Steve Erickson, Arto Paasilinna, Michel Leiris, Emmanuel Bove, Henry de Montherlant

De Amerikaanse schrijver, essayist en criticus Steven Michael Erickson werd geboren op 20 april 1950 in Los Angeles. Zie ook mijn blog van 20 april 2007 en ook mijn blog van 20 april 2008 en mijn blog van 20 april 2009 en ook mijn blog van 20 april 2010.

 

Uit: The Sea Came in at Midnight

 

„So Louise became something more profound than tormented: she became haunted. Having traficked in the sort of memories people had spent thousands of years trying to forget, and the sort of dreams they had spent thousands of years trying to awake from,she had wandered at will and without accountability on the apocalyptic landscape of the imagination. Now a stain spread from the darkest center of the unaccountable imagination, becoming only more confounding and unbearable with every moment, the question of when and where the imagination becomes accountable by and to whom, beginning with the one who imagines a nightmare simply for the thrill of its imagining, moving to the one who renders it an artifact to be experienced in common by others, eventually to the collective audiencethat chooses to watch, for the thrill of watching, a girl actually being murdered in a movie, to the individual man or woman who, before suppressing it in horror, entertains a fleeting curiosity, dallying with the temptation to look, then finally conforming to whatever sick social chic compels everyone at a cocktail party to watch, like they would watch the home movie of a summer vacation or a child getting his first bike. At what point, if any, in the exchange betweenthe one whpo bears the fruitof the imagination and the one who devours it, does it all stop short of being beyond the pale, at what point is everyone complicit, at what point can one consider himself unaccountable for what the imagination has wrought, right up until the moment that he is damned by it?“

 

 

Steve Erickson (Los Angeles, 20 april 1950)

 

De Finse schrijver Arto Paasilinna werd geboren op 20 april 1942 in Kittilä in Lapland. Zie ook mijn blog van 20 april 2007 en ook mijn blog van 20 april 2008 en mijn blog van 20 april 2009 en ook mijn blog van 20 april 2010
 

Uit:  Der wunderbare Massenselbstmord  (Vertaald door Regine Pirschel)

„In der Hitze der Nahkämpfe finden die Geschlechter zueinander, Frauen werden geschwängert. In Schnellbooten fahren Männer hinaus und ertrinken in den Seen und Buchten. Zu Tausenden fallen die Menschen in die Erlenbüsche und Brennnesselsträucher. Man sieht aufopfernde Tapferkeit und zahlreiche Heldentaten. Freude und Glück tragen den Sieg davon, die Schwermut wird vertrieben, das Volk genießt wenigstens eine Nacht im Jahr seine Freiheit, nachdem es den finsteren Unterdrücker gewaltsam bezwungen hat.

So brach in der Provinz Häme, am Ufer des Humalajärvi, der Morgen des Johannistages an. Leichter Rauchgeruch von der nächtlichen Schlacht hing noch in der Luft: Am Abend waren rund um den See Lagerfeuer abgebrannt worden. Eine Schwalbe flog mit offenem Schnabel dicht über der Wasseroberfläche dahin und jagte Insekten. Das Wetter war ruhig und klar, die Menschen schliefen. Nur die Vögel sangen unermüdlich weiter.

Ein einsamer Mann saß auf den Stufen vor seinem Sommerhaus, in der Hand hielt er eine ungeöffnete Bierflasche. Es war Direktor Onni Rellonen, und er hatte die traurigste Miene in der ganzen Gegend. Er gehörte nicht zu den Siegern der nächtlichen Schlacht. Er war schwer verwundet, und es gab kein Feldlazarett, in dem sein gebrochenes Herz hätte behandelt werden können.

Rellonen war fast fünfzig Jahre alt, schlank, von mittlerer Statur, er hatte ziemlich große Ohren, seine Nase war lang und an der Spitze gerötet. Bekleidet war er mit einem kurzärmeligen Sommerhemd und Cordhosen.
Dem Mann war anzusehen, dass in ihm früher vielleicht explosive Kräfte geschlummert hatten, früher, aber jetzt nicht mehr. Er war müde, besiegt, vom Leben gebeutelt. Die Furchen in seinem Gesicht und sein schütteres Haar waren rührende Zeichen der Niederlage im Kampf gegen die Härte und Kürze des Lebens.“

 


Arto Paasilinna (
Kittilä, 20 april 1942)

 

 

 

De Franse dichter, schrijver  en etholoog Michel Leiris werd geboren in Parijs op 20 april 1901. Zie ook mijn blog van 20 april 2009en ook mijn blog van 20 april 2010.

 

Uit: L’âge d’homme

 

« Je viens d’avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J’ai des cheveux châtains coupés court afin d’éviter qu’ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont: une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise (…); un front développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes (…). Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé; mon teint est coloré; j’ai honte d’une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante. Mes mains sont maigres, assez velues, avec des veines très dessinées; mes deux majeurs, incurvés vers le bout, doivent dénoter quelque chose d’assez faible ou d’assez fuyant dans mon caractère. Ma tête est plutôt grosse pour mon corps; j’ai les jambes un peu courtes par rapport à mon torse, les épaules trop étroites relativement aux hanches. Je marche le haut du corps incliné en avant; j’ai tendance, lorsque je suis assis, à me tenir le dos voûté; ma poitrine n’est pas très large et je n’ai guère de muscles. J’aime à me vêtir avec le maximum d’élégance; pourtant, à cause des défauts que je viens de relever dans ma structure et de mes moyens qui, sans que je puisse me dire pauvre, sont plutôt limités, je me juge d’ordinaire profondément inélégant; j’ai horreur de me voir à l’improviste dans une glace car, faute de m’y être préparé, je me trouve à chaque fois d’une laideur humiliante ».

 

 

Michel Leiris (20 april 1901 – 30 september 1990)

 


De Franse schrijver
Emmanuel Bove (eig. Emmanuel Bobovnikoff) werd geboren op 20 april 1898 in Parijs. Zie ook mijn blog van 20 april 2009en ook mijn blog van 20 april 2010.
 

Uit: Mes Amis

 

„Quand je m’éveille, ma bouche est ouverte. Mes dents sont grasses : les brosser le soir serait mieux, mais je n’en ai jamais le courage. Des larmes ont séché aux coins de mes paupières. Mes épaules ne me font plus mal.

Des cheveux raides couvrent mon front. De mes doigts écartés je les rejette en arrière. C’est inutile : comme les pages d’un livre neuf, ils se dressent et retombent sur mes yeux.

En baissant la tête, je sens que ma barbe a poussé : elle pique mon cou. La nuque chauffée, je reste sur le dos, les yeux ouverts, les draps jusqu’au menton pour que le lit ne se refroidisse pas.

Le plafond est taché d’humidité : il est si près du toit. Par endroits, il y a de l’air sous le papier-tenture. Mes meubles ressemblent à ceux des brocanteurs, sur les trottoirs. Le tuyau de mon petit poêle est bandé avec un chiffon, comme un genou. En haut de la fenêtre, un store qui ne peut plus servir pend de travers.

En m’allongeant, je sens contre la plante des pieds – un peu comme un danseur de corde – les barreaux verticaux du lit-cage. Les habits, qui pèsent sur mes mollets sont plats, tièdes d’un côté seulement. Les lacets de mes souliers n’ont plus de ferrets. Dès qu’il pleut, la chambre et froide. On croirait que personne n’y a couché. L’eau, qui glisse sur toute la largeur des carreaux, ronge le mastic et forme une flaque, par terre.

Lorsque le soleil, tout seul dans le ciel, flamboie, il projette sa lumière dorée au milieu de la pièce. Alors, les mouches tracent sur le plancher mille lignes droites.“

 


Emmanuel Bove (20 april 1898 – 13 juli 1945)

 

 

De Franse schrijver
Henry de Montherlant werd geboren op 20 (en niet op 21) april 1896 in Parijs. Zie ook mijn blog van 21 april 2007 en ook mijn blog van 21 april 2008 en ook mijn blog van 20 april 2009. en ook mijn blog van 20 april 2010.
 

Uit: Aux Fontaines du désir

 

Entre les fantômes parfois passait une petite réflexion de rien du tout.” ; “Si je rencontrais un être humain, peut être qu’il m’offrirait un coup de pinard” ; “Elle me décida enfin à me lever. Je devinais une eau voisine, au fond d’une des poches du sol par le bruit d’un oiseau qui trempait ses ailes et s’envolait à mon approche. C’est un bruit de jardin d’Esfahân“.

(…)

 

Il n’y a pas de bien ou de mal. Toutes nos actions inscrites sur les feuillets de l’univers sont indifférentes. Méprise le jugement de l’homme, n’aie devant tes yeux que le but vers lequel tu tends par la nature elle-même, c’est à dire Dieu, et méprise les clameurs humaines“. Ce jugement de Hâfez n’est-il pas inspiré par le même état qui fait dire à Henry de Montherlant : “Je juge que ceci est bien. Je juge que ceci est mal. L’âme dit service et l’intelligence complète inutile? »

(…)

 

“Il m’est arrivé, me trouvant dans la même circonstance que tel personnage de la littérature iranienne, de reproduire délibérément ce qu’il avait fait. Par exemple, étant volé par quelqu’un, non seulement de lui laisser ce qu’il me volait, mais de lui en remettre davantage, ce qui est la stricte imitation de ce que j’ai lu dans quelque divan.”

 

 

Henry de Montherlant (20 april 1896 – 21 september 1972)