Procession de la Fête-Dieu 35 (Max Jacob), Frans Roumen

 

Bij Sacramentsdag

 

La Procession de la Fête-Dieu door Maurice Le Bel, tussen 1925 en 1950

 

Procession de la Fête-Dieu 35

Processionnez autour du
Temple
Processionnez autour de moi moi je me pioche et me contemple cherchant le feu du feu de joie, cherchant
Dieu près de ma fenêtre, conquérant patiemment ses yeux.
Processionnez autour de
Dieu
Je suis gourmand qu’il me pénètre.

Comme on rencontre une colline
Tu t’élèves à mon horizon.
Qu’est-ce la terre ? une cantine puanteur et séquestration.

Processionnez ! j’attends le
Vin
Cataracte dans mon eau trouble !
Je suis métal et vous burin
Vous, le souffle et moi le buccin et ce qui me touche
Vous touche.

Quand
Dieu eut inventé l’animal et la plante et la terre

qui germe et l’océan qui chante et le droit pour
Adam de
Lui désobéir.

Il lui dit maintenant, homme fais-moi mourir.

Et quand on eut posé sur
Dieu mort une pierre

Dieu rejaillit et parcourut le ciel jusqu’à
Son
Père.

Qu’aujourd’hui et pour l’Éternité me soient chers

le miracle et
Dieu qui m’ont révélé l’enfer

alors que cet enfer me gangrenait déjà,

sous la trompeuse gloire et tous ses falbalas.

Attablé à la vie et sans troubles remords

qui ? sauf
Dieu ? m’aurait dit l’envers de mes décors ?

En me donnant la
Foi, il m’a donné la crainte.

Enfer !
Enfer ! je puis sortir de ton étreinte.

J’allais tout doucement à la rouge fournaise

hélas ! je ne pensais la vie que pour mes aises.

Et maintenant je sais l’épouvante et les cris

qui sont pour le pécheur, en serais-je surpris ?

Enfer tu n’es pas loin, ni
Satan qui me guette

je ne redoute pas ta fosse et tes tempêtes.

Je suis gardé par
Dieu
Ieo
Haamiach,

par mon ange gardien, le délicieux cornac

j’ai les livres des
Saints, la
Bible, l’Evangile

les pardons de l’Église me sont un ferme asile.

 

Max Jacob (12 juli 1876 – 5 maart 1944)
De Saint-Corentin kathedraal in Quimper, de geboorteplaats van Max Jacob

 

En als toegift bij een andere verjaardag:

 

Rooilaan langs de Maas

Eerst dient de horizon zich weidser aan,
zo zonder bomen die het uitzicht zeven.
Dit werd pas ’s winters even vrij gegeven,
om er dan snel een loofdoek voor te slaan.

Een kleine bal, een zwarte volle maan,
lijkt al wat in de verte is gebleven.
De bomen zijn steeds ijler weggedreven.
Van dichterbij zie ik een pony staan.

Daar ging ik met de hond elk jaargetijde,
tot vreemde mannen ons met vuur beroofden
van deze gang die ons voor kort bevrijdde

van kooi en tijd. En ik herinner mij de
begeerde schaduw die het zonlicht doofde,
het herfstgeruis dat eeuwigheid beloofde.

 

Frans Roumen, Uit: Elk woord van mij is zonde,
Uitgeverij Berend Immink, Nijmegen 1984)

 

Frans Roumen (Wessem, 16 juni 1957)
De Maas in Maastricht door Jan Kusters, 2009

Geef een reactie

Je e-mailadres wordt niet gepubliceerd. Vereiste velden zijn gemarkeerd met *