Rachilde, Johannes van Melle, Lydia Child, Marie-Joseph Chénier, Bernard de Fontenelle, Honoré d’Urfé, Rudolf Hans Bartsch

De Franse schrijfster Rachilde werd geboren als Marguerite Vallette-Eymery in Périgueux op 11 februari 1860. Zie ook alle tags voor Rachilde op dit blog.

Uit: Monsieur Vénus

« L’homme sentit le froid que laissait pénétrer la porte ouverte; il releva l’abat-jour de la lampe et se retourna.
—Est-ce que je me trompe, monsieur? interrogea la visiteuse, désagréablement impressionnée; Marie Silvert, je vous prie.
—C’est bien ici, madame, et, pour le moment, Marie Silvert, c’est moi.
Raoule ne put s’empêcher de sourire: faite d’une voix aux sonorités mâles, cette réponse avait quelque chose de grotesque, que ne corrigeait pas la pose embarrassée du garçon tenant ses roses à la main.
—Vous faites des fleurs? Vous les faites comme une vraie fleuriste!
—Sans doute, il le faut bien. J’ai ma sœur malade; tenez, là, dans ce lit, elle dort….. Pauvre fille! Oui, très malade. Une grosse fièvre qui lui secoue les doigts. Elle ne peut rien fournir de bon…; moi, je sais peindre, mais je me suis dit qu’en travaillant à sa place, je gagnerais mieux ma vie qu’à dessiner des animaux ou copier des photographies. Les commandes ne pleuvent guère, ajouta-t-il en matière de conclusion, mais je décroche le mois tout de même.
Il eut un haussement de cou pour surveiller le sommeil de la malade. Rien ne remuait sous les lis. Il offrit une des chaises à la jeune femme. Raoule serra autour d’elle son pardessus de loutre et s’assit avec une grande répugnance; elle ne souriait plus.
—Madame désire…? demanda le garçon, lâchant sa guirlande, pour fermer sa blouse, qui s’écartait beaucoup sur sa poitrine.
—On m’a donné, répondit Raoule, l’adresse de votre sœur en me la recommandant comme une véritable artiste. J’ai absolument besoin de m’entendre avec elle au sujet d’une toilette de bal. Ne pouvez-vous la réveiller?
—Une toilette de bal? oh! madame, soyez tranquille, inutile de la réveiller. Je vous soignerai ça… Voyons, que vous faut-il? des piquets, des cordons ou des motifs détachés?…
Mal à l’aise, la jeune femme avait envie de s’en aller. Au hasard, elle prit une rose et en examina le cœur, que le fleuriste avait mouillé d’une goutte de cristal:
—Vous avez du talent, beaucoup de talent, répéta-t-elle, tout en détirant les pétales de satin…
Cette odeur de pommes rissolées lui devenait insupportable. »

 

 
Rachilde (11 februari 1860 – 4 april 1953)
Cover

 

De Zuidafrikaanse-Nederlandse schrijver Johannes van Melle werd op 11 februari 1887 in Goes. Zie ook alle tags voor Johannes van Melle op dit blog.

Uit: Bart Nel, de opstandeling

“Dat Botha Hertzog uitgeskop het uit die kabinet is maar goed. As hy nie met horn kan klaarkom nie moet hy horn afsit, dink ek- Maar die Nasionaliste is nou vir Botha so kwaad dat hulle geen goeie woord ‘if hom het nie. Botha is nou ’n Engelsman- Botha gaan Boerebloed offer vir Engeland. – Ag wat, laat die arme goed praat; ek steur my nie aan hulle nie.”
Ze keek naar de klok en zag dat het drie uur was- ‘Ek sal maar vir myself alleen koffie maak’, dacht ze- ‘Bart kan nog lank wegbly. Die mans is nou met die oorlog so op hulle perd dat hulle net aan politiek dink. Bart sit seker weer by Pieter of by Fransoois- Dit kan nog lank duur eer hy kom.’
Ze ging naar de keuken om koffie op te schenken, nam beschuit uit een kast en zette daarvan op een bord. Toen ging zij naar buiten staan kijken of zij Bart nog niet zag komen. Een bezorgde uitdrukking was op haar gezicht- De toekomst leek donker; het was niet onmogelik dat er oorlog kwam.
Aan de andere kant van de laagte, een tien minuten te voet van hen af, stond het huis van Pieter Vermaak, bijna onzichtbaar door een klein aantal bomen dat er omheen stond: een kleine boomgaard van perziken, sommigen nog lichtrood van het bloeisel, een groep zwarthoutbomen, een hoge blauwe-gomboom.
De koffie was nu genoeg getrokken en zij schonk een kopje in voor zichzelf en een blikken beker voor de meid.
‘Sara’, riep ze, ‘kom en vat jou koffie.’

 

 
Johannes van Melle (10 februari 1887 – 8 november 1953)
Cover 

 

De Amerikaanse dichteres en schrijfster Lydia Maria Francis Child werd geboren op 11 februari 1802 in Medford, Massachusetts. Zie ook alle tags voor Lydia Child op dit blog.

 

Lines Suggested By A Lock Hair From Our Departed Friend, Catherine Sargent

That little lock of silvery hair
Reminds me of what friendly care!
And gratefully my memory pays
Its tribute to departed days.
Thou good old friend, so kind and true!
Thy worth was known to very few.
Not in the glare of noon-day sun,
Thy kind and gentle deeds were done;
And silently thy prayers did rise,
With offerings of self-sacrifice.
Not for thy goodness unto me
Do I revere thy memory;
But for the love that never failed,
The courage, too, that never quailed,
When the poor orphan breathed a sigh,
Or slaves required thy sympathy.
While statesmen argued day and night,
To settle whether wrong was right,
Thou hadst no need of subtle art,
Seeing truth with thy honest heart;
Religion was not unto thee
Any recondite mystery.
God loves all, was the simple creed,
Which served thee in each hour of need.
Guileless thy life, serene thy death;
And when had passed thy latest breath,
From thy attendant angel’s glance
A light fell on thy countenance;
A gleam of bright celestial love,
Touching this earth from realms above.

 

 
Lydia Child (11 februari 1802 – 7 juli 1880)
Cover biografie

 

De Franse dichter en schrijver Marie-Joseph Chénier werd geboren op 11 februari 1764 in Constantinopel. Zie ook alle tags voor Marie-Joseph Chénier op dit blog.

 

Chant du 14 Juillet (Fragment)

Princes, nobles, prélats, nageaient dans l’opulence ;
Le peuple gémissait de leurs prospérités ;
Du sang des opprimés, des pleurs de l’indigence,
Leurs palais étaient cimentés.

En de pieux cachots l’oisiveté stupide,
Afin de plaire à Dieu, détestait les mortels ;
Des martyrs, périssant par un long homicide,
Blasphémaient an pied des autels.

Ils n’existeront plus, ces abus innombrables
La sainte liberté les a tous effacés ;
Ils n’existeront plus, ces monuments coupables :
Son bras les a tous renversés.

Dix ans sont écoulés ; nos vaisseaux, rois de l’onde,
À sa voix souveraine ont traversé les mers :
Elle vient aujourd’hui des bords d’un nouveau monde
Régner sur l’antique univers.

 

 
Marie-Joseph Chénier (11 februari 1764 – 10 januari 1811)

 

De Franse dichter en schrijver Marie-Joseph Chénier werd geboren op 11 februari 1764 in Constantinopel. Zie ook alle tags voor Marie-Joseph Chénier op dit blog.

Uit: Du bonheur

« Voici une matière la plus intéressante de toutes, dont tout le monde parle, que les philosophes, surtout les anciens, ont traitée avec beaucoup d’étendue : mais quoique très intéressante, elle est dans le fond assez négligée ; quoique tout le monde en parle, peu de gens y pensent ; et quoique les philosophes l’aient beaucoup traitée, ç’a été si philosophiquement, que les hommes n’en peuvent tirer guère de profit.
On entend ici par le mot de bonheur un état, une situation telle qu’on en désirât la durée sans changement ; et en cela le bonheur est différent du plaisir, qui n’est qu’un sentiment agréable, mais court et passager, et qui ne peut jamais être un état. La douleur aurait bien plutôt le privilège d’en pouvoir être un.
A mesurer le bonheur des hommes seulement par le nombre et la vivacité des plaisirs qu’ils ont dans le cours de leur vie, peut-être y a-t-il un assez grand nombre de conditions assez égales, quoique fort différentes. Celui qui a moins de plaisirs les sent plus vivement : il en sent une infinité que les autres ne sentent plus ou n’ont jamais senti ; et à cet égard la nature fait assez son devoir de mère commune. Mais si, au lieu de considérer ces instants répandus dans la vie de chaque homme, on considère le fond des vies mêmes, on voit qu’il est fort inégal ; qu’un homme qui a, si l’on veut, pendant sa journée autant de bons moments qu’un autre, est tout le reste du temps beaucoup plus mal à son aise, et que la compensation cesse entièrement d’avoir lieu.
C’est donc l’état qui fait le bonheur : mais ceci est très fâcheux pour le genre humain. Une infinité d’hommes sont dans des états qu’ils ont raison de ne pas aimer ; un nombre presque aussi grand sont incapables de se contenter d’aucun état : les voilà donc presque tous exclus du bonheur, et il ne leur reste pour ressources que des plaisirs, c’est-à-dire des moments semés ça et là sur un fond triste qui en sera un peu égayé. Les hommes, dans ces moments, reprennent les forces nécessaires à leur malheureuse situation, et se remontent pour souffrir. »

 

 
Bernard de Fontenelle (11 februari 1657 – 9 januari 1757)
Portret door Hyacinthe Rigaud, 1702

 

De Franse dichter en schrijver Honoré d’Urfé werd geboren op 11 februari 1568 in Marseille. Zie ook alle tags voor Honoré d’Urfé op dit blog.

 

Chanson

Dessus les bords d’une fontaine
D’humide mousse revêtus,
Dont l’onde à maints replis tortus
S’allait égarant dans la plaine,
Un berger se mirant en l’eau
Chantait ces vers au chalumeau :
Cessez un jour, cessez, la belle,
Avant ma mort d’être cruelle.

Se peut-il qu’un si grand supplice
Que pour vous je souffre en aimant,
Si les dieux sont faits de justice,
Soit enfin souffert vainement ?
Peut-il être qu’une amitié
N’émeuve jamais à pitié,
Même quand l’amour est extrême,
Comme est celle dont je vous aime ?

Ces yeux de qui les mignardises
M’ont souvent contraint d’espérer,
Encores que plein de feintises,
Veulent-ils bien se parjurer ?
Ils m’ont dit souvent que son coeur
Quitterait enfin sa rigueur,
Accordant à ce faux langage
Le reste de son beau visage.

Mais quoi ? les beaux yeux des bergères
Se trouveront aussi trompeurs
Que des cours les attraits pipeurs ?
Doncques ces beautés bocagères,
Quoique sans fard dessus le front,
Dedans le coeur se farderont
Et n’apprendront en leurs écoles
Qu’à ne donner que des paroles ?

C’est assez, il est temps, ma belle,
De finir cette cruauté,
Et croyez que toute beauté
Qui n’a la douceur avec elle,
C’est un oeil qui n’a point de jour,
Et qu’une belle sans amour,
Comme indigne de cette flamme,
Ressemble un corps qui n’a point d’âme.

 

 
Honoré d’Urfé (11 februari 1568 – 1 juni 1625)
Portret door Anton van Dyck, rond 1590 (detail)

 

De Oostenrijkse dichter en schrijver Rudolf Hans Bartsch werd geboren op 11 februari 1873 in Graz. Zie ook alle tags voor Rudolf hans Bartsch op dit blog.

 

Frühsommer

. . . Und der, der in die Berge steigt, in die Wälder, sich jeden Augenblick fühlt als Bruder, als Kind, als Schützer, Verwalter des europäisch gräßlich verwüsteten Ewigkeitsgutes dort oben, er wird, so einfach er auch erzogen und gebildet sein möge, ein Stück Gottheit.
Er ist geweiht. Jedes Teilchen seiner Arbeit an der Natur und seiner Liebe geht hin wie ein Sonnenkeil ins düstere Zimmer der heutigen, entgotteten Menschheit: er wird immer breiter. Sein Leben teilt sich, freilich verdünnt, aber dennoch Sonnenkraft, allen Stubenhockern mit; macht sie erst sehnsüchtig, dann suchend, zuletzt gesund. Lockt sie zur Mutter zurück.
So sehe ich ein allerhöchstes Amt m die Hände der feiertägigen Menschen überantwortet, die oft bloß einen einzigen, siebenten Tag frei haben, um sich in und an der Natur zu heiligen. Gerade diese rückkehrenden Mens dien vermögen in ihren halbdunklen Arbeitsstätten Apostel der Sonne, der Freiheit und Retter, ja Väter der geschändeten Natur zu werden.
Das ist etwas so Köstliches und Heiliges, daß ich aus eigener Ergriffenheit enden und schweigen muß, um nachzudenken, was für eine heilige Mensdiheit aus soldier Lebensführunng zu entstehen vermöchte.Und daß jeder der vielleicht Wenigen, der dies las und erfaßte und, in sich erbebend, erlebte, inne würde, daß ihm bestimmt sei, die Menschheit zu erlösen.
Das Moralgesetz erlöst bloß den gequälten Körper. Die völlige Hingabe an das Mitleben mit dem All erlöst die Seele.
Wir sind als Menschen bloß eine Spezies. Gut ist es, für sie zu arbeiten und ihr Leid zu tilgen. Aber Leben und Leid währen kurz. Wer nicht in sich Jahrmilliarden zu erleben und mitzuleben weiß, bleibt physisch zerstörbar und darum aufs traurigste unerlöst, ja ungelebt.
Wer zu den Wäldern und Bergen geht, hat nicht mehr weit zur Ewigkeit.

 

 
Rudolf Hans Bartsch (11 februari 1873 – 7 februari 1952)