Arto Paasilinna, Michel Leiris, Emmanuel Bove, Henry de Montherlant, Herman Bang, Charles Maurras

De Finse schrijver Arto Paasilinna werd geboren op 20 april 1942 in Kittilä in Lapland. Zie ook alle tags voor Arto Paasilinna op dit blog.

 

Uit: Der wunderbare Massenselbstmord (Vertaald door Regine Pirschel)

„Direktor Onni Rellonens Magen litt seit Jahrzehnten an Übersäuerung, und in den Falten der Därme lauerte ein beginnender Katarrh. Seine Gelenke waren in Ordnung, die Muskulatur ebenfalls, wenn man von einer leichten Erschlaffung absah. Dagegen war Onni Rellonens Herz verfettet und träge, es war nurmehr eine Bürde für den Körper, kein Lebenserhalter. Es bestand die Gefahr, dass das geplagte Herz stehen bleiben, den Körper lähmen und seinen Besitzer nach Lebenssaft dürsten, ja sterben lassen könnte. Das wäre ein schnöder Lohn für den Mann, der sich seit Embryozeiten auf sein Herz verlassen hatte. Wenn das Herz nur für hundert Schläge ausruhen, Luft holen würde, wäre alles vorbei. Dann hätten Onni Rellonens bisherigen Milliarden Herzschläge keinerlei Bedeutung. So ist der Tod. Tausende finnischer Männer erleiden ihn jährlich. Niemand von ihnen kehrt zurück, um zu berichten, wie sich der Tod letzten Endes anfühlt.

Im Frühjahr hatte Onni Rellonen damit begonnen, sein verfallenes Sommerhaus neu anzustreichen, hatte die Arbeit jedoch nicht vollendet. Der Farbeimer stand neben dem Steinsockel, der Pinsel, der auf dem Deckel lag, war hart geworden.
Onni Rellonen war Geschäftsmann, hatte sich einmal Direktor genannt. Er hatte viele Jahre unternehmerischer Tätigkeit hinter sich, schnellen Anfangserfolg, Aufstieg auf der Stufenleiter der Kleinindustrie, eine Schar Angestellter, Buchhaltung, Geld, Geschäfte. Er war Bauunternehmer gewesen, in den Sechzigerjahren sogar kleiner Fabrikant in der Dünnplattenindustrie. Aber ungünstige Konjunkturen und gierige Konkurrenten hatten Rellonens Traufen und Bleche AG in den Konkurs getrieben. Und dieser Konkurs war nicht der letzte geblieben. Sogar kriminelle Verstöße hatte man ihm zur Last gelegt. Zuletzt war Direktor Rellonen als Besitzer einer Wäscherei aufgetreten. Auch die hatte nichts abgeworfen: Jede finnische Familie besaß ihre eigene Waschmaschine, und wer keine hatte, war auch nicht daran interessiert, seine Wäsche zu waschen. Die großen Hotels und Schwedenfähren hatten Rellonens Wäscherei keine Arbeit gegeben, die landesweiten Wäschereiketten hatten ihm immer wieder die Aufträge vor der Nase weggeschnappt. In den Separees der Restaurants wurden solche Bestellungen ausgehandelt.“

 


Arto Paasilinna (
Kittilä, 20 april 1942)

 

De Franse dichter, schrijver en etholoog Michel Leiris werd geboren in Parijs op 20 april 1901. Zie ook alle tags voor Michel Leiris op dit blog.

Le soleil qui se lève chaque matin à l’est

Le soleil qui se lève chaque matin à l’est

Et plonge tous les soirs à l’ouest
Sous le drap bien tiré à l’horizon

Poursuit son chemin circulaire

Cadre doré enchâssant le miroir où tremblent les reflets

D’hommes et de femmes jetés sur une ombre de terre

Par l’ombre d’une main qui singe la puissance.

Base des corps séparés

Base des corps séparés, cathédrale de morsures,

Caprice d’un corps vorace et capricorne des chevelures,

Les hémisphères se séparent,

A travers les replis de l’espace

Où les galions chargés de rires et d’étincelles

Sombrent la corde au cou.

Migration souterraine engendrée par le Pôle,

Lorsque s’enterre le passage de nos lèvres

La cime de l’arbre ennuie les ombres

(yeux sensibles de cendre)

et le calice des cris lents.

 

Michel Leiris (20 april 1901 – 30 september 1990)

 

De Franse schrijver Emmanuel Bove (eig. Emmanuel Bobovnikoff) werd geboren op 20 april 1898 in Parijs. Zie ookalle tags voor Emmanuel Bove op dit blog.

 

Uit: Mes Amis

„Chaque matin, ma voisine chante sans paroles en déplaçant les meubles. Sa voix est amortie par le mur. J’ai l’impression de me trouver derrière un phonographe.
Souvent, je la croise dans l’escalier. Elle est crémière. A neuf heures, elle vient faire son ménage. Des gouttes de lait tachent le feutre de ses pantoufles. J’aime les femmes en pantoufles : les jambes n’ont pas l’air défendues.
En été, on distingue ses tétons et les épaulettes de sa chemise sous le corsage.
Je lui ai dit que je l’aimais. Elle a ri, sans doute parce que j’ai mauvaise mine et que je suis pauvre. Elle préfère les hommes qui portent un uniforme. On l’a vue, la main sous le ceinturon blanc d’un garde républicain.
Un vieillard occupe une autre chambre. Il est gravement malade : il tousse. Au bout de sa canne, il y a un morceau de caoutchouc. Ses omoplates font deux bosses dans son dos. Une veine en relief court sur sa tempe, entre la peau et l’os. Son veston ne touche plus les hanches : il ballotte comme si les poches étaient vides. Ce pauvre homme gravit les marches une à une, sans lâcher la rampe. Dès que je l’aperçois, j’aspire le plus d’air possible afin de le dépasser sans reprendre haleine.“

 

Emmanuel Bove (20 april 1898 – 13 juli 1945)

Met dochtertje

 

De Franse schrijver Henry de Montherlant werd geboren op 20 (en niet op 21) april 1896 in Parijs Zie ook alle tags voor Henry de Montherlant op dit blog.

Uit: Aux Fontaines du désir

“Dans Service inutile, nous trouvons d’innombrables exemples de l’exaltation de la générosité, très semblables à ceux des divans iraniens. Ainsi dans La Fête à l’écart, l’exaltation de la mansuétude du marquis du Spinola quand il embrasse son adversaire malheureux :
“Son sourire vraiment divin, le christianisme même (nous disons, christianisme parce que le héros appartenait à cette religion) mais sa mansuétude est aussi bien de n’importe quelle religion analogue”.
On comprendra dès lors quel terrain préparé trouvaient en Montherlant les nombreux traits de générosité, quelquefois sublimes, que l’on trouve chez les conteurs iraniens. Sublime de la charité. Un voleur ne trouve rien chez un religieux ; celui-ci lui donne un tapis, pour qu’il ne s’en aille pas les mains vides.
Il y a d’autres analogies sur ce plan moral. Lorsque, à la fin de sa vie, Ferdowsi quitte son domaine ravagé par les guerres pour chercher un endroit plus sûr, parce que “bien plus que la terre de ses pères, il devait défendre son poème et lui assurer l’avenir” (Henri Massé), lorsque Saadi écrit : “Quand la discorde surviendra, le sage s’enfuira, car, dans ce cas, le salut se trouve à la frontière”, lorsque Djâmi compose paisiblement le Bahârestân au milieu de la guerre civile qui désole son pays, on songe aux pages sur “L’Ame et son Ombre”, dans Service Inutile où Montherlant proclame que l’artiste doit s’occuper d’abord de son œuvre, et lui sacrifier tout le reste. Et lui-même a rappelé, dans La Petite Infante de Castille le mot cité par Saadi, de tel personnage à qui le sultan disait : “Il me faut un homme sage pour m’occuper de l’administration du royaume”, et qui répondait : “Le propre d’un homme sage est de ne pas s’occuper de ces choses-là”.

Henry de Montherlant (20 april 1896 – 21 september 1972)

Portret door Jacques Emile Blanche

 

De Deense schrijver Herman Bang werd geboren op 20 april 1857 in Asserballe. Zie ook alle tags voor Herman Bang op dit blog.

 

Uit: Sommerfreuden (Vertaald door Aldo en Ingeborg Keel)

“Das war es ja, was sie immer gesagt hatte, nur
Brasen, der wollte es so, doch sie kannte Brasen, daß er anfangs immer übermütig war und später nur dasaß …
Frau Brasen erreichte den “Annex” und trat durch das Tor ein. Die Steine waren kantig, am Tor. Sie hob die Beine, um in den Flur zu gelangen, die alten Türschwellen waren hoch. Und sie warf einen prüfenden Blick in die leeren Zimmer, wo von allen Wänden die gleiche hellblaue Tapete leuchtete, gekauft auf der Auktion des Glasermeisters, als der im Februar Konkurs gemacht hatte.
Frau Brasen ging von Zimmer zu Zimmer.
Doch, jetzt war alles ordentlich.
Und sie ließ den Blick über Tische und Betten schweifen – es waren die dünnsten Eisenbeine, die jemals eine Bettstatt getragen hatten -, und sie zählte die Handtücher, die den Wänden entlang zwei und zwei an Haken hingen und Putzlappen glichen.
Frau Brasen drehte und wendete sie: Auf der Innenseite waren sie blau geworden, es war die Glasermeistertapete, die abgefärbt hatte.
Und da standen also acht Betten mit Roßhaarmatratzen, jetzt, wo sie auch ihre eigenen hergebracht hatten. Unbequem würde es schon für Brasen, auf Seetang zu liegen, für ihn, der so dick war. Aber da half nichts. Ihre Bettdecken konnten sie ja dann auch noch haben. Die waren gestrickt, und es war, als ob sie die Betten besser ausfüllten. Nichts von dem, was sie bei Rists gekauft hatten, machte was her.
Frau Brasen betrat die Vorderzimmer, in denen die Sonne auf den breiten und unberührten Böden lag. Ihre Augen, die morgens immer tränten – das kam davon, daß sie jede Nacht in der Speisekammer saß und wartete, bis geschlossen wurde – glitten über die Dinge: Jetzt war das Papier unter diesem Tischbein wieder weggerutscht. Sie schob es darunter, ehe sie sich für einen Augenblick auf das Sofa setzte, das schmutzigblau war und sich mit der Tapete biß.”

 

Herman Bang (20 april 1857 – 19 januari 1912)

 

De Franse schrijver Charles Maurras werd geboren op 20 april 1868 in Martigues Zie ook alle tags voor Charles Maurras op dit blog.

 

Uit: Un sage voyageur

„Quand une cité antique voulait changer ses lois, elle députait un ou plusieurs de ses sages vers les nations circonvoisines ; ceux-ci passaient un ou deux bras de mer, allaient en Crète ou poussaient jusqu’en Égypte ; puis, au retour, ils adaptaient la meilleure constitution aux mœurs et aux tempéraments de leur pays.

Hélas ce n’est pas la nation française qui a donné à M. Pierre de Coubertin la mission d’étudier sur les lieux l’éducation de l’Angleterre. Mais pourquoi m’en plaindrais-je ? Toujours recourir à l’État et tout y rapporter, c’est une de ces verrues que l’Antiquité eût bien fait de ne pas nous léguer. M. de Coubertin est allé là-bas de son propre gré. Le livre qu’il apporte n’est pas le fruit d’une commande officielle. Aussi est-il très personnel, empreint d’une indépendance de pensée qui devient extrêmement rare.

Ici, le régime actuel de l’éducation a fait ses preuves. On le défend dans les prospectus universitaires mais qui donc se fait illusion sur le peu qu’il vaut ? Les discussions de l’Académie de médecine ont inquiété les mères, tout ambitieuses qu’elles sont. Les pères commencent à se rappeler que l’instruction et l’éducation sont deux : la formation de la volonté est autrement importante que celle de l’intelligence. Enfin, quelques maîtres de l’Université sont venus à l’aide.

Mais le grand acte d’accusation, c’est nous qui le portons, nous la récente génération, les derniers produits de l’éducation française, nous qui, au sortir du collège ou du lycée — du lycée le moins corrompu comme du collège catholique le mieux conservé — constatons les immenses lacunes de notre structure morale : nous qui retrouvons en frémissant, dans les pages de Paul Bourget, la trace des souillures dont nous avons été les témoins, dont plusieurs, sous nos yeux, ont été les victimes ; nous qui lisons dans un célèbre chapitre de Jules Vallès l’histoire des déclassés, des ratés, des fruits secs, vieux camarades que nous coudoyons aujourd’hui, hargneux et décharnés, prêts à tout et à pis.“

 

Charles Maurras (20 april 1868 – 16 november 1952)

Portret door Louis Denis-Valvérane, 1888

 

Zie voor nog meer schrijvers van de 20e april ook mijn blog van 20 april 2011 deel 3.