Alan A. Milne, Paul Léautaud, Roger Bésus, Montesquieu, Jon Stallworthy

De Britse schrijver Alan Alexander Milne werd geboren op 18 januari 1882 in Londen. Zie ook mijn blog van 18 januari 2009 en ook mijn blog van 18 januari 2010. 

 

Uit: Pooh Goes Visiting

 

„Pooh always liked a little something at eleven o’clock in the morning, and he was very glad to see Rabbit getting out the plates and mugs; and when Rabbit said, ‘Honey or condensed milk with your bread?’ he was so exited that he said, ‘Both’ and then, so as not to seem greedy, he added, ‘But don’t bother about the bread, please.’

And for a long time after that he said nothing…until at last, humming to himself in a rather sticky voice, he got up, shook Rabbit lovingly by the paw, and said that he must be going on. ‘Must you?’ said Rabbit politely. ‘Well,’ said Pooh, ‘I could stay a little longer if it-if you-‘ and he tried very hard to look in the direction of the larder. ‘As a matter of fact,’ said Rabbit, ‘I was going out myself directly.’ ‘Oh well, then, I’ll be going on. Good bye.’ ‘Well good bye, if you’re sure you won’t have any more.’ ‘Is there any more?’ asked Pooh quickly. Rabbit took the covers of the dishes, and said ‘No, there wasn’t.’ ‘I thought not,’ said Pooh, nodding to himself. ‘Well Good-bye, I must be going on.’

So he started to climb out of the hole. He pulled with his front paws, and pushed with his back paws, and in a little while his nose was in the open again … and then his ears … and then his front paws … and then his shoulders … and then-‘Oh, help!’ said Pooh, ‘I’d better go back,’ ‘Oh bother!’ said Pooh, ‘I shall have to go on.’ ‘I can’t do either!’ said Pooh, ‘Oh help and bother!’ …

 


Alan Alexander Milne (18 januari 1882 – 31 januari 1956)

 

 

De Franse schrijver Paul Léautaud werd geboren op 18 januari 1872 in Parijs. Zie ook mijn blog van 18 januari 2009 en ook mijn blog van 18 januari 2010.

 

Uit: Voyage

 

„Ma compagnie a pris dès l’arrivée une place pour un des cars qui fait le voyage du Mont-Saint-Michel. Je me refuse à aller voir cette « horreur » dont m’ont dégoûté à l’avance l’admiration des niais et tous les chromos que j’en ai vus […]. Au moment de son départ, […] je me ravise […]. Je prends une place pour moi. A ….. départ pour le Mont-Saint-Michel. […] La route suit à peu près la côte. Au loin, le Mont-Saint-Michel, qui apparaît, disparaît, reparaît, qu’on voit d’abord un peu sur sa gauche, puis tout à fait sur sa gauche, puis devant soi, selon le tracé de la route. Arrivés à [blanc]. On descend du car. On fait une centaine de mètres à pied, dans le sable, pour gagner l’entrée. Je ne me suis pas trompé dans ma méfiance. Rien de si admirable, ce Mont-Saint-Michel. Très surfait. Par surcroît, nous sommes à marée basse, alors que le site prend toute sa beauté, paraît-il, quand la mer l’entoure de tous côtés. Nous entrons, et tout de suite une rue montante où, comme dans une [illisible] garnie de chaque côté de magasins de cartes postales, de bibelots-souvenirs, d’hôtels, de restaurants, où, comme dans une petite foire, une retape sans arrêt s’exerce à l’égard du visiteur, chacun de ces magasins prétendant à l’excellence de sa marchandise. Le conducteur du car, questionné par nous sur un restaurant, nous avait indiqué le Duguesclin. Fort bien déjeuné là malgré cette enseigne au nom de ce bandit de grand chemin. Ensuite ascension et visite du monastère par ma compagnie, plus curieuse et plus courageuse que moi. Une montée au total de [blanc] marches, paraît-il, et de la plate-forme la plus haute, une vue admirable, avec Avranches au loin. Je me suis contenté pour ma part de rester assis sur une des premières marches, attendant là en pensant à mes affaires, comme si j’eusse été chez moi, dans ma vie ordinaire, nullement transformé, décidément en voyageur. Nombreux Anglais et Américains gravissant en riant la suite d’escaliers, munis d’appareils photographiques, et prenant à chaque instant une vue ou une autre.“

 

 

Paul Léautaud (18 januari 1872 – 22 februari 1956)

 

 

De Franse schrijver en beeldhouwer Roger Bésus werd geboren op 18 januari 1915 in Bayeux. Zie ook mijn blog van 18 januari 2009 en ook mijn blog van 18 januari 2010.

Uit: Journal 1970 – 1994

 

“5 mars 1971

[…] Pour achever ma journée, lecture du Monde, puis poursuite du livre sur les régimes politiques en URSS. Je me soûle de telles lectures. Ai-je raison ? Je ne voudrais aucune lacune dans mon information. Certes, pourquoi, puisque je n’ai jamais l’occasion d’être discuté ? J’ai le sentiment d’engranger des précisions pour rien : d’abord, mon intuition devrait me suffire ; ensuite, la mort annulera ce que j’aurai acquis avant que j’aie eu à m’en servir. Ce n’est pas même planter, ici. C’est entasser de l’or dans une lessiveuse, enterrée, que personne après moi ne pourra trouver. Cependant, quoi faire d’autre, puisque je n’ai plus, au soir, le courage d’écrire, et que je passe ma vie lucide à appréhender (tel que je fus enfant) de ne pas savoir. Alors, apprendre.

(…)

 

14 mars 1975 – Train de 10 h pour Paris… Que j’en revienne à Jean, à la sculpture. à l’Art. Avec cette majuscule, échelle qui permet de monter de quelques degrés, de gagner quelques degrés au-dessus des boues. Autre échelle de Jacob. Mythe peut-être. Qui en tout cas satisfait ma conscience. Et plus, les poumons. Ce besoin de respirer jusqu’au fond, de se tenir dans les fraîcheurs natives. De vivre.

 

– Goethe était entouré des moulages des Grecs.”

 

 

Roger Bésus (18 januari 1915 – 17 februari 1994)

 

 

 

De Franse schrijver en filosoof Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu werd geboren op 18 januari 1689 op het kasteel La Brède bij Bordeaux. Zie ook mijn blog van 18 januari 2007 en ook mijn blog van 18 januari 2009 en ook mijn blog van 18 januari 2010.

 

Uit: Eloge de la sincérité

 

„On croit, par la douceur de la flatterie, avoir trouvé le moyen de rendre la vie délicieuse. Un homme simple qui n’a que la vérité à dire est regardé comme le perturbateur du plaisir public. On le fuit, parce qu’il ne plaît point ; on fuit la vérité qu’il annonce, parce qu’elle est amère ; on fuit la sincérité dont il fait profession parce qu’elle ne porte que des fruits sauvages ; on la redoute, parce qu’elle humilie, parce qu’elle révolte l’orgueil, qui est la plus chère des passions, parce qu’elle est un peintre fidèle, qui nous fait voir aussi difformes que nous le sommes.
Il ne faut donc pas s’étonner si elle est si rare : elle est chassée, elle est proscrite partout. Chose merveilleuse ! Elle trouve à peine un asile dans le sein de l’amitié.
Toujours séduits par la même erreur, nous ne prenons des amis que pour avoir des gens particulièrement destinés à nous plaire : notre estime finit avec leur complaisance ; le terme de l’amitié est le terme des agréments. Et quels sont ces agréments ? Qu’est-ce qui nous plaît davantage dans nos amis ? Ce sont les louanges continuelles, que nous levons sur eux comme des tributs.“

  

 

Montesquieu (18 januari 1689 – 10 februari 1755)

Buste van Jean-Baptiste Lemoyne

 

 

 

De Engelse dichter en letterkundige Jon Stallworthy werd geboren op 18 januari 1935 in Londen. Zie ook mijn blog van 18 januari 2009 en ook mijn blog van 18 januari 2010.

 

The Almond Tree

I

 

All the way to the hospital
The lights were green as peppermints.
Trees of black iron broke into leaf
ahead of me, as if
I were the lucky prince
in an enchanted wood
summoning summer with my whistle,
banishing winter with a nod.

Swung by the road from bend to bend,
I was aware that blood was running
down through the delta of my wrist
and under arches
of bright bone. Centuries,
continents it had crossed;
from an undisclosed beginning
spiralling to an unmapped end.


II

Crossing (at sixty) Magdalen Bridge
Let it be a son, a son, said
the man in the driving mirror,
Let it be a son. The tower
held up its hand: the college
bells shook their blessings on his head.

 


Jon Stallworthy (Londen, 18 januari 1935)

Portret door Tahmina Sorabji