André Malraux, Ann Scott, Joe Queenan, Jan Boerstoel, Hanns Heinz Ewers, Oodgeroo Noonuccal, William Cullen Bryant, Dieter Wellershoff

De Franse schrijver en kunstfilosoof André Malraux werd geboren op 3 november 1901 in Parijs. Zie ook mijn blog van 3 november 2007 en ook mijn blog van 3 november 2006 en ook mijn blog van 3 november 2008.

 

Uit: Le Musée imaginaire

« Le musée imaginaire n’est pas un héritage de ferveurs disparues, c’est une assemblée d’œuvres d’art — mais comment ne voir dans ces œuvres que l’expression de la volonté d’art ? Un crucifix roman n’est pas le frère d’un crucifix peint aujourd’hui par un athée de talent — qui n’exprimerait que son talent. Il est une sculpture, mais il est aussi un crucifix. Nous savons mal de quoi vient l’« aura » qui émane d’une statue sumérienne, mais nous savons bien qu’elle n’émane jamais d’une sculpture moderne. L’Éternel de Moissac ne nous atteint pas seulement par l’ordre de ses volumes, et nous y trouvons la lumière du visage du Père, comme nous trouvons celle du Christ au tympan d’Autun, et dans la plus humble peinture de l’Angelico. Parce qu’elle y est. Titien a perdu son pouvoir démiurgique, mais nul Renoir, et même nul Delacroix, n’a peint la sœur de sa Danaé. Entre toutes les calligraphies de l’Extrême-Orient, le signe qu’ont élu nos peintres et nos critiques, sans en connaître la signification, est le caractère de Hakuin qui exprime l’originel. Dans un monde dont aurait disparu jusqu’au nom du Christ, une statue de Chartres serait encore une statue ; et si, dans cette civilisation, cette statue n’était pas devenue invisible, la signification confuse qu’elle exprimerait ne serait pas celle d’une statue de Rodin. Quel langage parlent des précolombiens encore obscurs, les monnaies gauloises, les bronzes des steppes dont nous ignorons quelles peuplades les fondirent ? Quel langage parlent les bisons des cavernes ?

Les langages de l’art ne sont pas semblables à la parole, mais frères secrets de la musique. (Pour des raisons différentes de celles que l’on pressentit lorsque la peinture rejeta l’imitation ; en tant que langages, non en tant qu’arbitraire liberté). Nous savons ce qui sépara toute œuvre d’art, de l’idéologie qui la suscite ou la justifie. Ce que nous disent la Ronde de nuit, les derniers Titien et la Montagne Sainte-Victoire, le Penseur, le tympan de Moissac, la statue du prince Goudéa et celle du pharaon Djéser, l’Ancêtre africain, ne peut être dit que par des formes, de même que ce que nous disent le Kyrie de Palestrina, Orfeo, Don Juan ou la Neuvième Symphonie ne peut être dit que par des notes. Il n’y a pas de traduction.

Ce que nous disent ces sculptures et ces tableaux, et non ce qu’ils ont dit. Sans doute, ce que nous disent les figures du Portail royal est-il né de ce qu’elles ont dit autrefois au peuple de Chartres, et très différent de ce que nous disent des Civas. Mais les sculpteurs de génie qui ont sculpté ces statues, même si la notion d’art leur était étrangère, ont voulu créer des figures plus dignes de vénération que celles qui les précédaient et auxquelles ils les comparaient, délibérément ou non — comme le faisait d’instinct le peuple fidèle.»

 

Malraux

André Malraux (3 november 1901 – 23 november 1976)

 

De Franse schrijfster Ann Scott (pseudoniem) werd geboren op 3 november 1965 in Boulogne-Billancourt. Zie ook mijn blog van 3 november 2008.

 

Uit: Asphyxie

« Elle relève la tête, sait bien qu’elle doit le laisser dormir le plus longtemps possible, maintenant qu’elle comprend à quel rythme infernal ils vivent. Mais elle voudrait le serrer, le pétrir tellement il est trop mignon avec sa bouche entrouverte dont s’échappe un léger ronflement. Elle se rassied et le pousse sans ménagement pour le retourner, ce qu’il fait de lui-même, lentement, et son bras vient instinctivement protéger ses yeux du soleil. Elle le déboutonne et sans attendre le prend dans sa bouche. Envie qu’il ne manque plus jamais de rien. Pas difficile à comprendre qu’avant elle il n’a pas eu grand-chose. Elle remonte pour enfoncer sa langue dans sa bouche. Il sourit de ses yeux mi-clos. Elle sourit aussi, se demandant s’il saisit qu’elle a remarqué la taille de ses pupilles. Elle ne va pas résister longtemps à la tentation, elle le sait et elle s’en fout. »

(…)
« Chad continue de ne pratiquement parler à personne, mais je me suis complètement mépris : il est là plus que n’importe lequel d’entre nous. Tellement là qu’il en souffre. Au début, à voir les gens se précipiter sur Paul et Alan, je pensais qu’une sorte d’ange invisible le protégeait de ce qui ne peut être ressenti que comme une immense agression pour quelqu’un d’aussi renfermé. Mais en fait ce n’est pas ça du tout : il fait peur. Et moi aussi il me fait peur, il a sans arrêt l’air d’être sur le point de craquer. »

 

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Ann Scott (Boulogne-Billancourt, 3 november 1965)

 

 

De Amerikaanse schrijver, humorist en criticus Joe Queenan werd geboren op 3 november 1950 in Philadelphia, Pennsylvania. Zie ook mijn blog van 3 november 2006 en ook mijn blog van 3 november 2008.

 

Uit: Closing Time

 

When a father dies, it is customary to forage through stored memories to conjure up an image that bathes him in the most heroic light. A single memory from my childhood eclipses all others. One Thursday night when I was thirteen years old, my father was standing alone in the kitchen of our Philadelphia row home, downing one of the ghastly local brews he’d long fancied. He was talking to himself, delivering some variation of his stock “O tempora, O mores” peroration, deploring the latest indignities that vested interests had imposed on the working man.

The engulfing darkness of the civil rights movement, the demise of the Big Bands, and the collapse of Holy Mother Church as a viable institution were his other standard themes. We never knew whether he thought that the rest of us were listening attentively or were merely indulging him. Though the truth is, he never really required much in the way of an audience; often, when he entered the Ciceronian mode, he was content to declaim to an empty room.

That night, something unexpected interrupted his jeremiad. Hearing tiny steps approaching, he looked up and realized that the swinging door connecting the dining room to the kitchen was about to smash my five-year-old sister in the face. The bottom of the door was solid wood—thick but innocuous—but the pane above it was a taut sheet of rippled glass. This was the section that would have struck my sister right around eye level.

Mary Ann, his third daughter and fourth child, was chubby and angelic, the only member of the family everyone liked. She was, the rest of us contended, though she furiously denied it, a beneficiary of the Final Child Syndrome: Even parents who cannot stomach their firstborn children, deeming them conspirators in the massacre of their dreams, are reasonably indulgent toward, or at least oblivious to, the last one. This forbearance may derive from a sense of mutual relief that the procreative ordeal has run its course, or perhaps the capacity for rage has simply exhausted itself. But Mary Ann had another ace up her sleeve: She was fabulously cute. This being the case, the idea of seeing her face scarred forever was unthinkable.

Reaching out to shield my sister from injury, my father grasped the edge of the door just as it was closing. In doing so, he trapped two of his fingers in the space between the jamb and the frame. The door swung shut; we heard him scream. His fingers were horribly mangled; it seemed at first that he might lose one. Suffering greatly, and making no secret of it, he was taken to the emergency room at nearby Germantown Hospital. We did not own a car at the time, as we were going through one of our fallow economic periods, and in any case my mother had never learned to drive.“

 

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Joe Queenan (Philadelphia, 3 november 1950)

 

 

De Australische dichteres en schrijfster Oodgeroo Noonuccal (eig. Kathleen Jean Mary Ruska) werd geboren op 3 november 1920 in Minjerribah (Stradbroke Island) in Moreton Bay. Zie ook mijn blog van 3 november 2008.

Municipal Gum

Gumtree in the city street,
Hard bitumen around your feet,
Rather you should be
In the cool world of leafy forest halls
And wild bird calls
Here you seems to me
Like that poor cart-horse
Castrated, broken, a thing wronged,
Strapped and buckled, its hell prolonged,
Whose hung head and listless mien express
Its hopelessness.
Municipal gum, it is dolorous
To see you thus
Set in your black grass of bitumen–
O fellow citizen,
What have they done to us?

 

 

 

Dreamtime

 

Here, at the invaders talk-talk place,

We, who are the strangers now,

Come with sorrow in our hearts.

The Bora Ring, the Corroborees,

The sacred ceremonies,

Have all gone, all gone,

Turned to dust on the land,

That once was ours.

Oh spirits from the unhappy past,

Hear us now.

We come, not to disturb your rest.

We come, to mourn your passing.

You, who paid the price,

When the invaders spilt our blood.

Your present generation comes,

Seeking strength and wisdom in your memory.

The legends tell us,

When our race dies,

So too, dies the land.

May your spirits go with us

From this place.

May the Mother of life,

Wake from her sleeping,

and lead us on to the happy life,

That once was ours.

Oh mother of life,

Oh spirits from the unhappy past,

Hear the cries of your unhappy people,

And let it be so.

Oh spirits- Let it be so.

 

oodgeroo

Oodgeroo Noonuccal (3 November 1920—16 September 1993)   

 

 

 

De Amerikaanse dichter, journalist en jurist William Cullen Bryant werd geboren op 3 november 1794 in Cummington, Massachusetts. Zie ook mijn blog van 3 november 2008.

 

The Arctic Lover

 

ONE is the long, long winter night;

Look, my beloved one!

How glorious, through his depths of light,

Rolls the majestic sun!

The willows, waked from winter’s death,

Give out a fragrance like thy breath–

The summer is begun!

 

Ay, ’tis the long bright summer day:

Hark to that mighty crash!

The loosened ice-ridge breaks away–

The smitten waters flash;

Seaward the glittering mountain rides,

While, down its green translucent sides,

The foamy torrents dash.

 

See, love, my boat is moored for thee

By ocean’s weedy floor–

The petrel does not skim the sea

More swiftly than my oar.

We’ll go where, on the rocky isles,

Her eggs the screaming sea-fowl piles

Beside the pebbly shore.

 

Or, bide thou where the poppy blows,

With wind-flowers frail and fair,

While I, upon his isle of snow,

Seek and defy the bear.

Fierce though he be, and huge of frame,

This arm his savage strength shall tame,

And drag him from his lair.

 

When crimson sky and flamy cloud

Bespeak the summer o’er,

And the dead valleys wear a shroud

Of snows that melt no more,

I’ll build of ice thy winter home,

With glistening walls and glassy dome,

And spread with skins the floor.

 

The white fox by thy couch shall play;

And, from the frozen skies,

The meteors of a mimic day

Shall flash upon thine eyes.

And I — for such thy vow — meanwhile

Shall hear thy voice and see thy smile,

Till that long midnight flies.

 

William-Cullen-Bryant  

 

William Cullen Bryant (3 november 1794 – 12 juni 1878)
Portret door Thomas Le Clear

 

De Duitse schrijver en essayist Dieter Wellershoff werd geboren op 3 november 1925 in Neuss. Zie ook mijn blog van 3 november 2007 en ook mijn blog van 3 november 2006 en ook mijn blog van 3 november 2008.

 

Uit: Der Himmel ist kein Ort

 

“Es war das erste Mal in seiner anderthalbjährigen Amtszeit als Pfarrer, dass er nachts zu einer Unfallstelle gerufen wurde, weil jemand seelischen Beistand brauchte. Das entsprach einem kirchlichen Service, der sich eigentlich von selbst verstand, den er aber kurz nach seinem Amtsantritt, in der Absicht, die kirchliche Arbeit lebensnäher zu gestalten, zusammen mit vier Amtskollegen aus benachbarten Pfarreien zu einer Institution gemacht hatte. Sie stand unter dem etwas gewaltsam zusammengesetzten Namen »Notfallseelsorge « im Telefonbuch und war bei Feuerwehr und Polizei und den verschiedenen Rettungsdiensten als eine bei Unfällen abrufbare geistliche Hilfe notiert, inzwischen aber in Vergessenheit geraten, wenn man das überhaupt sagen konnte von einer Einrichtung, die noch nie jemand in Anspruch genommen hatte.

Zwar gaben die fünf kooperierenden Pfarrämter halbjährlich eine Liste heraus, aus der hervorging, welcher Pfarrer des Bezirks Bereitschaftsdienst hatte, aber als der Anruf kam, hatte er weder die Termine noch überhaupt die Liste im Kopf. Und er zögerte, den Hörer abzuheben.

In letzter Zeit hatte er abends manchmal merkwürdige Anrufe bekommen: Geständnisse einer älteren verwitweten Frau mit unüberhörbaren sexuellen Untertönen und zweimal anonyme Anrufe einer jüngeren weiblichen Stimme, bei denen er sich nicht sicher war, ob sich da jemand, vielleicht sogar vor heimlichen Mithörern, über ihn lustig machte. Die Stimme hatte Formulierungen benutzt, die er als seine eigenen wiedererkannte und auf einmal als hohl und peinlich empfand. Gewohnt zuzuhören, hatte er die Gespräche zu spät abgebrochen und war in einer nervösen Verstörtheit zurückgeblieben, die es ihm den restlichen Abend schwer machte, sich noch auf irgendetwas zu konzentrieren.

Er lebte allein in dem großen Pfarrhaus, das seine Vorgänger während des größten Teils ihrer Amtszeit mit vielköpfigen Familien bewohnt hatten, und war ein Gefühl von Unangemessenheit und Fremdheit nicht losgeworden. Eigentlich hatte er vorgehabt, vor seinem Einzug zu heiraten. Doch Claudia, seine Freundin aus der Zeit seines Vikariats, war vor dem entscheidenden Schritt zurückgescheut und hatte sich von ihm getrennt. Sie war in eine andere Stadt gezogen und hatte ihm weder ihre neue Adresse noch ihre Telefonnummer mitgeteilt. Er hatte sie allerdings auch nicht darum gebeten, weil er annahm, dass sie zu einem anderen Mann gezogen war. Die vielen Gespräche, die sie in den Monaten vor ihrer Trennung geführt hatten, waren für ihn auf ihren Satz geschrumpft:

»Wir passen eben nicht zusammen.«

 

wellershoff

Dieter Wellershoff (Neuss, 3 november 1925)

André Malraux, Ann Scott, Joe Queenan, Jan Boerstoel, Hanns Heinz Ewers, Oodgeroo Noonuccal, William Cullen Bryant, Dieter Wellershoff

De Franse schrijver en kunstfilosoof André Malraux werd geboren op 3 november 1901 in Parijs. Zie ook mijn blog van 3 november 2007 en ook mijn blog van 3 november 2006.

 

Uit: La liberté n’a pas toujours les mainspropres

 

« La liberté, mesdames, messieurs, n’a pas toujours les mainspropres; mais quand elle n’a pas les mains propres, avant de lapasser par la fenêtre, il faut y regarder à deux fois.Il s’agit d’un théâtre subventionné, dites-vous. Là-dessus, je n’airien à dire.Mais, la lecture qui a été faite à la tribune est celle d’un fragment1.Ce fragment n’est pas joué sur la scène mais dans les coulisses. Ildonne, dit-on, le sentiment qu’on est en face d’une pièce anti-française. Si nous étions vraiment en face d’une pièce antifrançaise,un problème assez sérieux se poserait. Or, quiconque a lu cettepièce sait très bien qu’elle n’est pas antifrançaise. Elle est anti-humaine. Elle est anti-tout.Genet n’est pas plus antifrançais que Goya anti-espagnol.Vousavez l’équivalent de la scène dont vous parlez dans les Caprices.Par conséquent, le véritable problème qui se pose ici – il a d’ailleursété posé – c’est celui, comme vous l’avez appelé de la «pourriture».Mais là encore, mesdames, messieurs, allons lentement ! Car avecdes citations on peut tout faire : « Alors, ô ma beauté, dites à lavermine qui vous mangera de baisers…», c’est de la pourriture!Une charogne, ce n’était pas un titre qui plaisait beaucoup auprocureur général, sans parler de Madame Bovary.Ce que vous appelez de la pourriture n’est pas un accident. C’est ce au nom de quoi on a toujours arrêté ceux qu’on arrêtait. Je neprétends nullement – je n’ai d’ailleurs pas à le prétendre – queM. Genet soit Baudelaire. S’il était Baudelaire, on ne le sauraitpas. la preuve c’est qu’on ne savait pas que Baudelaire était ungénie. (Rires.)Ce qui est certain, c’est que l’argument invoqué : «Cela blesse masensibilité, on doit donc l’interdire», est un argument déraisonnable.L’argument raisonnable est le suivant : «Cette pièce blesse votresensibilité. N’allez pas acheter votre place au contrôle. On joued’autres choses ailleurs. Il n’y a pas obligation. Nous ne sommespas à la radio ou à la télévision.»Si nous commençons à admettre le critère dont vous avez parlé,nous devons écarter la moitié de la peinture gothique française,car le grand retable de Grünewald a été peint pour les pestiférés.Nous devons aussi écarter la totalité de l’œuvre de Goya ce quisans doute n’est pas rien. Et je reviens à Baudelaire que j’évoquaisà l’instant…Le théâtre existe pour que les gens y retrouvent leur propre gran-deur. Mais le Théâtre de France n’est pas un théâtre où l’on nejoue que Les Paravents.C’est un théâtre où l’on joue Les Paravents, mais entre Le Pain durde Claudel et les classiques, en attendant Shakespeare. Il ne s’agitplus du tout de savoir si on donne de l’argent pour jouer LesParavents. Il s’agit de savoir si l’on doit ne jouer dans un théâtrede cette nature que des œuvres qui sont dans une certaine direction.Quand on parlait de théâtre subventionné, il y a un siècle, on parlaitd’un théâtre d’exception. Or aujourd’hui, la subvention s’adresse àpresque tous les théâtres. Je ne parle pas des théâtres privés pari-siens. Je parle des centres dramatiques.Si nous admettons une censure particulière pour le théâtre privéparisien, que nous ne subventionnons pas, nous l’aurons pour lethéâtre privé de province ; si nous admettons une censure pour les théâtres subventionnés parisiens, nous l’admettons pour tousles centres dramatiques, c’est-à-dire pour tout ce qui est le théâtrevivant en France. »

 

malraux

André Malraux (3 november 1901 – 23 november 1976)

 

 De Franse schrijfster Ann Scott (pseudoniem) werd geboren op 3 november 1965 in Boulogne-Billancourt. Zij is de dochter van een Russische fotografe en een Franse kunstverzamelaar. Samen met haar uit Colombia geadopteerde broer groeide zij op in Parijs en op haar zeventiende trok zij naar Londen. Zij speelde er als drummer in punkbands. Volgens eigen zeggen was zij tot haar zesentwintigste afhankelijk van heroïne. Zij werkte o.a. drie jaar lang als mannequin voor Vivienne Westwood, John Galliano, Yohji Yamamoto, Comme des Garçons, en Jean-Paul Gaultier. Vanaf haar twintigste ontwikkelde zij een interesse in literatuur (William S. Burroughs, Hubert Selby, John Fante, Jack Kerouac und Truman Capote). De uitgever Michel Luneau moedigde haar aan te gaan schrijven. Thema’s in haar gedeeltelijk autobiografische werk zijn muziek, drugs, de dood en homo –en bisexualiteit.

 

Uit: Héroïne

 

« Il y a quelque chose d’assez réjouissant à sortir, les premiers temps, quand on est… amoureuse. Comme l’autre jour au BHV, l’impression d’être la seule à connaître un secret. On promène un regard presque condescendant sur ce qui nous entoure, on sait qu’on est de passage, autre chose nous attend ailleurs. On se fout pas mal d’avoir l’air de faire tapisserie parce qu’en dedans, on est en conversation permanente avec soi-même, avec le souvenir de l’autre et la douce promesse d’être sur le point de le retrouver. Dans ces moments-là, on ne peut alors s’empêcher de détailler les autres. Les gens seuls, ceux qui traînent ça comme une fatalité, ceux qui se démènent. On étudie les couples qui ne sont plus de toute première fraîcheur. On imagine le sort qui les attend de retour chez eux, et on jubile à l’idée que nous, on sera bien plus intelligents…

(…)

 

Au réveil suivant, en constatant qu’il est midi passé, tu es anéantie. Depuis toujours, tu dois te mettre au travail dès le matin. Tu n’as jamais pu t’expliquer pourquoi, mais si tu n’as pas la journée entière devant toi, une chape de plomb te tombe dessus et tu restes à regarder la journée filer sans trouver le moyen d’entrer dedans. Tu te sens alors comme paralysée, et à mesure que les heures passent, le dégoût qui te submerge devient si palpable, si épais, visqueux, gluant, que tu te retrouves empêtrée sans savoir comment t’en défaire. Même tendre la main pour allumer la télé demande un effort que tu ne peux fournir.
Dans ces moments-là, tu as l’impression d’être aux prises avec ta vraie nature, à savoir une merde. Une merde incapable, qui ne mérite ni la confiance qu’on place en elle, ni l’argent dont on la couvre grassement, et les gens s’en rendront bien compte un jour, ce n’est qu’une question de temps. »

 

AnneScott

Ann Scott (Boulogne-Billancourt, 3 november 1965)

 

De Amerikaanse schrijver, humorist en criticus Joe Queenan werd geboren op 3 november 1950 in Philadelphia, Pennsylvania. Zie ook mijn blog van 3 november 2006.

 

Uit: My Goodness

„Since I started out as a writer many years ago, I have built a reputation as an acerbic, mean-spirited observer of the human condition. Although the particular arc of my career has brought me a certain celebrity and a measure of wealth, it has not made me a happy person. True, some of my peers generously regard me as a curmudgeon, a gadfly, a well-meaning mad hatter, but in my heart of hearts I know otherwise. My chronic nastiness and obdurate refusal to look on the bright side of things goes far beyond garden-variety misanthropy. In a very real sense, I am a complete and utter bastard.

One reason I became a full-time son of a bitch and have never deviated from my chosen career as a sneering churl is because the money is so good. In a world where most journalists are more than happy to service movie stars, captains of industry, and people like Bill Moyers, I have carved out a financially remunerative niche as one of the handful of hired guns that editors can turn to when they need a fast, efficient hatchet job. The truth is, there simply aren’t that many American journalists who are as consistently and methodically unaccommodating as me. Most writers would get tired of being so uniformly and predictably contemptuous of everything and everybody Most people wouldn’t be able to sleep at night. But I have always been able to sleep at night. In fact, I have always slept rather well.

In late 1998, however, I began to succumb to the cumulative effects of a lifetime spent being clinically unpleasant. As I approached my fiftieth year and felt the footsteps of mortality just a few yards in my wake, I found myself questioning whether I wanted to spend the rest of my life as a human adder. When I read about Jimmy Carter’s gallant efforts to rebuild defective roofs in the South Bronx, or Sting’s courageous attempts to save the rain forest, or Susan Sarandon’s selfless efforts on behalf of Death Row denizens, the homeless, the infirm, the … (well, you get the idea), there was a part of me that was deeply envious of their activities. It wasn’t so much that I actually wanted to repair roofs in the South Bronx or give aid and comfort to contrite, albeit convicted, rapists and murderers or help to save the rain forest; it’s just that I thought people would like and respect me a whole lot more if I wasn’t such a complete deadbeat. I was tired of people telling me that I was clever; I wanted people to start telling me that I was good.

queenan

Joe Queenan (Philadelphia, 3 november 1950)

 

De Nederlandse dichter en schrijver Jan Boerstoel werd geboren in Den Haag op 3 november 1944. Zijn poëzie kent een melancholische ondertoon, maar geeft ook vaak een humoristische knipoog. Veel van zijn liedjesteksten werden door bekende Nederlanders ingezongen of gebruikt in cabaretopvoeringen, onder andere door Karin Bloemen, Martine Bijl en Youp van ’t Hek. Daarnaast is Jan Boerstoel samensteller van boeken over het Nederlandse televisieconsumentenprogramma “Ook dat nog” en van enkele schoolhandboeken. Als tekstdichter en voorzitter van Buma/Stemra werd Boerstoel in 2007 benoemd tot Ridder in de Orde van Oranje-Nassau. Vanaf 2008 is Boerstoel voorzitter van de Vereniging van Letterkundigen (VvL).

 

Oude vriend

Ze vallen meestal tegen als je ze herleest,
de boeken, die je ooit (figuurlijk) hebt verslonden,
want wat je daar ook vroeger mooi aan hebt gevonden,
dat blijkt dan op zijn hoogst inmiddels mooi gewéést.

En toch… Je pakt wel eens een bandje uit een kast,
blaast er het stof af en al bij de eerste zinnen
wandel je lang vergeten paradijzen binnen,
weer als vanouds ontroerd en weer opnieuw verrast.

Een vriend van wiens bestaan je amper nog iets wist,
maar die je al die jaren pijnlijk hebt gemist.

 

Winterslaap

Zo’n egeltje, dat in november slapen gaat
en dromend alles mist: de Sint als kreupelrijmer,
de kerstcommercie en het oudejaarsgemijmer,
de nieuwjaarsborrels en de nieuwjaarsleuterpraat,

fantastisch toch? En wat hem verder blijft bespaard:
sneeuw, ijs en hagelbuien, biberen en rillen
en carnaval… Zoiets zou u toch ook wel willen?
Pas als de lente terugkomt in de loop van maart

ontwaakt hij fit en fris na bijna twintig weken.
En daarna gaat hij een verkeersweg oversteken.

Boerstoel

Jan Boerstoel (Den Haag, 3 november 1944)

 

 

De Duitse schrijver, filmmaker en cabaretier Hanns Heinz Ewers werd geboren op 3 november 1871 in Düsseldorf. Zijn thema’s waren fantasie, erotiek, kunst, kunstenaars en reizen. In 1901 trok hij naar Berlijn, waar hij bevriend raakte met heel wat bekende persoonlijkheden, waaronder Gerhart Hauptmann, Erich Mühsam, Marc Henry, Max Reinhardt, Frank Wedekind, Herwarth Walden, Else Lasker-Schüler, Maximilian Harden en Stanislaw Przybyszewski. Ook richtte hij in dat jaar het cabaret »Ueberbrettl«. op, waarvan hij de leider werd. Van 1914 tot 1920 leefde hij in de VS, waarvan twee jaar als krijgsgevangene. Hij was een bestsellerauteur, omgeven door schandalen. Hij was voorstander van gelijkheid voor joden, maar trad in 1931 toch toe tot de NSDAP. In 1934 kreeg hij een schrijfverbod.

 

Uit: Vampir

“Da saß er mit den Studenten, ganz vorne in der ersten Reihe. Sie warfen den Tänzerinnen Blumen hinauf und schickten Wein den Soubretten, die schauderhafte Lieder plärrten. Dann kam der Damenimitator – der war der elendeste von allen. Er sang und tanzte, arbeitete mächtig für das bißchen Brot. Zum Schluß aber kam er als Hampelmann. Sang ein scheußliches Lied mit sieben langen Strophen, stets einen Kehrreim dazu. Der lautete: “Seht den kleinen Hampelmann, Wie der hampeln, strampeln kann! Und die Damen und die Herrn Hampeln, pampeln, strampeln gern! Frauchen zieht am Hampelmann Und das Männchen strampelt dann, Rampelt, pampelt Tag und Nacht, Wie ihn Frauchen hampeln macht!” Dann kam die Hampelei. Er sprang auf, warf rechts und links die Beine auseinander, riß zugleich die Arme in die Höhe. Fiel herunter, sprang von neuem auf – wieder und wieder. Grölte dazu die geistreichen Hampelverse. Sieben Strophen hindurch – und immer von neuem dies Gehopse. Aber man sah die Überanstrengung des schwindsüchtigen Männchens – dem Publikum gefiel die Nummer gar nicht. Doch Frank Braun klatschte. “Er soll tanzen, bis er umfällt!” rief er. Winkte der alten Blumenfrau, griff in ihren Korb, warf bunte Sträußchen auf das Podium. Und die Korpsbrüder folgten seinem Beispiel, warfen Blumen, schrien und klatschten. Da hampelte der Kerl von neuem. Seine Augen strahlten über den Erfolg – und doch lag eine starre Angst darin, ob ers aushalten möchte. Aber er hopste, sprang und sang. Neuer Beifall, mehr Blumen. Geschrei und Gejohle. Da capo und Bis! Das Männchen sprang. Der Schweiß rann ihm in Bächen herab, grub lange Rinnen durch Schminke und Puder. Seine Sprünge wurden matter und schwächer; dann biß er sich auf die Lippen, riß sich zusammen, schnellte von neuem hoch. Das war sein großer Tag, sein starker Erfolg – ah, es mußte aushalten. Vielleicht begriff die Menge. Vielleicht auch machte sie nur mit, weil es ein wilder Spaß war, ein Radau und Fez. Alle klatschten nun, das ganze Publikum brüllte und schrie. Hampeln mußte die Schwindsucht da oben, hampeln. Die Kehle war so ausgeschrien, daß kaum mehr ein heiseres Krächzen noch herauskam, doch hörte man gut das Rasseln und Röcheln der halben Lungen. Aber die Musik ging weiter, schnell, schnell, warf ihm die dünnen Beinchen hoch. Er stand unter der ersten Sufitte, verbeugte sich tief, dankte, machte Gesten mit den Händen, daß es nun nicht mehr ginge. Und sog doch den Jubel ein, strahlend glücklich, voll von schwellendem Stolz. Nein, nein, sie ließen ihn nicht aus. Diese Grausamkeit, die von Frank Braun ausging, kroch in alle Hirne, schlug in Flammen heraus, verlangte rasend das jämmerliche Opfer. Alles heulte und brüllte, die Studenten warfen Geld hin zur Musik – daß sie von neuem einsetzte. Und der Kapellmeister schwang den Taktstock. Nun war es nichts Menschliches mehr, das da oben sprang. Eine lahme Puppe wars, ein Hampelmann, dem die Strippe zerriß. Noch immer öffnete sich, schloß sich der Mund, aber zu einem Atemholen nur, zu einem elenden Japsen, zu einem Kampf nur mit einem krächzenden Husten. Dann hing das Maul offen – da fiel ihm das Gebiß heraus.”

 

Ewers

Hanns Heinz Ewers (3 november 1871 – 12 juni 1943)

 

De Australische dichteres en schrijfster Oodgeroo Noonuccal (eig. Kathleen Jean Mary Ruska) werd geboren op 3 november 1920 in Minjerribah (Stradbroke Island) in Moreton Bay. Oodgeroo was dol op de zee en de kust, maar niet op de school die zij als dertienjarige al verliet om te gaan werken. Tijdens WO II meldde zij zich als vrijwilliger aan bij de Australian Women’s Army Service. Daar leerde zij boekhouden en steno. Een belanrijke ervaring voor haar was ook dat zij als aboriginal in het leger gelijk behandeld werd als iedereen. Na de oorlog werd zij lid van de communistische partij en ontwikkelde zij zich tot politiek activiste. Zij streed o.a. voor gelijke burgerrechten voor aboriginals. Oodgeroo Noonuccal schreef talrijke boeken, te beginnen met We Are Going (1964), het eerste boek dat ooit gepubliceerd werd door een aboriginal vrouw. Zij ontving verschillende prijzen, zoals de Mary Gilmore Medal (1970), de Jessie Litchfield Award (1975), en de Fellowship of Australian Writers’ Award.

 

 

Understand Old One

What if you came back now
To our new world, the city roaring
There on the old peaceful camping place
Of your red fires along the quiet water,
How you would wonder
At towering stone gunyas high in air
Immense, incredible;
Planes in the sky over, swarms of cars
Like things frantic in flight.

 

We Are Going

They came in to the little town
A semi-naked band subdued and silent
All that remained of their tribe.
They came here to the place of their old bora ground
Where now the many white men hurry about like ants.
Notice of the estate agent reads: ‘Rubbish May Be Tipped Here’.
Now it half covers the traces of the old bora ring.
‘We are as strangers here now, but the white tribe are the strangers.
We belong here, we are of the old ways.
We are the corroboree and the bora ground,
We are the old ceremonies, the laws of the elders.
We are the wonder tales of Dream Time, the tribal legends told.
We are the past, the hunts and the laughing games, the wandering camp fires.
We are the lightening bolt over Gaphembah Hill
Quick and terrible,
And the Thunderer after him, that loud fellow.
We are the quiet daybreak paling the dark lagoon.
We are the shadow-ghosts creeping back as the camp fires burn low.
We are nature and the past, all
the old ways
Gone now and scattered.
The scrubs are gone, the hunting and the laughter.
The eagle is gone, the emu and the kangaroo are gone from this place.
The bora ring is gone.
The corroboree is gone.
And we are going.’

Oodgeroo_Noonuccal

Oodgeroo Noonuccal (3 November 1920—16 September 1993)

 

De Amerikaanse dichter, journalist en jurist William Cullen Bryant werd geboren op 3 november 1794 in Cummington, Massachusetts. Al sinds zijn schooljaren schreef hij gedichten. In 1808 debuteerde hij met The embargo, een satire waarin hij zich vrolijk maakt over Thomas Jefferson en diens ministers. Als advocaat vestigde hij zich in Great Barrington, waar hij ook nog vredesrechter werd. Daar ontstond een groot deel van zijn dichterlijk werk, zoals in 1817 Thanatopsis. Hierin wordt de dood niet als iets verschrikkelijks beschreven, maar als deel van de natuur. Later kreeg Bryant een aanstelling bij de New York Review en de New York Evening Post. Hij begon er als freelancer, maar promoveerde binnen enkele jaren tot hoofdredacteur. In zijn artikelen streed hij tegen de slavernij en de vrijhandelspolitiek van zijn land.

 

The Future Life

 

OW shall I know thee in the sphere which keeps

The disembodied spirits of the dead,

When all of thee that time could wither sleeps

And perishes among the dust we tread?

 

For I shall feel the sting of ceaseless pain

If there I meet thy gentle presence not;

Nor hear the voice I love, nor read again

In thy serenest eyes the tender thought.

 

Will not thy own meek heart demand me there?

That heart whose fondest throbs to me were given —

My name on earth was ever in thy prayer,

And wilt thou never utter it in heaven?

 

In meadows fanned by heaven’s life-breathing wind,

In the resplendence of that glorious sphere,

And larger movements of the unfettered mind,

Wilt thou forget the love that joined us here?

 

The love that lived through all the stormy past,

And meekly with my harsher nature bore,

And deeper grew, and tenderer to the last,

Shall it expire with life, and be no more?

 

A happier lot than mine, and larger light,

Await thee there, for thou hast bowed thy will

In cheerful homage to the rule of right,

And lovest all, and renderest good for ill.

 

For me, the sordid cares in which I dwell

Shrink and consume my heart as heat the scroll;

And wrath has left its scar–that fire of hell

Has left its frightful scar upon my soul.

 

Yet, though thou wear’st the glory of the sky,

Wilt thou not keep the same belovèd name,

The same fair thoughtful brow, and gentle eye,

Lovelier in heaven’s sweet climate, yet the same?

 

Shalt thou not teach me, in that calmer home,

The wisdom that I learned so ill in this-

The wisdom which is love–till I become

Thy fit companion in that land of bliss?

 

Bryant

William Cullen Bryant (3 november 1794 – 12 juni 1878)

 

Zie voor onderstaande schrijver ook mijn blog van 3 november 2007 en ook mijn blog van 3 november 2006.

 
De Duitse schrijver en essayist Dieter Wellershoff werd geboren op 3 november 1925 in Neuss.

Dieter Wellershoff, André Malraux, Joe Queenan

De Duitse schrijver en essayist Dieter Wellershoff werd geboren op 3 november 1925 in Neuss. Zie ook mijn blog van 3 november 2006.

 

Uit : Der Sieger nimmt alles

 

« Sie hatten nicht viel damit anfangen können bisher. Sie waren sich nicht nähergekommen, sondern nur in eine beständige, gleichmäßige Freundlichkeit hineingeraten, die etwas Künstliches und Bemühtes an sich hatte, nicht weil sie Anlass zu Streit gehabt hätten, sondern weil das, sobald sie allein waren, ihr einzig mögliches Verhalten war. Er war überzeugt, dass sie ihrer Umgebung als ein gut verständigtes Paar erschienen, als ein Paar, das man sich merkte, weil man es so häufig sah.
Sie gingen viel und lange am Strand spazieren, sie lasen, sie unterhielten sich, sie lagen nebeneinander in den Dünen oder in ihren Liegestühlen, sie liefen ins Meer und warfen sich in die Brandungswellen, und obwohl das alles so war, wie er es sich vorgestellt oder sogar gewünscht hatte, fühlte er manchmal, dass ihm etwas fehlte, und er dachte, glaubte sehen zu können, dass es ihr genauso ging, dass sie es aber nicht wahrhaben wollte und darüber hinweglebte. Momentweise kam ihm dann alles fadenscheinig und falsch vor, als erfüllten sei gemeinsam nur ein Programm, dem Meer und Strand als Kulisse dienten. Ich werde ihr nicht gerecht, dachte er, und fühlte sich bedrückt und unbestimmt schuldig. Inzwischen fürchtete er die vielen Stunden, die sie beide allein verbringen mussten, weil die anderen sich der heimlichen Regie Elisabeths fügten und häufig ohne sie einen Ausflug machten oder an einen anderen Strand fuhren. Denn sobald sie allein zurückblieben, war zwischen ihnen diese leise Beklemmung und Fremdheit, die sie gemeinsam überspielten und verleugnen mussten, diese beständige Freundlichkeit und lähmende Geduld.“ 

 

wellershoff

Dieter Wellershoff (Neuss, 3 november 1925)

 

Voor onderstaande schrijvers zie ook mijn blog van 3 november 2006.

 

De Franse schrijver en kunstfilosoof André Malraux werd geboren op 3 november 1901 in Parijs.

 

De Amerikaanse humorist en criticus Joe Queenan werd geboren op 3 november 1950 in Philadelphia, Pennsylvania.

André Malraux, Dieter Wellershoff, Joe Queenan

De Franse schrijver en kunstfilosoof André Malraux werd geboren op 3 november 1901 in Parijs. Hij studeerde in Parijs archeologie en oosterse talen. In 1920 publiceerde hij zijn eerste artikel, ‘Des origines de la poésie cubiste’, en in het jaar daarop zijn eerste roman, Lunes en papier. Met zijn tweede roman, Les conquérants (1928), bereikte hij het grote publiek in Frankrijk en met zijn vierde roman, La condition humaine (Het menselijk tekort), sleepte hij de Prix Goncourt in de wacht.  In 1944 ontmoette Malraux als commandant van de brigade Alsace-Lorraine De Gaulle aan het front in de Elzas. Deze ontmoeting leidde ertoe dat de schrijver tot begin 1946 deelnam aan de regering als minister van Voorlichting. In 1958 nam hij weer zitting in de Franse regering, dit keer als minister van Voorlichting en later als minister van Culturele Zaken. Vanaf 1967 legde Malraux zich wederom toe op het schrijven. Malraux was bevriend met Eduard du Perron en heeft Het menselijk tekort aan hem opgedragen.

 

Uit: La condition humaine

« 21 mars 1927. Minuit et demi. Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire ? Frapperait-il au travers ? L’angoisse lui tordait l’estomac ; il connaissait sa propre fermeté, mais n’était capable en cet instant que d’y songer avec hébétude, fasciné par ce tas de mousseline blanche qui tombait du plafond sur un corps moins visible qu’une ombre, et d’où sortait seulement ce pied à demi incliné par le sommeil, vivant quand même – de la chair d’homme. La seule lumière venait du building voisin : un grand rectangle d’électricité pâle, coupé par les barreaux de la fenêtre dont l’un rayait le lit juste au-dessous du pied comme pour en accentuer le volume et la vie. Quatre ou cinq klaxons grincèrent à la fois. Découvert ? Combattre, combattre des ennemis qui se défendent, des ennemis éveillés ! » (begin)

« Lentement empli du long cri d’une sirène, le vent qui apportait la rumeur presque éteinte de la ville en état de siège et le sifflet des vedettes qui rejoignaient les bateaux de guerre, passa sur les ampoules misérables allumées au fond des impasses et des ruelles ; autour d’elles, des murs en décomposition sortaient de l’ombre déserte, révélés avec toutes leurs taches par cette lumière que rien ne faisait vaciller et d’où semblaient émaner une sordide éternité. Cachés par ces murs, un demi-million d’hommes : ceux des filatures, ceux qui travaillaient seize heures par jour depuis l’enfance, le peuple de l’ulcère, de la scoliose, de la famine. Les verres qui protégeaient les ampoules se brouillèrent et, en quelques minutes, la grande pluie de Chine, furieuse, précipitée, prit possession de la ville. » (p.19)

Malraux

André Malraux (3 november 1901 – 23 november 1976)

 

De Duitse schrijver en essayist Dieter Wellershoff werd geboren op 3 november 1925 in Neuss. In 1943 werd hij opgeroepen voor de Reichsarbeitsdienst en deed daarna als soldaat dienst in WO II. In 1944 raakte hij gewond in Litouwen en in 1945 werd hij krijgsgevangene. Na de oolog haalde hij alsnog zijn eindexamen gymnasium en vanaf 1947 studeerde hij in Bonn germanistiek, kunstgeschiedenis en psychologie. In 1952 promoveerde hij op de dichter Gottfried Benn. Van 1952 tot 1955 werkte hij als redacteur bij de “Deutschen Studentenzeitung”, en vanaf 1959 als lector bij uitegeverij Kiepenheuer & Witsch in Keulen. Vanaf 1960 was Dieter Wellershoff aangesloten bij de Gruppe 47. In 1965 stond hij aan de wieg van  een „nieuw realisme“. De daauit voortgekomen groep staat bekend als de „Kölner Schule“. Wellershoff kreeg talrijke uitnodigingen als lector, gastdocent en Writer-in-Residence van universiteiten en hogescholen in binnen-en buitenland.

Uit: Der Liebeswunsch

„Nie zuvor hatte sie daran gedacht zu heiraten, nicht, weil sie es ablehnte, sondern weil sie annahm, dies sei, wie das ganze übrige, normale Leben, für sie nicht vorgesehen. Sie haderte nicht damit, sie litt nicht darunter, es war ihr nicht einmal deutlich bewusst. Ihr Leben hatte seit langem etwas Unfühlbares und Gleitendes angenommen. Zwar war ihr nicht alles leicht gemacht worden, schon gar nicht von Kindheit an. Es gab Widerstände, Einengungen, Enttäuschungen. Doch konnte sie nie wirklich glauben, dass sie gemeint war.

Sie war neunundzwanzig Jahre alt, als sie heiratete, eine Studentin, die im vierzehnten Semester ohne Berufsziel und ohne Aussicht auf einen baldigen Abschluss Literatur und Sprachen studierte und zwischen all den jüngeren Studentinnen und Studenten, die mit ihr in den Seminaren saßen, ein wenig vereinsamt erschien. Sie hatte immer nebenher gearbeitet (als Kellnerin, Schreibkraft, Verkäuferin und in anderen Gelegenheitsjobs), denn ihre Mutter, die geschieden war und ein kleines Modegeschäft betrieb, konnte ihr kein Geld geben. Der Vater war zu einer anderen Frau gezogen, als sie vier Jahre alt war, und ihre Mutter hatte sie verpflichtet, nie mehr von ihm zu sprechen und keine Verbindung mit ihm aufzunehmen.”

WELLERSHOFF

Dieter Wellershoff (Neuss, 3 november 1925)

 

De humorist en criticus Joe Queenan werd geboren op 3 november 1950 in Philadelphia, Pennsylvania. Gepubliceerd heeft hij in zo’n uiteenlopende tijdschriften als GQ en Movieline. Hij staat bekend voor zijn bijtende ironie en scherpe observaties van de Amerikaanse cultuur. Van hem verschenen o.a. Balsamic Dreams, een bittere kritiek op de babyboomers en Red Lobster, White Trash, and the Blue Lagoon, een humorischtische tour door de “low-brow” Amerikaanse popcultuur. True Believers beschrijft het tragische leven van sport fans.

Uit: True Believers

One sweltering morning I received a letter from one of my closest friends announcing that playoff tickets would soon go on sale, and that if I wanted to attend the series against the rampaging Big Red Machine, I should let him know quickly. This put me in a bit of a bind. I had gone to France with the specific intention of writing the Great American Novel and was pretty much determined not to return to the United States until I had. The book I was working on dealt with a young college biology student who, through a series of dangerous skin grafts and appendage transplants involving a frog, succeeded in turning himself into the highest-leaping, greatest basketball player of all time. Needless to say, the novel liberally borrowed from both The Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde and The Fly and ended with the hero missing a championship-winning dunk because he was diverted by a scrumptious insect that happened to fly past as he was poised to begin a windmill jam. If I was truly serious about remaining in France until the Great American Novel had been written, it was unlikely I would be home in time for the National League playoffs. 

queenan

Joe Queenan (Philadelphia, 3 november 1950)