Maria Polydouri, Edgar Wallace, Carl Sternheim, Edmond Rostand, Armel Guerne, Friedrich Güll, Antoine Prévost, Josep de Maistre

De Griekse dichteres Maria Polydouri werd geboren op 1 april 1902 in Kalamata. Zie ook alle tags voor Maria Polydouri op dit blog.

 

Young man

Young man, with the colorless glance, with the tight lips
Your sorrow has made my dark heart blossom.
But I did not dare reach to you then and now I do not dare
And thus I’ve followed the familiar path into my darkness.

Some other hopes I see happily dance around you;
A sweet smile full of promises you carry.
But farther away all the time I drift, so no one will be able to see
In my telling eyes my vain secret.

And if she took me not onto her light wings
The belief of joy, so that I could dream,
I can see you sweetly smile to her call
And I wish that that was not but an illusion.

Your melancholy that I have loved, I wish to never see
Against you rise as an inevitable catastrophe,
And, my futile love, as a joy of the wind I wish
It will again someday be and of an unappeased mania’s the fuel.

 

Vertaald door Lakis Fourouklas

 

 
Maria Polydouri (1 april 1902 – 30 april 1930)
Kalamata

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Edmond Rostand, Armel Guerne, Friedrich Güll, Antoine Prévost, Josep de Maistre

De Franse schrijver Edmond Eugène Alexis Rostand werd geboren in Marseille op 1 april 1868. Zie ook alle tags voor Edmond Rostand op dit blog.

Hymne au soleil

Je t’adore, Soleil ! ô toi dont la lumière,
Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,
Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,
Se divise et demeure entière
Ainsi que l’amour maternel !

Je te chante, et tu peux m’accepter pour ton prêtre,
Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu
Et qui choisis, souvent, quand tu veux disparaître,
L’humble vitre d’une fenêtre
Pour lancer ton dernier adieu !

Tu fais tourner les tournesols du presbytère,
Luire le frère d’or que j’ai sur le clocher,
Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère,
Tu fais bouger des ronds par terre
Si beaux qu’on n’ose plus marcher !

Gloire à toi sur les prés! Gloire à toi dans les vignes !
Sois béni parmi l’herbe et contre les portails !
Dans les yeux des lézards et sur l’aile des cygnes !
Ô toi qui fais les grandes lignes
Et qui fais les petits détails!

C’est toi qui, découpant la soeur jumelle et sombre
Qui se couche et s’allonge au pied de ce qui luit,
De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre,
A chaque objet donnant une ombre
Souvent plus charmante que lui !

Je t’adore, Soleil ! Tu mets dans l’air des roses,
Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !
Tu prends un arbre obscur et tu l’apothéoses !
Ô Soleil ! toi sans qui les choses
Ne seraient que ce qu’elles sont !

Edmond Rostand (1 april 1868 – 2 december 1918)

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Armel Guerne, Friedrich Güll, Antoine Prévost, Edmond Rostand, Josep de Maistre

De Zwitserse dichter, schrijver en vertaler Armel Guerne werd geboren in Morges op 1 april 1911. Zie ook alle tags voor Armel Guerne op dit blog.

L’INOUBLIABLE

Ruisselante, inconnue, accumulée infiniment

Sous les arches au fond

Des puits obscurs de la mémoire :

Quelle est cette eau inoubliée,

Cette source de nuit, ce flux sans bord

Ce fleuve sombre de l’immensité

Inoubliable sur les sables de l’azur?

Quelle est cette eau sans nom, ce remous du déluge

Cette rumeur qui monte en nous, énormément

Plus assurée en s’augmentant, et plus certaine
Que les nombres de l’âge et le chiffre des temps?

Car l’oméga du monde est un saint chandelier

Avec sa triple flamme ; et s’il s’éteint.

On le verra soudain comme un trident mystique

Avec deux millénaires embrochés.

 

Armel Guerne (1 april 1911 – 9 oktober 1980)

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Armel Guerne, Friedrich Güll, Antoine Prévost, Edmond Rostand, Josep de Maistre

De Zwitserse dichter, schrijver en vertaler Armel Guerne werd geboren in Morges op 1 april 1911. Zie ook mijn blog van 1 april 2009 en ook mijn blog van 1 april 2010.

 

LE MAGISTRAL

 

Assieds-toi en silence entre ténèbres et ténèbre

Sombre voyant, toi le plus sourd de tous !

Serre sur toi les plis de ton manteau funèbre

Et ne déchire rien, couvre-toi ! couvre-toi !

Tu te promènes dans ta tête vide

Comme un battant de cloche dans l’airain

Qui sonnerait un glas énormément muet.

Où irais-tu, à travers la rumeur des gens ?

Regarde : ils ne savourent plus leur vie

Et leurs yeux fous vont voir les cieux vêtus de noir.

Leurs molles mains s’affaissent et leurs doigts

Touchent des temps couverts comme d’un sac de cendres.

Et maintenant tais-toi ! Que tu saches attendre. 

 

 

 

L’ENVOLEE

 

Plus vite que le temps d’un son, d’une lumière

D’une pensée, ou plus lente qu’un sentiment,

L’éternité. Pourtant on ne parle plus d’elle.

L’éternité d’un temps qui se lève toujours

De l’instant sur l’instant et ne tombe jamais,

Garde et regarde tout en se faisant éclore

Comme un germe, un pollen, un soleil, une aurore

Sur elle-même ouverte, ô la colombe de splendeur 1

Et qui s’avance et monte à son nid de lumière

En ne laissant jamais rien derrière elle.

 

 
Armel Guerne (1 april 1911 – 9 oktober 1980)

 

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Armel Guerne, Friedrich Güll, Antoine Prévos, Edmond Rostand, Josep de Maistre

De Zwitserse dichter, schrijver en vertaler Armel Guerne werd geboren in Morges op 1 april 1911. Zie ook mijn blog van 1 april 2009.

 

Uit: Lettres de Guerne à Cioran, 1955-1978

 

« Au Vieux Moulin, le 16 janvier 1966 »

Mon cher Mongol extérieur,

 

Je ne voulais pas lever le nez des Contes de Grimm avant d’en avoir fini avec le deuxième volume. Ce soir, dans la neige d’hiver qui fond, c’est la fête mouillée de ce terminus. Encore un, et basta ! […]

La vie ici a un sens, et j’entends avec ahurissement des nouvelles du monde, désespéré de ne pas avoir les formidables fortunes de mépris qui conviendraient. Il y a toujours un côté par lequel on en fait partie puisqu’on y vit – et c’est honteux. Ceux qui n’ont pas de Dieu à qui donner tout cet immense surcroît d’amour qu’on ne peut décidément pas donner aux hommes, à nos contemporains, qu’en font-ils ? Je me le demande. Plus j’avance, et plus j’aime Dieu. Le silence de Dieu.

Je n’ai sorti mon manteau que le 15 janvier. Est-ce imaginable ? Nous avons sur la table des anémones cueillies dimanche dernier, en pleine terre. Mais depuis, c’est l’hiver : la neige hier, et aujourd’hui l’affreux dégel, gloupch, glapch, sur une terre déjà saturée d’eau. Si je vous dis que l’existence est plus facile ici qu’en ville, vous ne me croirez pas, et pourtant c’est vrai : il y a encore beaucoup de choses qui sont à leur vraie place, et vivre avec elles est une harmonie. J’ai fait hier, dans la neige, de nuit, une promenade sur notre route : c’était une leçon de splendeur et de définitive humilité. Je voudrais si souvent que vous soyez ici, tous les deux, pour partager le trop !

Vôtre : A. Guerne »

 

Guerne

Armel Guerne (1 april 1911 – 9 oktober 1980)

 

De Duitse dichter Friedrich Güll werd geboren op 1 april 1812 in Ansbach. Zie ook mijn blog van 1 april 2009.

 

Geburtstag im Frühling

 

Im Garten blühn schon ein Weilchen

Schneeglöckchen, Krokus und Veilchen.

Da hab ich nicht lang bedacht

und ein schönes Sträußchen zurechtgemacht.

Das bringe ich dir zum Geburtstagsfest.

Der Frühling dich schön grüßen läßt.

Er sagt mit allem Sonnenschein

kehrt er so gerne bei dir ein.

Damit dein neues Lebensjahr

sei sonnig, fröhlich, hell und klar.

 

Guell

Friedrich Güll (1 april 1812 – 24 december 1879)

 

 

De Franse schrijver Antoine François Prévos werd geboren op 1 april 1697 in Hesdin, Artois. Zie ook mijn blog van 1 april 2009.

 

Uit: Manon Lescaut

 

Nous marchâmes aussi longtemps que le courage de Manon put la soutenir, c’ est-à-dire environ deux lieues, car cette amante incomparable refusa constamment de s’ arrêter plus tôt. Accablée enfin de lassitude, elle me confessa qu’il lui était impossible d’avancer davantage. Il était déjà nuit. Nous nous assîmes au milieu d’une vaste plaine, sans avoir pu trouver un arbre pour nous  mettre à couvert ; son premier soin fut de changer le linge de ma blessure, qu’elle avait pansée elle-même avant notre départ. Je m’opposais en vain à ses volontés. J’aurais achevé la satisfaction de me croire à mon aise et sans danger, avant que de penser à sa propre conservation. Je me soumis durant quelques moments à ses désirs. Je reçus ses soins en silence et avec honte. Mais, lorsqu’elle eut satisfait sa tendresse, avec quelle ardeur la mienne ne prit-elle pas son tour ! Je me dépouillai de tous mes habits, pour lui faire trouver la terre moins dure en les étandant sous elle. Je la fis consentir, malgré elle, à me voir employer à son usage tout ce que je pus imaginer de moins incommode. J’ échauffai ses mains par mes baisers ardents et par la chaleur de mes soupirs. Je passai la nuit entière à veiller près d’ elle, et à prier le Ciel de lui accorder un sommeil doux et paisible. 0 Dieu ! que
mes væux étaient vifs et sincères ! et par quel rigoureux jugement aviez-vous résolu de ne pas les exaucer !“

 

prevos

Antoine Prévos (1 april 1697 – 23 december 1763)

 

De Franse schrijver Edmond Eugène Alexis Rostand werd geboren in Marseille op 1 april 1868. Zie ook mijn blog van 1 april 2007 en ook mijn blog van 1 april 2008.en ook mijn blog van 1 april 2009.

 

Le petit chat (Fragment)

 

C’est un petit chat noir, effronté comme un page.
Je le laisse jouer sur ma table, souvent.
Quelquefois il s’assied sans faire de tapage;
On dirait un joli presse-papier vivant.

Rien de lui, pas un poil de sa toison ne bouge.
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces matous, tirant leur langue de drap rouge,
Qu’on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.

Quand il s’amuse, il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m’accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.

Tout d’abord de son nez délicat il le flaire,
Le frôle; puis, à coups de langue très petits,
Il le lampe; et dès lors il est à son affaire;
Et l’on entend, pendant qu’il boit, un clapotis.

Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu’il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.

rostand_edmond

Edmond Rostand (1 april 1868 – 2 december 1918)

 

De Franse politicus, schrijver en filosoof Joseph, comte de Maistre werd geboren in Chambéry op 1 april 1753. Zie ook mijn blog van 1 april 2007.en ook mijn blog van 1 april 2009.

 

Uit: De la souverainet
é du peuple. Un anti-contrat social

 

„A proprement parler, il n’y a jamais eu pour l’homme de temps antérieur à la société, parce qu’avant la formation des sociétés politiques, l’homme n’est point tout à fait homme, et qu’il est absurde de chercher les caractères d’un être quelconque dans le germe de cet être.

Donc la société n’est point l’ouvrage de l’homme, mais le résultat immédiat de la volonté du

Créateur qui a voulu que l’homme fût ce qu’il a toujours et partout été.

Rousseau et tous les raisonneurs de sa trempe se figurent ou tâchent de se figurer un peuple dans l’état de nature (c’est leur expression), délibérant en règle sur les avantages et les désavantages de l’état social et se déterminant enfin à passer de l’un à l’autre. Mais il n’y a pas l’ombre de bon sens dans cette supposition. Que faisaient ces hommes avant cette Convention nationale où ils résolurent enfin de se donner un souverain? Ils vivaient apparemment sans lois, sans gouvernement; et depuis quand?

C’est une erreur capitale de se représenter l’état social comme un état de choix fondé sur le consentement des hommes, sur une délibération et sur un contrat primitif qui est impossible. Quand on parle de l’état de nature par opposition à l’état social, on déraisonne volontairement. Le mot de nature est un de ces termes généraux dont on abuse comme de tous les termes abstraits. Ce mot, dans son acception la plus étendue, ne signifie réellement que l’ensemble de toutes les lois, de toutes les forces, de tous les ressorts qui constituent l’univers, et la nature particulière de tel ou tel être, l’ensemble des qualités qui le constituent ce qu’il est, et sans lesquelles il serait autre chose et ne pourrait pas remplir les vues de l’ouvrier.“

Maistre

Joseph de Maistre (1 april 1753 – 26 februari 1821)

Milan Kundera, Nikolaj Gogol, Urs Allemann, Maria Polydouri, Rolf Hochhuth, Edgar Wallace, Max Nord, Arnold Aletrino, John Wilmot, Carl Sternheim, Friedrich Güll, Antoine Prévos, Armel Guerne, Edmond Rostand, Josep de Maistre

De Tsjechische schrijver Milan Kundera werd geboren in Brno op 1 april 1929. Zie ook mijn blog van 1 april 2007 en ook mijn blog van 1 april 2008.

 Uit: The Unbearable Lightness of Being (Vertaald door Michael Henry Heim)

„If every second of our lives recurs an infinite number of times, we are nailed to eternity as Jesus Christ was nailed to the cross. It is a terrifying prospect. In the world of eternal return the weight of unbearable responsibility lies heavy on every move we make. That is why Nietzsche called the idea of eternal return the heaviest of burdens (das schwerste Gewicht).
If eternal return is the heaviest of burdens, then our lives can stand out against it in all their splendid lightness.
But is heaviness truly deplorable and lightness splendid?
The heaviest of burdens crushes us, we sink beneath it, it pins us to the ground. But in the love poetry of every age, the woman longs to be weighed down by the man’s body. The heaviest of burdens is therefore simultaneously an image of life’s most intense fulfillment. The heavier the burden, the closer our lives come to the earth, the more real and truthful they become.
Conversely, the absolute absence of a burden causes man to be lighter than air, to soar into the heights, take leave of the earth and his earthly being, and become only half real, his movements as free as they are insignificant.
What then shall we choose? Weight or lightness?
Parmenides posed this very question in the sixth century before Christ. He saw the world divided into pairs of opposites: light/darkness, fineness/coarseness, warmth/cold, being/nonbeing. One half of the opposition he called positive (light, fineness, warmth, being), the other negative. We might find this division into positive and negative poles childishly simple except for one difficulty: which one is positive, weight or lightness?
Parmenides responded: lightness is positive, weight negative.
Was he correct or not? That is the question. The only certainty is: the lightness/weight opposition is the most mysterious, most ambiguous of all.“

Kundera

Milan Kundera (Brno, 1 april 1929)

 

De Russische schrijver Nikolaj Vasiljevitsj Gogol werd geboren in Poltawa, Oekraïne, op 1 april 1809. Zie ook mijn blog van 1 april 2007 en ook mijn blog van 1 april 2008.

UitDead Souls  (Vertaald door Bernard Guildert Guerney)

“Eh, thou troika, thou that art a bird! Who conceived thee? Methinks only among a spirited folk that thou could have come into being. In the land that is not fond of doing things by halves, but has evenly and smoothly spread itself out over half the worl
d. Therefore try and count its milestones until they turn to spots before the eyes! Far from cunningly contrived is the vehicle the troika draws; held together with no screws of iron art thou, but hastily, with a slam and a bang, wert thou put together and fitted by some handy Muzhik of Yaroslav, with nothing but an ax and a chisel. No fancy Hessian jack boots does the driver wear. He spots a beard, great gauntlets, and only the devil knows what he sits on for a cushion. Let him rise in his seat, swing his whip back, and strike up a long-drawn song while his steeds are off like a whirlwind. The spokes of each wheel has blended into one unbroken disk; the road merely quivers, and a pedestrian, stopping short, cries out in fright, and the troika is soaring, soaring away! …Now all one can see, already far in the distance, is something raising the dust and swirling through the air.

Thou art not my Russia, soaring along even like a spirited never to be outdistanced troika? The road actually smokes under thee, the bridges thunder, everything falls back and is left behind thee! The witness of thy passing comes to a deep stop, dumbfounded by this God’s wonder! Is it not a streak of lightning cast down from heaven? What signifies this onrush that inspires terror? And what unknown power is contained in these steeds, whose like is not known in this world? Ah, these steeds, these steeds, what steeds they are! Are there whirlwinds perched upon your manes? Is there a sensitive ear, alert as a flame, in your every fiber? You have caught the familiar song coming down to you from above. All as one and all at the same instant, you have strained your brazen chests and almost without touching earth with your hoofs, you have become transformed into straight lines cleaving the air. The troika tears along, inspired by God!”

 

Gogol

Nikolaj Gogol (1 april 1809 – 4 maart 1852)
Stenen gedenkplaat in Sint Petersburg

 

De Zwitserse schrijver en dichter Urs Allemann werd geboren op 1 april 1948 in Schlieren. Zie ook mijn blog van 1 april 2007 en ook mijn blog van 1 april 2008.

 

Sapphisch die siebte

 

Ob vom eignen Herzschlag erschlagen du zu

singen wes und zuckts übern Boden ob du

hinschlugst es vor Augen herauf noch schwarz und

sie es dir abschlug

 

von der Zunge als du sie harrten Steine

aber wes Gebrüll noch im Knochen leise

es davontrug und überm Fleisch der Geier

als es zu schneien

 

noch sich totstellt dass du es zu verschweigen

wär wes Aas vorm Zerrspiegel bräch das Maul wund

Blut zu sagen dass es dich zu zerreissen

rot übers Wort fuhr

 

Alleman

Urs Allemann (Schlieren, 1 april 1948)

 

De Griekse dichteres Maria Polydouri werd geboren op 1 april 1902 in Kalamata. Zie ook mijn blog van 1 april 2007 en ook mijn blog van 1 april 2008.

Come With Me

 

Come with me, for you wished to tread
this distant, otherworldly peak.
Still, nurture no will to steadily descend,
since there is no return for you to seek.

 

And you shall pay for the prevailing dread,
but not in havoc’s discontent, like in times gone.
Now you even set yourself to send
away your ultimate thought forlorn.

 

Our hands shall touch only the hair,
suspending amid blankness vacant
that sweeps away the words we dare
as if it were a barrier blatant.

 

But then the spells shall break ’n’ clear
and wilderness be our sole haunt.
With this and that we’d look like young ’n’ dear,
Appearances would not miss out.

 

 

Vertaald door Evangelos Christopher Typoglou

 

polydouri

Maria Polydouri (1 april 1902 – 30 april 1930)

 

De Duitse dichter en schrijver Rolf Hochhuth werd geboren op 1 april 1931 in Eschwege. Zie bovendien mijn blog van 2 april 2006. en ook mijn blog van 1 april 2007.

‹ Nesthäkchen ›

 

– vor dem Hitler-Fluch das Lieblingsbuch,

zwei Generationen lang, aller Schulmädchen.

Else Ury hieß seine Berliner Dichterin ;

wir schickten sie nach Auschwitz ins Gas.

Neulich fuhr, wie man Troja bereist, eine Schulklasse hin,

die im « Koffer-Lager » Elses Namensschild las.

Länger als Troja bleibt Auschwitz den Menschen im Sinn !

 

 

 

Uit: Der Stellvertreter

 

„Fontana! … Sehen Sie nicht, dass für das christliche Europa die Katastrophe naht, wenn Gott nicht Uns, den Heiligen Stuhl, zum Vermittler macht. Die Stunde ist düster: zwar wissen Wir, den Vatikan rührt man nicht an. Doch Unsere Schiffe draußen, die Wir steuern sollen. Polen, der ganze Balkan, ja Österreich und Bayern noch. In wessen Häfen werden sie geraten. Sie könnten leicht im Sturm zerschellen. Oder sie treiben hilflos an Stalins Küsten.“

 

hochhuth

Rolf Hochhuth (Eschwege, 1 april 1931)   

 

De Engelse journalist en schrijver Edgar Wallace werd geboren in Greenwich op 1 april 1875. Hij begon zijn schrijverscarrière als oorlogscorrespondent voor de Londense krant de Daily Mail in de Boerenoorlog. Daarna legde hij zich toe op misdaadverhalen en dit in een hoog tempo: hij zou in totaal 175 boeken schrijven, naast 24 toneelstukken en een grote hoeveelheid journalistiek werk. Zijn eerste boek was The Four Just Men (1905) dat handelde over een groep mannen die de wet in eigen handen namen. Als publiciteitsstunt verscheen het zonder het einde; de lezers werden verzocht de juiste toedracht zelf te achterhalen en ze konden daarmee een geldprijs winnen. Er waren echter zoveel juiste inzendingen dat Wallace er bijna bankroet aan ging, maar zijn naam was wel gevestigd en dit en vele van zijn latere boeken werden beststellers. Wallace wordt algemeen beschouwd als de “uitvinder” van de moderne thriller; zijn helden zijn over het algemeen politiemensen en geen amateur-detectives zoals de meeste detective-schrijvers toen gebruikten.

 

Uit: The Angel of Terror

 

„The hush of the court, which had been broken when the foreman of the jury returned their verdict, was intensified as the Judge, with a quick glance over his pince-nez at the tall prisoner, marshalled his papers with the precision and method which old men display in tense moments such as these. He gathered them together, white paper and blue and buff and stacked them in a neat heap on a tiny ledge to the left of his desk. Then he took his pen and wrote a few words on a printed paper before him.

Another breathless pause and he groped beneath the desk and brought out a small square of black silk and carefully laid it over his white wig. Then he spoke:

“James Meredith, you have been convicted after a long and patient trial of the awful crime of wilful murder. With the verdict of the jury I am in complete agreement. There is little doubt, after hearing the evidence of the unfortunate lady to whom you were engaged, and whose evidence you [Pg 6]attempted in the most brutal manner to refute, that, instigated by your jealousy, you shot Ferdinand Bulford. The evidence of Miss Briggerland that you had threatened this poor young man, and that you left her presence in a temper, is unshaken. By a terrible coincidence, Mr. Bulford was in the street outside your fiancée’s door when you left, and maddened by your insane jealousy, you shot him dead.“

 

wallace

Edgar Wallace (1 april 1875 – 10 februari 1932)

 

De Nederlandse dichter en journalist Max Nord werd geboren in Gorinchem op 1 april 1916.  Nord studeerde politieke wetenschappen in Parijs en werkte vanaf 1938 als verslaggever bij Het Vaderland. Samen met Menno ter Braak vertaalde hij het boek Gespräche mit Hitler van Hermann Rauschning, wat het duo op een aanklacht wegens ‘belediging van een bevriend staatshoofd’ kwam te staan. Voordat het tot een proces kwam was Nederland al door de Duitsers bezet. Tijdens de bezetting vormde Nord samen met Wim van Norden en Simon Carmiggelt de kern van het illegale Het Parool. Na de oorlog werd Nord kunstredacteur van dezelfde krant. Vervolgens was hij enige tijd plaatsvervangend hoofdredacteur, als vervanger van Gerrit Jan van Heuven Goedhart. Hierna was hij correspondent voor Het Parool te Parijs. In 1987 woonde hij in Lyon het twee maanden durende proces tegen oorlogsmisdadiger Klaus Barbie bij. Nord schreef hierover een reeks artikelen in Vrij Nederland en een boek. Nord schreef boeken over Albert Helman, Alexander Cohen, en Josepha Mendels, voerde voorts de eindredactie van diverse boeken, en vertaalde onder andere verhalen van Luigi Pirandello en gedichten van Cesare Pavese.

 

Soms is ’t genoeg…

 

Soms is ’t genoeg op straat te lopen

Hand in hand met ’t liefste kind,

Dat speelt en lacht en nog kan hopen

Dat ìk de wegen voor haar vind.

 

Dan speel ik aarzlend met haar mee

En kijk naar ’t blinken van haar ogen

– Zij is de vloed, ik de eb der zee –

En ik verzwijg mijn onvermogen.

 

’s Avonds lees ik haar dromend voor

En antwoord op haar kleine vragen,

Het ernstig spel gaat eindloos door

Totdat ik haar naar bed mag dragen.

 

Wel weet ik dat het zo niet blijft:

Eens zal ook zij met angst beminnen

En gaat de onrust, die ons drijft,

Ook in haar hart zijn klop beginnen.

 

Dan zal zij door de straten lopen

Met aan haar hand een spelend kind,

Als ik nu, en vermoeid van hopen

Vragen waar zich de weg bevindt.

 

max_Nord

Max Nord (1 april 1916 –  28 februari 2008)

 

De Nederlandse schrijver Arnold Aletrino werd geboren in Amsterdam op 1 april 1858. Als student medicijnen in Amsterdam kwam hij in aanraking met de Tachtigers, Kloos, Van Deyssel, Van Eeden en anderen. Hij werd medewerker van De Nieuwe Gids en was van 1910-1912 redacteur van het tijdschrift. Hij studeerde af in 1886 en promoveerde in 1889; hij werd gemeentearts en arts van de brandweer in Amsterdam, en kwam zodoende in aanraking met de armste lagen van de bevolking. In 1891 trouwde hij met Rachel Mendes da Costa, die in 1897 zelfmoord pleegde. Een jaar later trouwde hij met Emilie Julia van Stockum. In 1899 kreeg hij een universitaire aanstelling als lector in de criminele antropologie. Door zijn praktische ervaring, studies en voordrachten verrichtte hij baanbrekend werk op medisch-sociaal gebied. Hij was een van de vroegste pleitbezorgers van de homoseksualiteit en stak zijn nek uit voor die verachte groepering in de samenleving op een congres in 1902. Aletrino werd geëerd als een bekwaam en humanitair wetenschapper. In 1903 bezocht hij met Magnus Hirschfeld in Berlijn een aantal locaties waar homoseksuelen voorkwamen; daarvan deed hij verslag in zijn brochure Hermaphrodisie en uranisme (1908). Aletrino was een schrijver van bij uitstek sombere literatuur. Hij werd geïnspireerd door het Franse naturalisme en vond stof in zijn deprimerende artsenpraktijk.

 

Uit: Zondagavond

 

“Toen knauwend in de egaal streelende gelijkvormigheid der weken, brak plotseling bonkend een groote verandering, schroeiend een schrijnende smart in de snelle omkeer van alles, omwroetend zijn èven gelukkige dagen met ver napijnend berouw.

En in de zwaar hangende sleur van de nieuw wennende dagen loomde zijn bestaan verder – donker drukkend zijn gemoed, wild somberend zijn opgeleefd voelen.

Hij herinnerde zich Zondagavonden daarnà, avonden die hij als vroeger ook wegging, van buiten, angstig loopend door de stille, donker-lichtende straten van het kleine dorp waar zijn moeder was gaan wonen. ’t Was nu een andere vrees die zenuwde door hem heen, snel bonkend zijn hart in jachtende stikking.

Achter hem lag zijn studententijd, meêbrekend zijn vreugdelooze jeugd, hem teruglatend in de groote werkelijkheid, die hij lood voelde drukken om zich heen, moegeslagen door de rauwe geesseling die gestriemd had door zijn jonge ziel.

Al lang had hij geweten dat zijn moeder ziek was, al lang had hij gezien de langzame verandering ongemerkt voortgevreten in haar mattend lichaam, al lang had hij ingebeten de vlijmende smart dat ze zou voortzieken moewer en moewer, vroolijk troostend haar smekende klachten, luchtend haar ernstig lijden met vage beloften van beterschap en herstel.”

 

Arnold_Aletrino

Arnold Aletrino (1 april 1858 – 17 januari 1916)

 

De Engelse dichter en schrijver John Wilmot, 2e graaf van Rochester . werd geboren in Ditchley, Oxfordshire, op 1 april 1647. John Wilmot was een zoon van Henry Wilmot, burggraaf Wilmot, die door Karel II wegens verdiensten in 1652 werd verheven tot 1e graaf van Rochester. John erfde de titel bij de dood van zijn vader in 1658. Op 12-jarige leeftijd ging hij naar het Wadham College van de Universiteit van Oxford, waar hij op slechts 14-jarige leeftijd zijn MA verkreeg. Vervolgens ondernam hij, onder begeleiding van een tutor, de grand tour door Frankrijk en Italië. In 1662 keerde hij terug naar Engeland en begaf zich naar het hof, waar hij vanwege zijn knappe voorkomen, humor en scherpe geest de gunst verwierf van Karel II. In 1665 verwierf hij de heldenstatus door zijn optreden tijdens de Slag in de baai van Bergen in de Tweede Engels-Nederlandse Oorlog. John Wilmot had zich echter al vroeg een nogal vrije levenswijze aangemeten en werd door zijn gedrag diverse malen van het hof verwijderd, maar steeds weer in genade aangenomen.  Op 33-jarige leeftijd liet zijn gezondheid hem inderdaad in de steek als gevolg van geslachtsziekten en overmatig alcoholgebruik.

 

Absent of Thee I Languish Still

  

Absent from thee I languish still;

Then ask me not, when I return?

The straying fool ’twill plainly kill

To wish all day, all night to mourn.

 

Dear! from thine arms then let me fly,

That my fantastic mind may prove

The torments it deserves to try

That tears my fixed heart from my love.

 

When, wearied with a world of woe,

To thy safe bosom I retire

where love and peace and truth does flow,

May I contented there expire,

 

Lest, once more wandering from that heaven,

I fall on some base heart unblest,

Faithless to thee, false, unforgiven,

And lose my everlasting rest.

 

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John Wilmot (1 april 1647 – 26 juli 1680)

 

De Duitse schrijver Carl Sternheim werd als zoon van een joodse bankier geboren op 1 april 1878 in Leipzig. Tot 1902 studeerde hij filosofie, psychologie en rechten in München, Göttingen en Leipzig, maar hij maakte de studies niet af.Vanaf 1900 werkte hij als zelfstandig schrijver. In 1908 gaf hij samen met Franz Blei het tijdschrift Hyperion uit. In 1912 trok hij naar België, in 1918 naar St. Moritz en Uttwil 18 in Zwitserland. Van 1930 tot 1934 was hij getrouwd met Pamela Wedekind. In 1935 ging hij in ballingschap naar België. Zijn werk was tijdens het nationaalsocialisme verboden. Na de bezetting van Nederland en België pleegde hij op 3 november 1942 zelfmoord.

 

Uit: Die Hose

 

“Als ich neunzehnhundertundacht ein bürgerliches Lustspiel veröffentlichte, kannte die deutsche Bühne nach Gerhart Hauptmanns Naturalismus nur die Maskerade vom alten Fabelkönig, der jungen Königin, dem famosen Pagen, die unter mannigfaltigen Verkleidungen neuromantisch auftraten; reich kostümiert von Wirklichkeit fort Glanz sprachen, Erhabenheit handelten. In meinem Stück verlor ein Bürgerweib die Hose, von nichts als der banalen Sache sprach in kahlem Deutsch man auf der Szene.

Ob solcher Einfalt fällte Welt das Urteil: wie war das Dichtung? Eine bürgerliche Hose und fünf Spießer, die von ihr räsonierten? Wo blieb gewohnter Glanz (ersatz) wo (Pseudo) Naturalismus? In einer Sprache redeten dazu von der Albernheit die Leute, die in keinem Buch, keiner Zeitung stand, und die kein besserer Bekannter sprach. Der Autor, offenbarer Absicht, ließ der Komödie eine Anzahl anderer folgen, die der ersten wesentlich Neues nicht hinzufügten. Von durchschnittlichen Dingen sprach man weiter, behandelte Beiläufiges mit Emsigkeit und einem Nachdruck, der vorher nicht an bürgerliche Welt gewandt war. Doch diese Welt, die in der Öffentlichkeit keine Rolle spielen mochte, anderen der Verantwortung Ehre und Bürde überließ, blieb, als sie eines neugierigen Auges Scheinwerfer auf sich gerichtet sah, verwirrt und wie ertappt: schrie aus vollem Hals den Friedensstörer an, und die ergebene Presse des Iuste milieu zog blank.”

 

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Carl Sternheim (1 april 1878 – 3 november 1942)

 

De Duitse dichter Friedrich Güll werd geboren op 1 april 1812 in Ansbach. In 1844 opende hij een school voor meisjes uit de hogere standen en die leidde hij zevenentwintig jaar lang. Later ontving hij van de Beierse koningen Maximilian II en Ludwig II een eregeld. Güll was een dichter uit de Biermeiertijd die vooral voor kinderen en jongeren schreef.

 

Osterhäslein

Drunten an der Gartenmauern
hab’ ich sehn das Häslein lauern.
Eins, zwei, drei –
legt’s ein Ei,
lang wird’s nimmer dauern.

 

Kinder, laßt uns niederducken!
Seht ihr’s ängstlich um sich gucken?
Ei, da hüpft’s,
hei, da schlüpft’s
durch die Mauerlucken.

Und nun sucht in allen Ecken,
wo die schönen Eier stecken,
rot und blau,
grün und grau
und mit Marmelflecken!

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Friedrich Güll (1 april 1812 – 24 december 1879)

 

De Franse schrijver Antoine François Prévos werd geboren op 1 april 1697 in Hesdin, Artois. In 1713 werd hij novice bij de Jezuïten, maar hij verliet de orde drie jaar later voor het leger. Onderzoek heeft uitgewezen dat Prévost het gegeven voor zijn roman Manon Lescaut niet verzonnen heeft, maar teruggreep op zijn eigen jeugdervaringen. Net als chevalier Des Grieux werd hij hals over kop verliefd op een mooie jonge vrouw die achter zijn rug om relaties onderhield met andere mannen. Prévost gaf na deze affaire zijn carrière in het leger op en koos voor een loopbaan in de kerk. De verschijning van zijn eerste romans in 1728, die in Parijs nogal wat stof deden opwaaien, noopten hem ertoe in Engeland asiel te zoeken waar hij korte tijd later ontslagen werd als privéleraar na een liefdesaffaire. Prévost zocht zijn heil in Nederland maar vluchtte een paar jaar later weer naar Engeland om aan zijn schuldeisers te ontkomen. Na zijn terugkeer in Frankrijk in 1736 wist hij zich te verzoenen met de katholieke kerk en tot zijn dood in 1763 bekleedde hij de aanzienlijke functie van kamerheer van de prins van Conti.

Uit: Manon Lescaut

“Why did he love her? Curious fool, be still!
Is human love the fruit of human will?
BYRON.

 Just about six months before my departure for Spain, I first met the Chevalier des Grieux. Though I rarely quitted my retreat, still the interest I felt in my child’s welfare induced me occasionally to undertake short journeys, which, however, I took good care to abridge as much as possible.

I was one day returning from Rouen, where I had been, at her request, to attend a cause then pending before the Parliament of Normandy, respecting an inheritance to which I had claims derived from my maternal grandfather. Having taken the road by Evreux, where I slept the first night, I on the following day, about dinner-time, reached Passy, a distance of five or six leagues. I was amazed, on entering this quiet town, to see all the inhabitants in commotion. They were pouring from their houses in crowds, towards the gate of a small inn, immediately before which two covered vans were drawn up. Their horses still in harness, and reeking from fatigue and heat, showed that the cortege had only just arrived. I stopped for a moment to learn the cause of the tumult, but could gain little information from the curious mob as they rushed by, heedless of my enquiries, and hastening impatiently towards the inn in the utmost confusion. At length an archer of the civic guard, wearing his bandolier, and carrying a carbine on his shoulder, appeared at the gate; so, beckoning him towards me, I begged to know the cause of the uproar. “Nothing, sir,” said he, “but a dozen of the frail sisterhood, that I and my comrades are conducting to Havre-de-Grace, whence we are to ship them for America. There are one or two of them pretty enough; and it is that, apparently, which attracts the curiosity of these good people.”

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Antoine Prévos (1 april 1697 – 23 december 1763)

 

 De Zwitserse dichter, schrijver en vertaler Armel Guerne werd geboren in Morges op 1 april 1911. Tijdens WO II staakte hij alle literaire activiteiten om zich aan te sluiten bij het Franse verzet. Na de oorlog vertaalde hij werk van o.a. Novalis, Rilke, Hölderlin, de gebroeders Grimm, Melville, Virginia Woolf, Dürrenmatt, Elias Canetti, Lao Tseu et Kawabata.

Uit: La Nuit veille

« On parle abusivement de conscience claire et d’obscur inconscient ; la vérité veut qu’on renverse l’image : l’inconscience est transparente. Écoutez ce mot : inconscience, et dites-moi s’il peut être obscur, ou même éteint. Plus la conscience est claire, plus les objets s’y appuyent fortement sur leur ombre : ce sont ces ombres qui font juger du relief apparent. Dans l’inconscience, au contraire, c’est la transparence qui règne, une parfaite transparence qui permet tous les échanges, où toutes les lumières peuvent se jouer (sauf la nôtre, toutefois, qui est trop faible et qui vient de trop près) ; c’est sa lumière également diffuse et continue qui nous la rend aussi incompréhensible. Une invincible blancheur où l’on ne peut pas créer à notre propre usage l’ombre ou la nuit qui nous sont nécessaires pour juger de l’éclat. Une lumière où tout est lumière, et qui nous est impénétrable par cette raison que nos lumières s’y baignent et s’y égarent, y disparaissent ainsi que disparaîtrait un rayon qui voudrait remonter à sa source pour en prendre connaissance. »

 

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Armel Guerne (1 april 1911 – 9 oktober 1980)

 

De Franse schrijver Edmond Eugène Alexis Rostand werd geboren in Marseille op 1 april 1868. Zie ook mijn blog van 1 april 2007 en ook mijn blog van 1 april 2008.

 

Uit: Cyrano de Bergerac

 

Cyrano, fermant une seconde les yeux.

Attendez!… Je choisis mes rimes… Là, j’y suis.

 

Il fait ce qu’il dit, à mesure.

 

Je jette avec grâce mon feutre,

Je fais lentement l’abandon

Du grand manteau qui me calfeutre,

Et je tire mon espadon;

Élégant comme Céladon,

Agile comme Scaramouche,

Je vous préviens, cher Mirmidon,

Qu’à la fin de l’envoi, je touche!

 

Premier engagement de fer.

 

Vous auriez bien dû rester neutre;

Où vais-je vous larder, dindon?…

Dans le flanc, sous votre maheutre?…

Au coeur, sous votre bleu cordon?…

– Les coquilles tintent, ding-don!

Ma pointe voltige: une mouche!

Décidément… c’est au bedon,

Qu’à la fin de l’envoi, je touche.

 

Il me manque une rime en eutre…

Vous rompez, plus blanc qu’amidon?

C’est pour me fournir le mot pleutre!

– Tac! je pare la pointe dont

Vous espériez me faire don: –

J’ouvre la ligne, – je la bouche…

Tiens bien ta broche, Laridon!

A la fin de l’envoi, je touche.

 

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Edmond Rostand (1 april 1868 – 2 december 1918)

 

De Franse politicus, schrijver en filosoof Joseph, comte de Maistre werd geboren in Chambéry op 1 april 1753. Zie ook mijn blog van 1 april 2007.

Uit: Lettre à sa fille, 1808

 

„Tu me demandes donc, ma chère enfant, après avoir lu mon sermon sur la science des femmes, d’où vient qu’elles sont condamnées à la médiocrité ? Tu me demandes en cela la raison d’une chose qui n’existe pas et que je n’ai jamais dite. Les femmes ne sont nullement condamnées à la médiocrité ; elles peuvent même prétendre au sublime, mais au sublime féminin. Chaque être doit se tenir à sa place, et ne pas affecter d’autres perfections que celles qui lui appartiennent […] L’erreur de certaines femmes est d’imaginer que, pour être distinguées, elles doivent l’être à la manière des hommes, il n’y a rien de plus faux. Je t’ai fait voir ce que cela vaut. Si une belle dame m’avait demandé, il y a vingt ans : ” Ne croyez-vous pas, monsieur, qu’une dame pourrait-être un grand général comme un homme ?” je n’aurais pas manqué de lui répondre : “Sans doute, Madame. Si vous commandiez une armée, l’ennemi se jetterait à vos genoux , comme j’y suis moi-même ; personne n’oserait tirer, et vous entreriez dans la capitale ennemie au son des violons et des tambourins.” Si elle m’avait dit : “Qui m’empêche en astronomie d’en savoir autant que Newton ?” je lui aurais répondu tout aussi sincèrement : “Rien du tout, ma divine beauté.“

 

JMaistre

Joseph de Maistre (1 april 1753 – 26 februari 1821)