrit : l’affection qu’on lui témoigne est ce qui me touche le plus en ce moment. D’ici quelque vingt ans nous serons sans doute tous les deux définitivement crevés. Je te la souhaite bonne et heureuse ! Michel.”

 

leiris

Michel Leiris (20 april 1901 – 30 september 1990)

 

De Franse schrijver Emmanuel Bove (eig. Emmanuel Bobovnikoff) werd geboren op 20 april 1898 in Parijs. Naast zijn werk als schrijver moest hij via allerlei baantjes in zijn levensonderhoud voorzien. Hij begon met populaire romans die hij publiceerde onder de naam Jean Vallois. In 1923 werd een van zijn novellen opgemerkt door Colette. Daarop volgde in 1924 de uitgave van Mes Amies, dat onmiddellijk een succes werd. Hij bleef tot aan WO II regelmatig publiceren. Hij gunde ons in zijn werk een blik achter de schermen van het Franse burgerdom. Bove raaktena zijn dood wat in de vergetelheid. In de jaren zeventig werd zijn werk opnieuw ontdekt. Tegenwoordig geldt hij als een klassieker uit de moderne Franse literatuur.

 

Uit: Cœurs et visages

 

André Poitou ne se hâtait pas. Cet instant de solitude précédant un hourvari comme jamais il n’en avait connu lui semblait délicieux. Tout contribuait d’ailleurs à entretenir sa joie. La proximité du jour de l’an unissait le monde de la rue. Les voitures circulaient comme en une immense figuration sur les côtés de laquelle il n’y eût point eu d’espace désert. En criant les journaux, les camelots avaient une intonation inhabituelle. Ce n’était plus des camelots misérables, souffrant du froid ou de la faim, mais des camelots semblables aux déménageurs, aux charbonniers, aux sergents de ville que les enfants rêvent de devenir.

Bien qu’il ne fût pas en retard, André Poitou se contraignit à ne pas presser le pas. Mais il avait beau se persuader que peu nombreux devaient être encore les convives, il lui apparaissait, parfois, qu’ils étaient tous arrivés, qu’ils s’étonnaient de son absence, que certains même étaient déjà partis à sa recherche. Il tirait alors sa montre avec inquiétude et les aiguilles, sans force sur huit heures moins vingt, le rassuraient aussi rapidement qu’il s’était ému un instant auparavant.

Cela avait été sur une liste du ministère du Commerce que le nom de M. André Poitou avait figuré et même, pour être plus précis, le lendemain de la publication de cette liste, au côté de deux autres noms qui, comme le sien, avaient été omis.“

 

bove

Emmanuel Bove (20 april 1898 – 13 juli 1945)

 

RectificatieDe Franse schrijver Henry de Montherlant werd geboren op 20 (en niet op 21) april 1896 in Parijs. Zie ook mijn blog van 21 april 2007 en ook mijn blog van 21 april 2008.

 

Uit: Les Olympiques

 

« J’ai rencontré dans les stades féminins quelques jeunes filles, extrêmes fleurs de ces familles de noblesse bretonne où se perpétue depuis des siècles un esprit d’indépendance et de fronde. Ces filles faisaient de l’athlétisme comme leurs frères de la politique de gauche. Elles jetaient dans ce qui était pour elles une infraction toutes les richesses, toutes les âcretés d’un vieux sang.

Quand je connus Melle de Plémeur, elle était la gloire de son club : championne du « Trois cents mètres », et imbattable alors en France sur ce parcours. D’ailleurs profondément artiste du sport, inégale, fantasque, prompte au découragement comme à la griserie, et si excentrique de manières que, n’eût été sa valeur, on l’eût écartée du club comme « impossible ».

Elle avait vingt-quatre ans : c’est l’arrière saison pour une jeune fille. Ses belles formes si longues passaient assez inaperçues, par manque peut-être d’un certain piquant qui tient lieu de tout à nos Français ; peut-être surtout parce qu’elle s’habillait en chien savant. De visage, elle ne valait pas d’être regardée (mais qu’un visage est pauvre auprès d’un corps !). L’acte athlétique la transfigurait. Elle s’y échappait dans une humanité accomplie.

Son frère était spahi en Afrique, après s’être fait prendre un jour dans une mauvaise histoire, quand le vieu
x M. de Plémeur vint sangloter chez le commissaire, qui laissa sur le banc des souteneurs cette proie à particule ; et les agents se retournaient pour ricaner : pensez donc, un vicomte ! Elle, nous savions vaguement qu’elle avait, par coup de tête, par excès d’ennui, quitté le hobereau qui noyait sous l’alcool, au fond d’un manoir crasseux près de Morlaix, l’angoisse de reconnaître peu à peu qu’on devient pauvre.”

 

Montherlant

Henry de Montherlant (20 april 1896 – 21 september 1972)

 

De Franse schrijver Charles Maurras werd geboren op 20 april 1868 in Martigues. In 1880 verloor hij door ziekte verregaand zijn gehoor. In de jaren negentig van de 19e eeuw vestigde hij zich in Parijs en schreef hij klassieke gedichten, artikelen en filosofische verhalen. Als hoofdvertegenwoordiger van het neoroyalisme was Maurras bekend wegens zijn extreem antidemocratische en antisemitische opvattingen. In 1898 richtte hij samen met Maurice Barrès e.a. de Action Française op die ook een gelijknamig tijdschrift op. Wegens zijn atheïsme verbood de katholieke kerk in 1926 zijn boeken. Wegens zijn steun aan het Vichy-regime werd hij in 1945 tot levenslang veroordeeld, maar in 1948 werd hem genade verleend en kwam hij weer vrij.

 

Uit : La Statue de Rimbaud

 

Ce retour couronna, de son filet d’ombre tragique, la légende déjà acceptée et en cours. Par une coïncidence qui semblera mystérieuse, les journaux se mettaient à parler de Rimbaud au moment de son retour. Deux éditeurs le réimprimaient. Ce bruit de presse qui l’accueillit dès Marseille ne le grisa point ; depuis longtemps il n’était plus homme de lettres. Était-il autre chose ? Il avait dû rêver au seuil de l’Orient les destinées de Bonaparte ou de Soliman pacha. Il ne fit pas grande fortune. II ne vint pas goûter à Paris la douce et brutale retraite dont il s’était forgé une félicité. Ayant connu tant de passions, tant de pays, et vécu tant de vies diverses, ayant collaboré à toutes sortes d’œuvres, il n’a finalement rien fait que jeter Paul Verlaine dans la voie des dernières extrémités romantiques et précipiter les pratiques de décadence littéraire dont Hugo, Gautier, Baudelaire avaient donné la théorie. Au demeurant, le deuil d’un très beau génie avorté ! Il ne nous laisse rien de plus.

Il nous laissait, à la vérité, une manière de roman ou de conte arabe (un nouveau Simbad le Marin, l’Ulysse musulman), les récits oraux et écrits qui ont couru de sa vie. Mais la piété des siens a trouvé ces légendes fort scandaleuses. On les a poursuivies avec un zèle aussi ardent que méthodique.“

 

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Charles Maurras (20 april 1868 – 16 november 1952)

Zie voor nog meer schrijvers van de 20e april ook mijn vorige blog van vandaag.