J.R.R. Tolkien, Marie Darrieussecq, Alex Wheatle, Cicero, Drieu la Rochelle

De Engelse schrijver J.R.R. Tolkien werd geboren op 3 januari 1892 in Bloemfontein, Zuid-Afrika. Zie ook mijn blog van 3 januari 2007 en ook mijn blog van 3 januari 2008 en ook mijn blog van 3 januari 2009 en ook mijn blog van 3 januari 2010.

 

Uit: The Lord of the Rings (The Hobbit)

 

„This hobbit was a very well-to-do hobbit, and his name was Baggins. The Bagginses had lived in the neighbourhood of The Hill for time out of mind, and people considered them very respectable, not only because most of them were rich, but also because they never had any adventures or did anything unexpected: you could tell what a Baggins would say on any question without the bother of asking him. This is a story of how a Baggins had an adventure, and found himself doing and saying things altogether unexpected. He may have lost the neighbours’ respect, but he gained-well, you will see whether he gained anything in the end.

The mother of our particular hobbit-what is a hobbit? I suppose hobbits need some description nowadays, since they have become rare and shy of the Big People, as they call us. They are (or were) a little people, about half our height, and smaller than the bearded dwarves. Hobbits have no beards. There is little or no magic about them, except the ordinary everyday sort which helps them to disappear quietly and quickly when large stupid folk like you and me come blundering along, making a noise like elephants which they can hear a mile off. They are inclined to be fat in the stomach; they dress in bright colours (chiefly green and yellow); wear no shoes, because their feet grow natural leathery soles and thick warm brown hair like the stuff on their heads (which is curly); have long clever brown fingers, good-natured faces, and laugh deep fruity laughs (especially after dinner, which they have twice a day when they can get it). Now you know enough to go on with. As I was saying, the mother of this hobbit-of Bilbo Baggins, that is-was the famous Belladonna Took, one of the three remarkable daughters of the Old Took, head of the hobbits who lived across The Water, the small river that ran at the foot of The Hill. It was often said (in other families) that long ago one of the Took ancestors must have taken a fairy wife. That was, of course, absurd, but certainly there was still something not entirely hobbitlike about them, and once in a while members of the Took-clan would go and have adventures. They discreetly disappeared, and the family hushed it up; but the fact remained that the Tooks were not as respectable as the Bagginses, though they were undoubtedly richer“.

 

 

J.R.R. Tolkien (3 januari 1892 – 2 september 1973)

 

 

De Franse schrijfster Marie Darrieussecq werd geboren in Bayonne, Pyrénées-Atlantiques, op 3 januari 1969. Zie ook mijn blog van 3 januari 2009 en ook mijn blog van 3 januari 2010.

 

Uit: Le Pays

 

“A Paris, je pensais rarement au pays. A Paris, quant au pays,j’avais des ratés de la fonction mémoire ; des courts-circuits, des hoquets. Je ne suis même pas sûre d’aimer le pays. Certes il y a sa beauté, le bon air, la mer. Mais la façon dont je m’en souviens est impersonnelle, comme une mémoire automatique. Une touche enfoncée à intervalles aléatoires. Je vois des lieux : la côte en courbe après l’arrêt du bus ; un rond-point avec des palmiers maigres ; la cabine téléphonique à l’entrée du village ; le parking du lycée.J’écris, le lis, je me douche,j’aide Tiot à monter un escalier… et une image sans relation passe dans mon cortex. Des endroits immobiles, vidés de leurs habitants. Le point de vue est aussi général que celui du film publicitaire, sauf qu’il ne s’agit pas de lieux touristiques. Ce sont des lieux dépourvus de tout pittoresque, ils pourraient être n’importe où, mais c’est chez moi.

(…)

 

Quand elle essayait de discipliner sa mémoire, quand elle creusait un détail, des pans entiers lui revenaient, de son pays, le pays natal. De tout ce qui nous fabrique, la famille et bien plus que ça, l’école et les amis, la nourriture, l’air, l’eau, le climat et les récits, les chansons, les images, les ruptures et les continuités, le manque, l’équilibre, le trop-plein… Elle était rentrée au pays mais elle avait beau l’arpenter, user semelles et pneus contre sa croûte et dans ses sables, tout lui échappait. Le pays n’était pas le pays du souvenir. Tout était semblable et tout était différent, le temps ne se juxtaposait pas, les paysages laissaient du jeu.”

 


Marie Darrieussecq (Bayonne, 3 januari 1969)

 

 

 

De Britse schrijver Alex Wheatle werd geboren op 3 januari 1963 in Londen. Zie ook mijn blog van 3 januari 2009 en ook mijn blog van 3 januari 2010.

 

Uit: Island Songs (Vertaald door Nicolas Richard)

 

« Deux demoiselles d’honneur aux tenues assorties, robes roses, chaussettes blanches et noeuds roses dans les cheveux, dansaient la dernière valse au mariage de leur oncle Royston.
Elles gloussaient en se tenant la main.
La piste de danse leur appartenait.
Elles se délectaient des applaudissements des convives encore présents qui retentissaient dans la salle décorée pour l’occasion.
Elles prenaient des poses et imitaient les pas de danse que les adultes avaient exécutés sous leurs yeux, plus tôt dans la soirée.
Toutes fières, installées à la longue table de banquet, leur grand-mère et leur grand-tante observaient les fillettes.
Elles portaient toutes deux des robes à fleurs, des chaussures blanches et des chapeaux blancs.
L’expression de leurs visages disait la richesse des expériences vécues et les rêves inaccomplis.
La scène qui se déroulait devant elles leur rappelait leur propre enfance; elles entendaient presque la brise jamaïcaine s’enrouler en bouffées tourbillonnantes dans les feuilles des mahots bois-bleu, dans la vallée de Claremont.
– Elles sont d’une belleté, s’exclama la grand-mère, Hortense, en applaudissant avec enthousiasme.
Elle repensait au jour bien lointain de son propre mariage, dans la rurale Jamaïque, et se demandait ce que sa mère à elle aurait dit de ce cadre luxueux.
Aujourd’hui, elle n’avait pas manqué de repérer le vieil homme assis seul dans un coin.
Il sirotait un gobelet de punch et regardait d’un air absent les restes du gâteau de mariage.
La peau était irritée autour de ses yeux. »

 

 

Alex Wheatle (Londen,  3 januari 1963)

 

 

 

De Romeinse schrijver, redenaar, politicus, advocaat en filosoof Marcus Tullius Cicero werd geboren in Arpinum op 3 januari 106 v. Chr. Zie ook mijn blog van 3 januari 2007 en ook mijn blog van 3 januari 2008 en ook mijn blog van 3 januari 2009 en ook mijn blog van 3 januari 2010.

 

Uit: De Goden (De Natura Deorum, vertaald door Vincent Hunink)

 

„Bij vele gelegenheden ben ik me daarvan bewust geworden. In het bijzonder was dat het geval toen er ten huize van mijn vriend Gaius Cotta een grondige en nauwgezette discussie werd gehouden over de onsterfelijke Goden. Het was het Latijnse Feest* en ik was op zijn eigen verzoek en uitnodiging naar zijn huis toe gekomen. Ik trof hem aan in de tuinkamer. Daar zat hij te discussiëren met senator

Gaius Velleius, die toentertijd door de Epicureërs als hun voornaamste representant bij de Romeinen werd beschouwd. Verder was Quintus Lucilius Balbus aanwezig. Deze had zich de ideeën van de Stoa zo eigen gemaakt dat hij werd vergeleken met de meest vooraanstaande Grieken op dat terrein.

Zodra Cotta mij zag, zei hij: ‘Je komt precies op het goede moment! Ik raak hier juist in debat met Velleius over een belangrijk onderwerp. Gezien jouw interesses kan het geen kwaad dat je erbij bent’.

‘Nee,’ zei ik, ‘ik geloof dat ik inderdaad op het goede moment aankom, zoals je zegt. Drie leiders van drie denkrichtingen bij elkaar! Als Marcus Piso er ook was, zouden alle filosofieën die meetellen hier vertegenwoordigd zijn.’

 


Cicero (3 januari 106 v. Chr. –  7 december 43 v. Chr.)

 

 

 

De Franse schrijver en essayist Pierre Eugène Drieu la Rochelle werd geboren op 3 januari 1893 in Parijs. Zie ook mijn blog van 3 januari 2009 en ook mijn blog van 3 januari 2010.

 

Uit: Gilles

 

[…] Gilles Gambier dit de lui- même qu’il est « un être étrange ». C’est un personnage passionnant, difficile à cerner car profondément paradoxal. Il est à la fois le héros romantique type, élégant, insatisfait, attachant, et l’anti-héros égoïste, cynique et parfaitement misanthrope. Blessé sur le front, Gilles arrive à Paris sans le sou et épouse alors par pur intérêt une riche héritière, Myriam Falkenberg à qu’il reproche tacitement ses origines juives et dont il se sépare très rapidement pour retourner au combat, la guerre étant pour lui l’acte unique par lequel l’homme moderne parvient à exister et cesse d’être cet « affreux décadent ». […]

 

[…] Il tente de réaliser une synthèse plus qu’ambitieuse du socialisme et du fascisme ; cette utopie échoue et le conduit à rejoindre les rangs des réactionnaires, déçus du communisme. Ainsi adhère-t-il au Parti Populaire Français de l’ancien communiste et désormais pronazi Jacques Doriot. Pendant l’Occupation, Drieu rejoint la France collaborationniste et appelle de ses vœux une Internationale fasciste, qui jamais ne verra le jour. Avec l’arrivée des chars alliés en France, Drieu comprend que la fin est proche. Il se suicide le 15 mars 1945 : acte enfin réussi d’un éternel insatisfait ou geste fatal face à l’inacceptable chute du nazisme et l’avènement d’une société sans espoir?“ 

 

 

Pierre Drieu la Rochelle (3 januari 1893 – 16 maart 1945)

In 1922

 

Zie voor nog meer schrijvers van de 3e januari ook mijn vorige blog van vandaag en eveneens mijn eerste blog van vandaag.