Francis Ponge, Marie Under, Alfred de Vigny, Zarko Petan, Hansjörg Schneider, Kenneth Slessor

De Franse dichter en schrijver Francis Ponge werd geboren op 27 maart 1899 in Montpellier. Zie ook alle tags voor Francis Ponge op dit blog.

 

Le cageot

A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font a coup sûr une maladie.

Agencé de façon qu’au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu’il enferme.

A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, fl luit alors de l’éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d’être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques, — sur le sort duquel il convient toutefois de ne s’appesantir longuement.

 

Le cycle des saisons

Las de s’être contractés tout l’hiver les arbres tout à coup se flattent d’être dupes. Ils ne peuvent plus y tenir : ils lâchent leurs paroles, un flot, un vomissement de vert. Ils tâchent d’aboutir à une feuillaison complète de paroles. Tant pis! Cela s’ordonnera comme cela pourra! Mais, en réalité, cela s’ordonne! Aucune liberté dans la feuillaison… Ils lancent, du moins le croient-ils, n’importe quelles paroles, lancent des tiges pour y suspendre encore des paroles : nos troncs, pensent-ils, sont là pour tout assumer. Ils s’efforcent à se cacher, à se confondre les uns dans les autres. Ils croient pouvoir dire tout, recouvrir entièrement le monde de paroles variées : ils ne disent que « les arbres ». Incapables même de retenir les oiseaux qui repartent d’eux, alors qu’ils se réjouissaient d’avoir produit de si étranges fleurs.

Toujours la même feuille, toujours le même mode de dépliement, et la même limite, toujours des feuilles symétriques à elles-mêmes, symétriquement suspendues ! Tente encore une feuille! — La même! Encore une autre! La mèmel Rien en somme ne saurait les arrêter que soudain cette remarque : « L’on ne sort pas des arbres par des moyens d’arbres. « Une nouvelle lassitude, et un nouveau retournement moral. « Laissons tout ça jaunir, et tomber. Vienne le taciturne état, le dépouillement, I’automne.

 

 
Francis Ponge (27 maart 1899 – 6 augustus 1988)

 

De Estlandse dichteres Marie Under werd geboren op 27 maart 1883 in Tallin. Zie ook alle tags voor Marie Under op dit blog.

 

Summer Memory

The door ajar, I stood at point of day,
Tiptoe for you and with awakened eyes.
The sun’s gold slipper trod the gravelled way,

The grasses spilled their dews in glad surprise-
And then you came out of a mist of flowers
That clung and swayed like knots of butterflies!

When afterwards we two, in softened hours,
Walked through the fields of rye all red for reaping,
I felt as if my heart obeyed new powers:

The old in me seemed either dead or sleeping,
And as I glimpsed the poppies’ fluttering fire,
An eager pleasure set my pulses leaping.

And you, these sang, could give me my desire.

 

Ecstasy

Ah, earthly life burns in a myriad splendours
Not even death’s dark hazard can destroy.
I yield, a willing prisoner, to joy;
I never sorted with discreet pretenders.
And as the shaken glaucous wave engenders
Spindrift, so my green falling silks deploy
A froth, and all is stripped to the last toy,
And, caught in ecstasy, my sense surrenders.

Why does the blossom wanton in the light,
The blue horizon lure me to its border?
My body too is of their bent and order:
My every nerve vibrates to rapt delight,
And I distrain my life of its last treasure
As if my mounting days had brimmed their measure.

 

 
Marie Under (27 maart 1883 – 25 september 1980)
Portret door Ants Laikmaa, 1904

 

De Franse dichter en schrijver Alfred de Vigny werd geboren op 27 maart 1797 te Loches (departement Indre-et-Loire). Zie ook alle tags voor Alfred de Vigny op dit blog.

 

La flûte (Fragment)

II
Il me fit un tableau de sa pénible vie.
Poussé par ce démon qui toujours nous convie,
Ayant tout essayé, rien ne lui réussit,
Et le chaos entier roulait dans son récit.
Ce n’était qu’élan brusque et qu’ambitions folles,
Qu’entreprise avortée et grandeur en paroles.

D’abord, à son départ, orgueil démesuré,
Gigantesque écriteau sur un front assuré,
Promené dans Paris d’une façon hautaine :
Bonaparte et Byron, poète et capitaine,
Législateur aussi, chef de religion
(De tous les écoliers c’est la contagion),
Père d’un panthéisme orné de plusieurs choses,
De quelques âges d’or et des métempsychoses
De Bouddha, qu’en son coeur il croyait inventer ;
Il l’appliquait à tout, espérant importer
Sa révolution dans sa philosophie ;
Mais des contrebandiers notre âge se défie ;
Bientôt par nos fleurets le défaut est trouvé ;
D’un seul argument fin son ballon fut crevé.

 

 
Alfred de Vigny (27 maart 1797 – 17 september 1863)
Portret van de 17-jarige, toegeschreven aan François Joseph Kinson, 1814

 

De Sloveense schrijver, regisseur en journalist Zarko Petan werd geboren op 27 maart 1929 in Ljubljana. Zie ook alle tags voor Zarko Petan op dit blog.

Uit: Aphorismen

Auch die stärkste Zahl braucht die Unterstützung der Nullen.

Das Schreiben zwischen den Zeilen zahlt sich nicht aus, weil nur die Zeilen honoriert werden.

Der Schriftsteller schreibt sein ganzes Leben an seinem Testament.

 

 
Zarko Petan (Ljubljana, 27 maart 1929)

 

De Zwitserse schrijver Hansjörg Schneider werd geboren op 27 maart 1938 in Aarau. Zie ook alle tags voor Hansjörg Schneider op dit blog.

Uit: Im Café und auf der Strasse

“Er kniet nieder und steckt die beiden Äste ins Wasser. Man sieht, wie er damit einen Aal packt, wie er ihn durch das Wasser hochzieht und an die Luft heben will. Knapp über dem Wasser schnellt das sich ringelnde Tier weg und fällt in den Fluß zurück.
So geht es jedes Mal, sagt der Junge. Sie wollen sich nicht helfen lassen. Im Gegenteil, ich erschrecke sie. Einige sind schon zurückgeschwommen ins tiefe Wasser, nachdem ich sie berührt hatte. Sie verstehen mich nicht. Ich würde sie in diesen Kübel fallen lassen, sagt er, und nach Hause nehmen ins saubere Wasser. Ich wohne gleich da oben. Und wenn der Fluß wieder sauber ist, würde ich sie wieder aussetzen.
Jetzt weint er fast. Ich sehe, daß er große Angst hat. Ich bin kein Pessimist, sagt er, sondern im Grunde bin ich ein Optimist. Aber so kann man doch nicht leben. Warum unternimmt niemand etwas?
Ich zucke die Achseln und schaue hinüber ans andere Ufer. Dort sind zwei Schwäne zu sehen, weiß wie die Möwen, sauber geputzt und wohlbehütet vom flaumigen Gefieder. Sie schwimmen langsam flußaufwärts, einer hinter dem andern, vermutlich ein Paar, und alle paar Meter stecken sie den Kopf ins rötlich schimmernde Wasser, um auf dem Grund nach Eßbarem zu suchen.“

 

 
Hansjörg Schneider (Aarau, 27 maart 1938)

 

De Australische dichter Kenneth Slessor werd geboren op 27 maart 1901 in Orange, New South Wales. Zie ook alle tags voor Kenneth Slessor op dit blog.

 

Rubens’ Innocents

IF all those tumbling babes of heaven,
Plump cherubim with blown cheeks,
Could vault in these warm skies, or leaven
Our starry silent mountain-peaks—
O painter of chub-faced, shining-thighed
Fat Ganymedes of God—what noise
Would churn between the clouds and stride
Far downward from those rose-mouthed boys!
Down to our spires their lusty whooping,
Fanfares of Paradise, would speed,
Far down to dark-faced clergy stooping
Round altars of their doleful creed;
And God, whose wings of silver sweep
Like metal afire on heaven’s rim,
Would daze them with a twinkling peep
Of those young moon-stained cherubim—
Then, for a trice, their skies might sparkle,
And some gold ichor splash amid
Those most respectable, patriarchal
Purveyors of stale pardons, hid
Behind their old cathedral closes
From this unguessed, unguessable God,
Shining before their learned noses
Down roads that Peter Rubens trod.

 

 
Kenneth Slessor (27 maart 1901 – 30 juli 1971)

 

 Zie voor nog meer schrijvers van de 27e maart ook mijn vorige blog van vandaag.